Chapitre 8 : la disparition de Draco

71 6 0
                                    

Draco se figea. Comment était-ce possible ? Georges était en cellule, surveillé, on lui avait pris sa baguette. Il avait réussi à s'échapper ? Non, c'était impossible. On les aurait informés, lui et Hermione. Alors comment ? Il sentit la main d'Hermione lui saisir le bras, ce qui le ramena à la réalité. Il prit alors le parchemin de la main glacée de Pansy et le déplia. 

« le futurisme cerclerait les tubercules répulsifs pour la radiation de Geoffroy » Signé : R-z-v-n-g-z-t

"Malefoy". Non, ce n'était pas possible !

- Pas mon père... murmura Draco pour lui-même.

- Draco, souffla Hermione. Nous devons aller au ministère immédiatement, prévenir les aurors.

- Mon père est en danger de mort, répondit-il dans un murmure. Je ne vais pas le laisser seul.

Il quitta la chambre en courant, traversa l'appartement en sens inverse, et sortit sur le palier. Après avoir dévalé les escaliers quatre à quatre, sans entendre la voix d'Hermione qui lui suppliait de revenir, il déboula sur le trottoir et sans vérifier qu'il était seul dans la ruelle, transplana.

Il marchait à présent le long d'un chemin creux, seul accès à la maison de vacances où se cachait son père. Il traversa les sortilèges de défense qui ne l'affectaient pas, et entra sur l'immense propriété. De grands arbres s'alignaient deux par deux pour former une allée menant à un chalet. Derrière, on apercevait un lac puis des collines sur lesquelles le soleil brillait déjà. Il frappa à la porte et attendit que son père lui ouvre. Il ne s'en voulait pas d'avoir laissé Hermione seule à l'appartement car elle ne craignait rien contrairement à son père. Elle comprendrait.

- Draco ? demanda Lucius Malefoy en ouvrant la porte du chalet. Que fais-tu ici ?

- Laisse-moi entrer, je vais t'expliquer.

Il passa la porte et s'installa sur un fauteuil dans le salon du chalet. L'elfe de maison arriva avec du café et des biscuits qu'il déposa sur une table basse avant de s'éclipser.

- Tu n'as pas reçu de lettre ? demanda Draco à son père qui venait de le rejoindre.

- Non... en tout cas pas comme celle que ta mère...

Draco baissa les yeux. La présence d'Hermione à ses côtés lui avait permis de surmonter la perte de sa mère, mais en parler avec son père, sans elle, était très douloureux.

- Bien, continua Draco. Je veux que tu te protège au maximum. La maison est toujours incartable et tous les sortilèges possibles ont été placés autour n'est-ce pas ?

- Oui, et je dors dans la « pièce », comme tu me l'as demandé. Même si ça m'est très désagréable.

- Ecoute Père, je ne peux pas prendre le risque de te perdre aussi. On n'a pas été assez méfiants et Mère en a payé le prix fort... Je... S'il te plaît... le supplia-t-il. Reste le plus possible dans la «pièce». Je resterais si je le pouvais, mais je dois retourner à Londres pour arrêter ce type.

- Je peux très bien me défendre seul, réplica Lucius d'un air supérieur.

- Non, pas face à ce tueur. Pansy, Blaise, Mère... tous pouvaient aussi se défendre seuls. Pourtant ils sont morts aujourd'hui.

- Pansy ? Pansy Parkinson ?

- Oui, on l'a retrouvée ce matin.

Draco resta une heure de plus à discuter de l'enquête avec son père, mais ne lui donna aucun détail sur les signatures. Il quitta ensuite le chalet pour retourner au ministère. Il ne doutait pas qu'Hermione avait déjà vérifié que Georges était toujours enfermé, et avait commencé à enquêter sur le meurtrier de Pansy. Il se rendit donc directement au bureau d'Hermione pour prendre de ses nouvelles. Il toqua à la porte et attendit :

Un sentiment de déjà vu [Dramione]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant