Chapitre 2 : Vive la famille !

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Michael Cahill était dévasté : il était censé fêter son anniversaire aujourd'hui, mais au lieu de ça, il assistait à l'enterrement de ses parents...

Le jeune garçon était, pour ce jour funeste, vêtu d'un costume noir avec une cravate qui l'étouffait. Pourtant, il détestait les costumes. Et ses parents le savaient bien. Ses sœurs, Daphné et Jessica, portaient des robes noires. Elles pleuraient encore alors qu'ils arrivaient au lieu de l'enterrement. Assis à l'arrière de la voiture de leur oncle Daniel, ils pouvaient apercevoir le sinistre paysage qui accompagnait leur douleur : des nuages gris, des collines désolées, et des arbres aux branches mortes.

Lorsqu'ils arrivèrent au cimetière des Cahill, ils y virent une foule de visages familiers. Des oncles vivant au bout du monde jusqu'aux cousins éloignés (jamais mentionnés dans l'arbre généalogique), tous les membres de leur famille (ou presque) étaient venus assister à l'enterrement. Ils s'avancèrent et furent accueillis par leurs tantes, Émilie et Nathalie, les sœurs de leur père : « Les enfants, commença tante Émilie, vous avez fait bonne route j'espère.

Ils étaient trop tristes pour lui répondre. Émilie le remarqua et reprit :

- Je suis tellement navrée pour vos parents.

- Vous êtes trop jeunes pour être orphelins, renchérit tante Nathalie, c'est pour ça que j'espère pouvoir vous adopter. Croyez-moi, je vous donnerai tout l'amour dont vous aurez besoin.

« Quelle horreur ! se dit Michael. Vivre avec l'historienne, très peu pour moi ! »

- Daniel, poursuivit Nathalie, pouvons-nous te parler seuls à seuls ?

- Oh ! Les enfants, allez parler avec vos cousins, ça vous fera le plus grand bien.

Il les laissa donc seuls.

Les enfants longèrent le cimetière, tête baissée, en passant devant les tombes de leurs nombreux ancêtres, et en lisant les indications qui étaient gravées sur les pierres tombales. Caroline Cahill, 1867-1927, Nelson Cahill, 1835-1921, et c'était un peu près la même chose sur chaque pierre. Mais alors qu'ils lisaient les indications une par une, une voix derrière eux les fit sursauter. Et cette voix, ils ne la connaissaient que trop bien :

- Tiens, tiens, tiens ! Mais qui voilà ? Ce ne serait pas les enfants Cahill ? Oups, je devrais plutôt dire, les « orphelins » Cahill.

C'étaient eux : Calvin, Justin et Kevin Golden-Bones ! Cette famille était la huitième famille la plus riche du monde d'après le New York Times, juste après la famille Cahill. C'est d'ailleurs cette position qui avait fait naître en eux une vive jalousie à l'égard de leurs parents. Pourtant, leur entreprise de joaillerie, Shinning Dream, était l'une des plus célèbres du monde, notamment grâce à leur père, Edwin Golden-Bones, et à son talent pour le commerce.

- La ferme, Kevin ! s'emporta Michael.

- Tu ferais mieux de surveiller ton langage, le minus, le prévint son cousin.

- Sinon quoi ? le défia le jeune garçon.

- Attends, tu vas voir.

Ils s'apprêtaient à sortir les poings quand Daphné prit la main de Michael et lui fit signe de ne pas faire attention aux remarques de leurs cousins. Soudain, Edwin Golden-Bones intervint, un sourire en coin :

- Voyons, Kevin, dit-il, je ne t'ai pas élevé ainsi. Daphné, Jessica, et Michael ont perdu leurs parents dans un accident d'avion. La moindre des choses à faire, c'est de les aider à affronter ce drame. Ça doit être terrible de fêter son anniversaire dans de telles circonstances, n'est-ce pas Michael ?

Les clés d'Atlantide - Tome 1 : Au sommet de la tourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant