Mains ensanglantées (OS - Hawks x OC)

Mains ensanglantées

Il était allongé, inconscient sur un lit d'hôpital, entre la vie et la mort. Le vilain, Dabi, mais désormais reconnu comme le fils présumé mort d'Endeavor, Toya Todoroki, avait pris un malin plaisir à se défouler physiquement sur lui avant de l'attaquer sur son passé qu'il avait exposé au grand jour devant des milliers de téléspectateurs. Il l'avait torturé physiquement après que l'inconscient ait tué le vilain, Twice, qui avait refusé de capituler. Enragé par ce qu'il considérait comme un ami, Toya lui avait brulé les ailes jusqu'à attaquer son dos, sa chair, avec ses flammes azurées. Ses ailes rouges et grandes n'existeraient peut-être plus jamais, les flammes les en réduites à un simple tas de cendre. Le vilain ne se serait pas arrêter jusqu'à ne laisser de lui que des cendres également mais l'apprenti héros que Hawks, le héros bruleur d'étapes, avait pris dans son agence était venu sauver son mentor. Son alter, Dark Shadow, et lui avaient protégé et sauvé d'une mort certaine le héros ailé.

Pendant ce temps là, elle était posté sur un toit proche des combats et avec son alter et ses compétences, elle avait fait des ravages dans le camp adverse mais elle avait laissé souffrir son ami. Elle aurait peut-être pu l'aider mais comme on dit, avec des "si" on pourrait refaire le monde. Elle ne demandait pas le monde mais seulement quelques minutes pour le rejoindre et l'aider, le sauver de la torture. Elle si connaissait en torture et ne supportait pas de la voir utiliser surement une déformation professionnelle si ce n'est pire.

Actuellement, le voir allongé ainsi sur ce lit aux draps blancs ne suffisait pas. Il se remettrait peut-être physiquement mais que resterait-il de son état psychologique ? Ses ailes repousseraient-elles après avoir été aussi gravement brulées ? Les médecins n'étaient guère confiance sur la question. De plus, l'exposition de son passé aux yeux de tous finiraient sans aucun doute de l'achever. Dabi avait parlé de son père, un vilain, de sa mère, sa complice ainsi que du meurtre de Twice. Sa position de héros venait de s'écrouler mais il n'en avait vu qu'une partie, déjà inconscient avant les révélations de Dabi sur sa vie.

Au bord du lit était postée cette jeune femme du même âge que le patient étendu sur son lit. Ses coudes reposaient sur le lit tandis que dans ses maintes jointes reposait la même de Keigo Takami, son vrai nom. La jeune femme reposait sa tête aux cheveux vert foncé coupés en carré plongeant sur leurs mains jointes. On aurait pu croire qu'elle priait pour sa survie, malgré son athéisme. Elle murmurait des mots inaudibles pour ceux qui n'étaient pas assez près pour l'entendre. Ses yeux couleur rouge comme le sang regardaient avec attention les draps blancs comme si ils étaient une barrière suffisante pour protéger le héros d'une autre attaque. Elle s'en voulait beaucoup de ne pas avoir été là pour lui quand il en avait le plus besoin mais la guerre les avait séparés et l'ambigüité de leur relation n'aidait absolument pas.

Pendant qu'il était endormi, elle décida de vider son sac, tout ce qu'elle avait refoulé pendant autant d'années.

- Keigo... je crois bien que c'est la première fois que je prononce ton vrai prénom à voix haute. Quand je l'ai entendu à la télévision, je n'ai eu de cesse de me le répéter en boucle dans ma tête. Je me suis faite la réflexion que j'aurais aimé que tu me fasses assez confiance pour me le révéler avec ton passé. Mais quelle égoïste je ferais si je te demandais de te livrer à moi alors que je t'ai repoussé pendant autant d'années ? Je vais t'expliquer les raisons qui t'ont surement poussé à garder le secret sur ta vie et sur ce qui a fait de toi ce que tu es maintenant.

A l'âge de quatre ans, mon alter s'est déclaré, mes parents m'ont abandonné dès qu'ils ont pu le faire. Je n'ai jamais cherché à te cacher mon alter mais je n'en étais pas fière. On m'a toujours traité de vilaine à cause de lui et je ne voulais pas que tu me vois comme ces personnes. J'ai alors décidé quelques temps après notre rencontre de l'utiliser le moins possible devant toi. Comment m'aurais-tu regarder si tu me voyais torturer des gens d'un seul regard. Quel meilleur alter de vilaine est-il quand on voit que je peux infliger une douleur insoutenable aux gens que je vois. Tu n'imagines pas comment je faisais des ravages dans ma jeunesse, les premières personnes qui m'embêtaient un peu trop à mon goût, je finissais par utiliser mon alter sur eux.