CHAPITRE II

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23 MARS 2015

Adam Lang inséra la clef dans la serrure, poussa la porte de son appartement et entra dans le modeste salon. Un canapé gris, une petite télévision, une fenêtre aux lourds rideaux et un vase avec une fleur fanée étaient la seule touche personnelle de la pièce. Ce qui contrastait avec la chambre du commissaire, remplie de tellement de papiers divers, de dossiers et de photos macabres qu'elle faisait fuir n'importe quelle fille qu'il ramenait chez lui-et elles étaient rares. Il ne savait que dévouer son cœur au travail ce qui lui avait valu beaucoup de ruptures et de reproches de la part de ses anciennes compagnes.

En ce mois de mars il était en couple avec une fille discrète et polie qui n'osait a peine lever la voix. Elle s'appelait Darla, c'était une jolie jeune femme blonde aux yeux gris. Malheureusement pour elle, la nouvelle enquête sur laquelle Lang travaillait lui occupait de nouveau tout son temps. Sa compagne commençait sérieusement à s'agacer du comportement d'Adam; il rentrait vers 5 h, ne mangeait rien et se plongeait dans ses dossiers à peine arrivé, si il n'avait pas déjà le nez dedans en passant la porte d'entrée.

1 AVRIL 2015

22 h. Darla est assise dans la cuisine. Cette fois elle en a assez; Il lui a promis d'être là pour 20 h. Sa journée étant terminée depuis 18 h elle ne comprends pas pourquoi il n'est pas là. Sa seule théorie: il a une maîtresse. La compagne s'impatiente, s'agace, de toute façon le dîner est froid, immangeable. Elle voulait lui annoncer sa promotion qui leur permettrait les vacances dont ils rêvent depuis des mois.

00 h. Darla est couchée et elle a pris sa décision; elle va quitter Adam. La vie avec lui-si on considère que se voir deux heures par jours est une vie- est devenue insupportable. Elle a besoin d'être choyée, désirée, aimée, ces choses que son partenaire ne peut lui offrir. Elle a pourtant tout sacrifié pour lui; elle a déménagée dans un 9 m² en plein cœur de Paris, a arrêtée ses études à Lyon et s'est même séparée de son chat à cause de l'allergie de son conjoint. Seulement là c'est trop. Elle a préparée ses affaires, demain à la première heure, elle partira.

Adam était au commissariat malgré l'heure tardive. Seul, il réétudie pour la quinzième fois tous les éléments qu'il a en sa possession, c'est à dire pas grand-chose; le pied de Lydia Trandson à été retrouvé par un dénommé Colton Carl. Il décrivait l'auteur de cette atrocité comme quelqu'un de réfléchi, de calme. On avait retrouvé des traces permettant de déterminer des lieux potentiels dont l'un avait de gravé sur tous ses tilleuls les initiales C et T.

Lang restait toujours troublé par ce détail incongru et repris ses fiches, bu du café, continua à lire ses papiers puis se resservi du café. Soudain un détail le fit tiquer; les initiales correspondaient aux noms de famille de Lydia et Colton. C'était une piste très sérieuse. Le gamin avait peut-être quelque chose à voir de plus près qu'on ne le pensait avec la victime. Il devait absolument être interrogé.

2 AVRIL 2015

6 h du matin, l'heure des perquisitions. L'équipe policière, placée devant un bâtiment aux allures délabrées, attendait patiemment. La porte principale comportait un digicode, seulement à cette heure il n'y avait pas grand monde pour leur ouvrir. Deux solutions: soit ils sonnaient et s'annonçaient risquant de permettre au jeune de s'enfuir, soit ils utilisaient leur passe partout mais ne savaient pas à quel appartement se trouvait Colton. A cette heure matinale Lang avait le cerveau qui carburait. Ils n'avaient pas encore de quoi affirmer quoi que se soit, ce serait trop facile mais ils avaient assez pour le mettre en garde à vue. Si le garçon n'avait rien à se reprocher il ouvrirait.

Ils décidèrent finalement d'utiliser l'interphone.

Quand celui-ci sonna personne ne répondit alors les policiers réessayèrent une deuxième fois. Puis une troisième. Au bout de la cinquième l'appareil grésilla et une voix endormie grogna

«Si c'est encore pour des prospectus j'appelle les flics.

- Pas la peine nous sommes déjà là, répondi l'inspecteur. Police nationale. Colton Carl? Ouvrez et donnez le numéro de votre habitation s'il vous plaît.»

Soudainement la voix parue bien plus éveillée

«C'est un canular? Partez je n'ai rien à vous donner.

- Non jeune homme je suis l'inspecteur Lang ouvrez nous ou nous passons de force.

-...Bien. J'habite au 4b.» et sur ces mots il ouvrit la porte.

Les quatre étages montés, l'équipe frappa chez l'adolescent qui les laissa entrer.

La pièce était ordonnée, et sentait les huiles essentielles . De toute évidence ce n'était pas une maison où on se laissait facilement aller. Le lycéen les informa qu'il était émancipé et qu'il vivait avec une personne majeure. Quand l'inspecteur lui annonça qu'il était mis en garde à vue pour suspections d'un meurtre son visage se décomposa. Il suivit le cortège sans faire d'histoire après qu'on lui ai énoncé ses droits et se trouva dans une voiture de police en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Il était 6 h 38 et Adam avait son premier suspect.

Au pied de l'OlympeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant