Chapitre 12

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« La nouvelle de l'incarcération de Law avait ébranlé tout un chacun, il s'était fait coffrer deux jours après qu'il ait parlé avec son ex. Quand le meilleur ami de cette dernière avait appris la nouvelle, il avait directement appelé Nojiko qui lui avait donné rendez-vous chez elle pour comprendre le pourquoi du comment. Ils étaient tous les deux dans le salon avec un verre à la main.

- Il avait réussi à t'attraper ?! Demanda le blond. Quand ? Où ? Comment ?
- Mercredi, répondit Nojiko, je suis partie faire mes courses et il a demandé à avoir une discussion avec moi quand il m'a vu.
- Mais tu foutais quoi en course toute seule toi ? Pourquoi tu ne m'as pas appelé moi ou les autres ?
- Je n'allais pas vous faire chier pour des courses, c'est bon, faut bien que je sorte seule au bout d'un moment.
- Mais t'es vraiment conne toi, tant qu'il s'était pas fait arrêté, fallait pas que tu sortes seule, je te l'ai déjà dit.
- Eh c'est bon je te dis ! On était en public, il ne pouvait rien faire ! J'en avais marre de...
- Bref ! Le coupa-t-il, il t'a dit quoi du coup ?
- Il s'est d'abord excusé, puis il a enchaîné en disant qu'il ne comprit pas pourquoi il avait fait ça, qu'il avait entendu une voix dans sa tête qui lui disait de faire ça, qu'il regrettait beaucoup, qu'il voulait vraiment avoir un enfant avec moi, qu'il m'aimait vraiment, il ne m'a pas laissé le temps d'en placer une. Il a aussi dit qu'il a été convoqué après ma plainte, une enquête a été ouverte du coup et il savait qu'il allait bientôt se faire interner et qu'il fallait qu'il me capte avant ça pour me dire tout ça. Il m'avait demandé de lui laisser une chance après son retour, il m'a dit aussi que pendant tout ce temps je lui avais manqué mais comme j'étais toujours entourée ou chez moi, il n'osait pas venir, il avait peur que je prenne ça pour une attaque et il ne voulait pas avoir plus de problème que ça alors que « ce n'était pas vraiment de sa faute ».
- Ok. T'as répondu quoi toi ?
- Que ce n'était pas possible, qu'il me dégoutait, que je ne voulais plus le voir, il comprenait avec ce qu'il a fait et à la fin on s'est mis d'accord sur le fait qu'on ne se calcule plus, que chacun fait sa vie de son côté sans se soucier de l'autre, il pense qu'après sa sortie d'asile il ira mieux mais je m'en branle totalement. Je ne veux plus entendre parler de lui.
- C'est compréhensible. Il s'en sort bien ce fils de pute, rétorqua le blond, je suis sûr qu'il a simulé tout ça pour échapper au trou.
- Y'a fort moyen, répondit Nojiko, mais peut-être pas, regarde, il est venu s'excuser...
- Non mais tu ne vas pas me dire que tu le crois ?! Réveille-toi ma pauvre fille, il te manipule ! T'es trop gentille Nojiko, putain je te l'ai déjà dit ça aussi !
- Euh tu vas tout de suite me parler autrement ou ça va mal se finir, qu'il fasse ce qu'il veut je m'en fou c'est bon, j'en ai marre, au moins je n'ai pas fui le dialogue, maintenant je suis quiet, ok j'ai encore des séances de psy à faire, mais c'est bon, stop, ce traumatisme va passer avec le temps, ce que j'aimerais, c'est tourner la page, tu peux concevoir ça ?
- Bien sûr que oui, c'est ce que je veux pour toi, j'espère juste qu'il ne va pas revenir, parce que si je le croise, je le monte en l'air, sans préavis, je te préviens.
- Hum...

Plusieurs semaines passèrent ensuite, Nojiko allait déjà beaucoup mieux grâce à ses amis, son repos et les séances de psy qu'elle devait tenir. Elle avait décidé de ne plus se mettre mal à cause de l'enfant qu'elle avait perdu malgré qu'à des moments, elle y pensait considérablement. Depuis, elle avait déménagé, elle ne voulait plus rester dans cette maison qu'il lui fit rappeler de mauvais souvenir, elle s'était prise un appartement pas loin de son travail.

Un jour, elle reçut deux courriers chez elle, il n'y avait pas d'expéditeur ce qu'elle trouva bizarre. Elle ouvrit les courriers et resta bloquée quelques secondes. « Tires-toi d'ici si tu ne veux pas plus de problème. » « Tu ne t'en sortiras pas comme ça. ». Elle comprit de suite que cela pouvait provenir que de Law, hors, les deux lettres avaient des écritures différentes, elle put reconnaître celle de son ex, mais l'autre ne lui disait rien. Elle se demanda comment son ex avait su qu'elle avait emménagé à cet endroit. Elle décida de ne pas faire plus attention que ça à ces papiers et les mit dans un tiroir.

Quelques jours plus tard, elle reçut de nouvelles lettres et encore une fois, sans expéditeur. « Il va bien ton enfant ? » « Tu paieras pour ce que t'as fait. ». Cela fut ainsi pendant plus d'un mois sans que Nojiko n'y prêtait attention, jusqu'à ce que sa voiture soit touché, pneu crevé, rétroviseur arraché, peinture rayée... Elle décida d'aller voir Law à l'hôpital de psychiatrie, cela ne pouvait pas continuer ainsi pour elle.

Elle venait d'arriver dans la salle de visite et vit Law arriver vers elle. Elle ne le trouva pas plus différent qu'avant. Il s'installa à la table en face de Nojiko et attendit que le personnel les laisse tranquille. En attendant, il fixa la brune, cette dernière ne put savoir ce qu'il pensait à ce moment-là.

- Bonjour Nojiko, commença Law avec un grand sourire, c'est un honneur de constater que ma personne te manque pour venir me voir ici.
- Arrête d'essayer de jouer les diplomates. Je suis venue pour avoir des réponses et j'attends de toi que tu me dises la vérité.
- Je rigole, pourquoi es-tu venu ?
- Depuis quelques semaines je reçois ça avec mes courriers habituels, sur certains c'est ton écriture, sur d'autre non, et comme il n'y a pas d'expéditeur, je présume que quelqu'un vient souvent te rendre visite et en profite pour prendre les lettres que tu veux me donner ? Qui est-ce qui vient te voir pour ça ?
- Laisse-moi voir, en effet c'est mon écriture, mais ce n'est pas moi. Plusieurs personnes peuvent avoir la même écriture tu sais.
- Ne fais pas genre Law, je sais que c'est toi, je sais maintenant que tu es assez tordu pour faire ce genre de chose.
- Je ne vois pas de quoi tu parles, j'ai toujours été gentil.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Ce que je veux ? Demanda-t-il en changeant de ton pour paraître froid, casser la gueule à tes petits potes qui t'ont suivi comme des chiens depuis que t'étais sortie de l'hôpital.
- Mais qu'est-ce qu'il t'arrive d'un coup ? On dirait quelqu'un d'autre qui parle.
- Je vais les écraser, jusqu'à ce qu'ils ne ressemblent plus à ce qu'ils doivent ressembler.
- Tu ne feras pas ça.
- Ah non ? Rigola-t-il en pointant le doigt vers le ventre de Nojiko, tu veux que je te rappelle ce qu'il s'est passé il n'y a pas aussi longtemps que ça ?
- Connard, répondit la jeune femme qui commença à être tendu.
- Je te propose un deal.
- Je ne tuerai personne.
- Non, non, non, non, non, ne me juge pas aussi pandémoniaque. Si tu t'en va de la ville, je ne toucherai pas à tes potes, par contre si tu restes, ben là je toucherai à tes potes.
- Ok, ça marche.

C'était sans réfléchir davantage que Nojiko accepta, elle avait bien trop peur de ce qu'il pouvait faire à ses amis, sachant ce qu'il avait déjà fait auparavant à un des siens quand il lui avait piqué son ex-copine. Elle partit après cette fin de discussion pour rentrer chez elle et réfléchir. Elle appela son meilleur ami qui lui proposa de passer chez elle, ce qu'elle accepta.

Autour d'un verre, Nojiko lui fit comprendre qu'elle aimerait partir loin de cette ville pour pouvoir l'aider à tourner la page, elle ne parla pas de sa discussion avec Law ni des lettres qu'elle avait reçu, elle ne voulait pas l'inquiéter ni l'ennuyer plus avec ses histoires. Le blond comprit sa décision même si cela lui faisait chier qu'elle partira loin de lui et ses amis et aussi de la laisser seule.

Quelques semaines après, Nojiko préparait déjà ses cartons, aidée de ses camarades. Elle avait vendu tous les meubles qu'il y avait chez elle, elle ne voulait pas plus encombrer le camion plus qu'il était déjà. »

C'est top secret mon petit Luffy [ One Piece - Fiction ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant