06 FÉVRIER 2015
Evelyn se leva, s'étira et s'avança vers la cuisine dans sa délicate nuisette. La veille entre deux cours son amant lui a glissé que personne ne serait chez lui le soir et qu'elle pouvait venir. Forcément la lycéenne a séché les quatre heures de cours suivantes pour aller faire du shopping, s'épiler et être au meilleur de sa forme. En sortant de la chambre chauffée pour prendre son petit déjeuner la jeune fille frissonna;l faisait un froid glacial dans les autres pièces et flottait une odeur morbide. Ce qui était sur c'était la maison ne respirait pas la joie de vivre. A part quelques dessins d'enfant et un cadre représentant l'Olympe il n'y avait rien de familial. Pas une photo ou un mot d'amour.
S'emparant d'une tranche de brioche et d'une tasse de café, elle s'assit à coté de son professeur, l'embrassa sur la joue et lui glissa à l'oreille:
«J'ai passée une nuit délicieuse hier.
- Moi aussi, fit-il en déposant un baiser sur ses lèvres roses. Moi aussi. Tu n'as pas cours aujourd'hui?
- On est samedi monsieur Alzheimer.
- Samedi??! Mais quelle heure est-il???
- 11 h mais pourquoi est ce que tu paniques comme ça mon cœur?
- J'avais une réunion, lui maugréa son compagnon en courant vers la sortie son manteau a peine enfilé.»
Complètement abasourdie par ce changement d'humeur soudain et cette précipitation, Evelyn bu son café d'une traite et s'alluma la télé dans le grand salon. En s'affalant sur le canapé moelleux elle sentit quelque chose dans son dos, elle entreprit donc d'enlever la point qui la gênait. Après une bonne dizaine de minute elle comprit que l'objet de son agacement se trouvait dans la doublure du coussin. Elle l'ouvrit et en fit sortir une clef. Elle était noire avec une gravure représentant un «A» majuscule. Cela aurait presque pu paraître banal si elle n'était pas couverte de sang.
21 FÉVRIER 2015
Moa était coincée chez elle. Depuis qu'elle était rentrée sans sa sœur, elle était confinée dans sa maison sur ordre de ses parents. Qu'importe, cela ne l'empêcherait pas de sortir. L'heure avait beau être très tardive et le temps très peu clément elle enfila sa tenue habituelle; sa jupe longue et sa cape préférée, puis sortit par la fenêtre.
Dix bonnes minutes de marche plus tard elle rejoignit un building tout en verre, bâtiment imposant au milieu de la ville. Elle monta au dernier étage dans un luxueux ascenseur doré et se trouva à l'entrée d'une porte en acier et béton armée. Contre toute attente elle poussa la petite porte en bois située à coté et s'engagea dans une pièce tout en longueur dans laquelle l'attendait un colosse qui semblait la connaître puisqu'il lui adressa un signe de tête et s'écarta pour laisser la jeune adolescente passer.
Moa s'assit au bout d'une table en acajou et salua un à un tous les participants de cette étrange réunion.
«Nous sommes tous là.»
7 AVRIL 2015
6 h du matin
Florian est épuisé. Il n'a pas dormi depuis plus de 48 heures et est penché sur le petit corps carbonisé. Il a néanmoins plus déceler l'ordre des horreurs qu'a subit l'enfant; le stage dans l'eau est en fait post mortem ce qui signifie que ce n'est pas la cause de la mort. Néanmoins le feu a brisé toute logique et malgré les traces de coupures nettes au niveau de la trachée il est impossible de comprendre ce qui a ôté la vie à ce petit être. C'était un crime sans queue ni tête d'où l'on ne voyait ni l'entrée ni la sortie.
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Au pied de l'Olympe
Mystery / ThrillerAdam Lang est un commissaire français banal qui se lance dans un nouveau dossier; l'affaire Trandson. Seulement de la fille supposée disparue, n'est trouvé que le pied. Petit à petit, cette enquête révèle les rouages d'une affreuse mécanique et dévo...