Nouvelles rencontres

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Le regard d'Aslan la gênait mais pas dans le mauvais sens du terme. Ne sachant pas quoi lui dire afin qu'il détourne son attention d'elle, Yarelle se leva puis se dirigea vers sa chambre pour préparer son déménagement express.

Fanilo ne lui avait pas donné signe de vie, elle supposa donc qu'il était au courant de ce changement et que cela ne lui posait pas de problèmes.

Sur son lit était posée une robe bleue avec un mot au dessus : <Good Luck Sister > qu'elle lut sourire aux lèvres.

C'était un mot d'Oya comme elle se doutait. A sa grande surprise, elle vit au coin de sa chambre, trois valises qui contenaient sans aucun doute ses affaires. Elle choisit de faire entièrement confiance à sa meilleure amie en ne vérifiant pas leurs contenus. Elle la remerciera plus tard pour son geste.

Elle prit une profonde inspiration avant de se munir des poignées de ses valises pour les disposer au niveau du couloir où l'attendait l'étranger qui était son époux et son fidèle gardien.

***

_Madame ! L'interpella Alonzo en la voyant se diriger vers sa voiture

D'un regard ils se comprirent. Elle était incapable de monter dans la même voiture qu'Aslan et pria Alonzo de ne pas la forcer. Aslan au loin, les observa sans piper ; ce n'était pas pour autant qu'il comprenait sa réaction. Si sa famille les voyait arriver dans des voitures différentes, ils auraient des soupçons et toute sa mission pourrait être en péril. A cet instant, il se remémora la menace de Fanilo : si quoi que ce soit, arrive à Yarelle, j'annule toute l'opération.
 
Fanilo avait toutes les informations sur tous les criminels gradés du monde, que ce soit leurs véritables noms, leurs transferts et commerces illicites, il en est de même pour leurs adresses. D'ailleurs pour le rassurer son équipe et lui sur la fiabilité de ses informations, il les avait aidé à plusieurs reprises et bien qu'Aslan eut du mal à le reconnaître, cette aide fut précieuse. Rien que pour ces raisons, ils ne pouvaient se permettre de rompre cet accord plus ou moins tordu.

****

_Yarelle, il faut qu'on discute ... Seuls

Yarelle delaissa son eye-contact et se focalisa sur Aslan qui d'un signe de la tête,  lui indiqua un lieu où ils pouvaient discuter à l'écart d'Alonzo. Elle optempéra. A défaut d'avoir été surprise par sa proposition de venir vivre avec lui et de lui avoir parlé plus de cinq secondes, elle pouvait au moins lui accorder cet échange.

Elle déposa son sac à main sur le siège passager, claqua la portière puis le rejoignit.

_A quoi est ce que tu joues ?  eut il envie de lui demander mais à la place il dit : je sais que cette situation est très étrange pour toi, un inconnu vient à ton bureau se présentant comme ton mari et le lendemain il t'oblige d'une certaine façon à venir vivre avec lui

_C'est ...

Elle ouvrit à peine la bouche qu'il la fusilla du regard, décidément il devait avoir horreur d'être interrompu.

_Tu l'as dit, toi même ce mariage n'est qu'un contrat ... Mais ma famille ne le sait pas, leurs doutes commenceront dès l'instant où ils nous verront arriver avec des voitures différentes

_Ah les voitures ! S'exclama t'elle en lisant sa queue de cheval ... Ecoutes, je suis dans l'incapacité de monter dans la même voiture qu'un inconnu en occurrence toi dans ce cas

_Pourquoi ? il lui demanda

_Je ... je elle hésita... Je ne peux pas te le dire

Elle eut envie de se frapper pour son hésitation. Mais qu'est ce qui la prenait ? Elle se sermona ; elle qui était très confiante, limite froide, elle était entrain de trembler face à cet homme. Le son de son prénom dans sa bouche raisonna en boucle dans sa tête et lui donna envie de sautiller comme une adolescente. Elle n'aurait pas pu changer autant en deux jours.

EXALTE-MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant