Chapitre 2

567 61 9
                                    

Point de vue de Brynn

Cela ne se pouvait pas. Ils avaient dû faire une erreur. J'avais sûrement mal lu. Tremblante, je pris une grande respiration et relis le papier.

Mademoiselle Brynn Farah,

nous sommes très reconnaissants que vous nous aviez fait part de votre grand intérêt au sujet du voyage humanitaire en Afrique du Sud. Nous avons remarqué une grande amélioration dans tous vos cours, et nous en sommes très fiers. Malheureusement, comme vous le savez, seulement vingt personnes pourront accéder à cette expérience, et nous sommes désolés de vous annoncez que vous n'en faite pas partie.

Avec désolation,

Nat Garnier, présidente de l'association Aide Humanitaire de Floride et Jeremiah Johnson, proviseur de votre lycée.

- Alors ma chouette, les nouvelles sont bonnes?, demanda ma mère, qui était soudain arrivée à mes côtés.

Je ne répondis rien et allai immédiatement dans ma chambre. Pourquoi? Pourquoi fallait-il que ça soit moi? J'avais eu un comportement exemplaire durant toute l'année. Aucune retenue, aucun devoir non-fait. Je n'avais coulé aucun examen, et j'avais maintenu la moyenne désirée. Alors pourquoi le mauvais sort avait-il tombé sur moi?

On cogna à ma porte.

- Brynn, je peux entrer?, demanda ma mère. J'ai lu la lettre, et je suis désolée.

Je ne bougeai pas. Mon seul désir était de rester seule. Tant d'effort pour rien. J'avais mis tellement de temps et de passion dans mes études, j'avais décliné des sorties avec ma soeur, avec des amis, ou même des rencarts avec des garçons. Noël, je l'avais à demi passé dans ma chambre, à réviser et travailler. Je souhaitais plus que tout faire partie de ce voyage enrichissant.

Sauf que le contraire était arrivé.

On cogna encore une fois à ma porte, mais cette fois, une autre personne pris la parole.

- Brynn? C'est Alexis. S'il te plait, laisse-moi entrer, supplia ma soeur.

Je soupirai et répondu :

- D'accord, entre. De toute manière, c'est ta chambre à toi aussi.

Elle ouvrit doucement la porte et la referma. Alexis déposa son sac sur son lit et ensuite vint s'assoir sur le mien. Les murs de notre chambre était d'un ton turquoise clair. Nos lits revêtissaient une couette de couleur blanche avec des motifs noirs et des coussins de la même teinte que nos murs. Le plancher était en bois, et plusieurs décorations étaient éparpillées un peu partout : sur la commode ou le bureau, clouées au mur, dans notre bibliothèque remplie de livres de tout genre... Nous avions même décidé d'accrocher des lumières de Noël au dessus de nos matelats, Alexis m'avait fait part de cette idée la semaine dernière, et sincèrement, je trouvait que cela était très joli. Bref, notre chambre était réellement digne de 'tumblr' ou 'pinterest', ces sites internet aux multiples photos. Ma soeur replaça une mèche de ses cheveux bruns mi-longs en arrière de son oreille et me sourit timidement.

- Tu sais, ils sont des connards pour ne pas t'avoir choisi.

- Alexis! C'est tout de même le directeur, rétroquai-je.

- Et l'organisme humanitaire. Je ne l'insultais pas totalement.

- C'est exactement le moment où je devrais dire 'je me réinscrirai l'année prochaine' sauf que malheureusement, c'est notre dernière année au lycée, dis-je.

- Malheureusement? Tu veux dire heureusement! Terminé les professeurs qui nous mélangent toutes les deux sans cesse! Terminé les 'Je suis Alexis, pas Brynn.', et vice-versa pour toi. Terminé les longues minutes passées dans le stationnement, à attendre que tout le monde part, déclara Alexis.

Ce qui nous sépareOù les histoires vivent. Découvrez maintenant