Épisode 50

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Japon, Tokyo - 8:04

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Japon, Tokyo - 8:04

Je me redresse du siège tout en tenant la veste de Hajime au niveau de ma poitrine. Je le regarde dormir, et je me met à sourire toute seule. Je me sens toute bizarre à côté de lui, comme si que je ne contrôlais plus rien. Je repense à notre discussion d'hier sur la mafia, et je ressens un sentiment de satisfaction. Il m'a parlé de lui, et le regard qu'il a lorsqu'il parle de la mafia est juste incroyable. C'est bel et bien sa raison de vivre, et sa raison d'exister sur terre.

Hajime est un meurtrier, mais... serais-je capable de fermer les yeux sur tout ça ? 

Moi: ... Hajime ?

Je pose délicatement mes mains sur son torse afin de le réveiller. Son sommeil est léger, il ouvre ses yeux petit à petit avant de me regarder.
Il passe son bras au niveau de mes mains pour les enlever de son torse... j'avais oublié que Hajime n'aime pas qu'on le touche.

Il se redresse, je passe un coup d'œil sur ses cheveux. Il est décoiffé, et des mèches se baladent sur son visage. Avec un élastique noir, il attache une partie afin de dégager sa vision.

Il ne me parle pas, redresse son siège, et tourne la clé afin de démarrer la voiture.
Moi, je prends sa veste et la pose sur la banquette arrière. Je m'affale sur le siège et je regarde les quelques goutes de pluie couler sur la vitre, dans la voiture seul le bruit du moteur et de la pluie se fait entendre. J'en déduis que Hajime n'est pas du matin, ou... peut-être contrarié de s'être retrouvé dans cette situation là avec moi.

Du coup, je me sens aussi embarrassée. De longues minutes passent, et il s'arrête devant mon hôtel.
Je me redresse et détache ma ceinture, je jète un coup d'œil de son côté: il passe ses mains sur son visage et frotte ses yeux. Je ne peux pas m'empêcher de sourire discrètement en le voyant dans cet état, c'est comme si son côté nerveux l'avait quitté quelques secondes, et qu'il était juste fatigué, comme un enfant.

Moi: tu vas bien dormir là, non ?

Il regarde face à lui et hoche la tête.

Moi: merci pour hier.

Hajime: j'ai rien fais j'vois pas pourquoi tu me dis « merci ».

Sa façon de parler devient agressive. J'en déduis qu'en fait, sa nervosité ne le quitte jamais, et qu'il est silencieux uniquement parce qu'il est contrarié de m'avoir accordé un peu de temps.

Moi: j'vais pas m'imaginer des choses si c'est c'que tu crois.

Hajime: temps mieux parce qu'il n'y a rien à imaginer.

Moi: exactement. Bonne journée.

Hajime: de même.

Je prends mon sac à main à mes pieds et sort de la voiture, tout en claquant la porte en y passant tout mes nerfs. J'entends la voiture de Hajime démarrer, et j'entre dans mon hôtel.
Je me regarde dans le miroir de l'ascenseur, je suis cernée, je ne ressemble à rien...

Nos Cœurs Ont Rendus l'Âme.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant