« I just Wanna be Yours. » [ Rivamika ]

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- Levi -

Je termine de me brosser les dents lorsque la porte de la salle de bain s'ouvre dans un grincement désagréable. Mikasa s'approche de moi avec une allure nonchalante, puis lève la tête pour me fixer de ses yeux transperçants. Sa manière de me regarder me secoue, droit dans les yeux. Je suis presque certain qu'elle y voit mon âme.

Voilà qu'une gamine m'intimide... il ne manquait plus que ça.

- Il faut que j'aille à l'école.

Pardon ?

- Tu es déjà inscrite ? Pourquoi tu ne l'as pas dit à Isabel lorsqu'elle te l'avait demandé ?

Elle hausse simplement les épaules.

- Où ça ?

- Il n y'en a qu'une seule à la sortie du quartier.

- Depuis quand n'y es tu pas allée ?

- Je ne sais plus. Mais ma maîtresse sera très en colère.

- C'était ta mère qui t'y emmenait ?

- Non. C'était un ami.

- Un voisin ?

- Un ami.

Putain, tenir une conversation avec elle est bien plus compliqué que ce que je croyais.

- D'accord. Et tu penses que cet ami viendrait te chercher, ici ?

- Non.

- Pourquoi ?

- Il s'est disputé avec maman, et n'est plus jamais revenu.

Probablement un amant. Je mentirai si je disais que je ne m'étais pas réjoui à l'idée que quelqu'un la récupère. Je lui ai promis de la garder, j'éprouve ce besoin de la garder, mais bordel... c'est une gamine !

- Je voulais y'aller toute seule, mais maman fermait toujours à clé avant de partir.

Quel genre de mère avait-elle eu ?

Tu te poses réellement la question ? Me souffle une voix dans mon for intérieur. La mienne vendait son cul, mais avait pris soin de moi comme n'importe quel autre parent "respectable". J'essuie mes mains sur une serviette, réfléchissant déjà à la manière dont j'allais procéder pour la réintégrer au sein de l'établissement. Quoi que je fasse, je finirai par attirer les soupçons et les services sociaux se pointeront à ma porte à la première heure. Accompagnés par des agents de police afin d'obtenir des réponses sur le pourquoi du comment une gamine de cet âge se trouve sous mon toit. Je baisse les yeux sur elle, l'air faussement confiant.

- Très bien, je vais voir ce que je peux faire.

Elle hoche la tête, puis me tourne le dos pour repartir en prenant soin de refermer la porte derrière elle. Et je reste là, stoïque à contempler le décor. Comme si cette scène n'avait jamais eu lieu.