Retrouvée

104 12 13
                                    


Son mari lui manquait c'était si visible, qu'elle ne parvenait plus à le cacher. Un voyage vers l'inconnu de deux semaines qui avait été prolongé à un mois complet.
Un mois, quatre longues et horribles semaines, 30 jours durant lesquels l'univers semblait vouloir la pousser à bout. 30 jours et 30 nuits sans le voir, sans le toucher, sans sentir sa peau contre la sienne. Cependant, il serait injuste de sa part de dire qu'ils n'avaient eut aucun contact pendant ces dernières semaines. Son mari, l'avait contacté ; des appels de très courtes durées, toujours initiés par lui où il fallait aller très vite à l'essentiel.

Durant cette période, elle avait eut le temps de penser au future de leur relation. Elle l'aimait c'était indéniable mais pourrait elle supporter d'être aussi loin de lui pendant des mois entiers ? Le pire était cette absence de nouvelles qui planait sans cesse, accompagnée de la peur qu'un jour, quelqu'un viendrait l'annoncer qu'il était mort. Elle savait d'office qu'elle ne pourra pas vivre sans lui. La vie sans son homme, l'amour de sa vie, sans Aslan ne valait pas la peine d'être vécu.

Dans tout ce cheminement de pensées, elle s'était tout de même rappeler que pour Aslan, le métier d'agent fédéral est pour lui, ce que la médecine est pour elle : un refuge. Tous les deux ne pouvaient exister sans leurs métiers. Elle s'était donc résolue à abandonner le cheminement de ses idées à cette étape la.

Une idée abandonnée n'empêchait pas une autre de jaillir. Durant les brèves minutes de leurs échanges, elle avait ressenti une inquiétude dans sa voix et elle était certaine que cela n'avait aucun lien avec son travail mais étrangement avec elle.

Qu'avait il pu découvrir pendant ce voyage et qui le perturbait autant ? Elle n'en avait aucune idée. Elle aurait sans doute la réponse à cette question dans les prochains jours. Une fois que son mari serait de nouveau à ses côtés.

*****

Quelques jours auparavant.

Déjà une semaine qu'il parcourait la ville de Amatitlán au Guatemala, à la recherche d'une piste qui pourrait le guider au passé de sa femme. Les informations qu'Alexis lui avaient donné étaient certes complètes mais insuffisantes. Il avait ce besoin incompréhensible d'aller sur le terrain, de revivre entre les murs des bars, les différentes ruelles de cette ville agitée la souffrance qu'avait dû vivre sa femme.

Après qu'Alexis lui ait donné tous ses dossiers de recherches, il n'avait pas pu fermer les yeux car à chaque fois qu'il les fermait il revoyait sa femme, adolescente le corps couverts de bleus provenant des coups qu'elle avait reçu et d'autres atrocités que même en ayant été un prisonnier de guerre, il se refusait d'imaginer.

Il s'excusa un nombre incalculable de fois auprès de on ne savait qui pour tout ce que Yarelle avait subi et pour ce qu'il ferait en conséquence. Tout son être criait vengeance, il s'était promis de punir tous ceux qui avait fait du mal à son épouse.

_Mr, je ne pense pas que nous trouverons ce que vous cherchez dans cette ville lui cria le policier guatemaltèque, qui lui servait aussi de guide

Aslan fit un demi tour sur lui-même, prêt à gueuler injustement sur cet homme qui l'avait si gentiment aidé mais la fatigue sur le visage de ce dernier le dissuada.

_Y'a t il un restaurant proche d'ici ? Aslan lui demanda calmement.

Le policier acquiesça et ils se dirigèrent en silence vers le restaurant. Il commanda kak ik, le seul plat de la proposition de menu qu'il connaissait car sa femme avait l'habitude de le faire et le policier prit le pepian.

Il mangea sans grand appétit. Il devait se rendre à l'évidence, il ne trouverait rien ici et son visa qui arriverait bientôt à expiration, lui mettait encore plus de pression pour trouver une piste sérieuse.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : 5 days ago ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

EXALTE-MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant