Voile Mortel

Chapitre 3 : Le nouvel indice

Le duo, Mafioso et M. Stevenson, décida avec résolution de se rendre à l'antiquaire, guidés par le mystère qui enveloppait cette énigme. La nuit était tombée, et les rues pavées résonnaient de leurs pas feutrés. Les enseignes lumineuses vacillaient faiblement, créant une atmosphère mystique.

Ils atteignirent enfin la rue des Souvenirs, où l'antiquaire se dressait comme un gardien silencieux du passé. Les vitrines étincelaient de curiosités anciennes, éclairées par la lueur douce des lampadaires. Les ombres dansaient sur les façades des bâtiments, ajoutant une touche d'intrigue à l'ambiance nocturne.

Mafioso poussa la porte grinçante de l'antiquaire, révélant un intérieur empreint d'histoire. Des étagères remplies d'objets anciens racontaient des récits silencieux, tandis que le parquet craquait sous leurs pieds.

Au fond de la boutique, une silhouette émergea de l'ombre. Un vieil homme au regard pénétrant les accueillit d'une voix calme.

- Bienvenue, Messieurs. Que puis-je faire pour vous ce soir ?

Mafioso, tout en gardant une attitude prudente, tenta de détourner habilement l'attention de l'antiquaire.

- Nous cherchons un bon livre ce soir. Vous savez, quelque chose qui puisse éclairer nos esprits.

L'antiquaire, toujours scrutateur, sembla accepter l'explication, et un léger sourire apparut sur son visage ridé.

- Les livres ont le pouvoir de transporter les gens hors de ce monde. Suivez-moi.

Ils s'aventurèrent dans les allées de la bibliothèque, où des étagères remplies de vieux ouvrages formaient un labyrinthe de connaissances anciennes. Le parfum du papier vieilli flottait dans l'air, ajoutant une note nostalgique à leur quête.

Mafioso et M. Stevenson feignirent l'intérêt pour les livres, mais discrètement, ils commencèrent à inspecter les étagères avec minutie. Chaque recoin de la bibliothèque semblait renfermer un indice potentiel.

L'horloge murale continuait son tic-tac implacable, créant une symphonie rythmique dans la boutique silencieuse. Les deux hommes, plongés dans leur recherche, étaient déterminés à découvrir la vérité cachée derrière le mystérieux rendez-vous.

Au milieu d'une myriade de livres empilés, Mafioso, avec une habileté singulière, mit la main sur un journal sans titre. Ses pages jaunies et usées laissaient entrevoir des années de secrets bien gardés.

Mafioso à voix basse chuchota à M. Stevenson :

- Jetez un coup d'œil à ça.

Au fur et à mesure que Mafioso et M. Stevenson parcouraient les pages du journal, l'ombre d'une tragédie émergea des mots griffonnés. Ce journal appartenait à la femme assassinée qui y exprimait des craintes grandissantes, des signes de menaces invisibles, et des pressentiments funestes. Les dernières entrées se brisaient brusquement, laissant planer un mystère inachevé.

M. Stevenson, absorbé par chaque mot, sentit un frisson glacial lui parcourir l'échine. Une révélation bouleversante le frappa de plein fouet - sa femme avait été en proie à une peur indicible, et le mystère de sa mort était bien plus complexe que ce qu'il avait initialement imaginé.

Dans le silence oppressant de la bibliothèque, la découverte du journal jetait une nouvelle lumière sur l'affaire, laissant les deux hommes perplexes et déterminés à démêler les fils entrelacés de ce mystère.