Chapitre réécrit et corrigé.
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La règle de trois. La règle de trois. Mrs Benoit pouvait bien la leur faire rappeler chaque vendredi après-midi, Joyce serait incapable de la mémoriser à côté de son voisin embarrassant qui ne cessait de lui faire passer des petits mots en papiers : Mon père m'a acheté une toute nouvelle console de jeux qui déchire. Elle tourna vers lui une fausse mine intéressée.
- C'est cool pour toi, lui sourit-elle aimablement bien que le fait qu'il passe son temps à se tourner les pouces sur une manette de jeux ne l'intéressait guère.
Il hocha la tête avec frénésie et saisit un autre papier qu'il s'empressa de griffonner, l'excitation lui secouant les hanches si bien qu'il se tortillait sans cesse sur sa chaise grinçante. Joyce jeta discrètement le petit mot dans un sac choisi au hasard et saisit le prétexte de faire tomber sa gomme pour s'accorder un moment de répit sous la table. Arrivée à destination, elle tenta de rester le plus longtemps possible, effaçant distraitement de fortes traces de crayons sur le carrelage. Elle se releva à contre cœur et aperçu un énième message sur son cahier de maths. Remarquant les mots « Univers » et « téléportation », elle ne se donna pas la moindre peine pour y poursuivre sa lecture.
- Entre nous David, je m'en fiche complètement de ta stupide console, lui chuchota-t-elle en tapotant son épaule massive en signe de compassion.
- Joyce, arrêtez de bavarder avec votre voisin ou c'est moins cinq point sur votre prochain contrôle, avertit soudainement la professeur d'une voix sournoise tout en l'observant par-dessus ses lorgnettes.
Joyce adressa un sourire moqueur à Mrs Benoit, nul affectée par ses propos. Elle croisa les mains sur sa tête, montrant ainsi qu'elle se fichait de tout. David se tassa du mieux qu'il put dans son coin, opération désespérément échouée grâce à ses formidables rondeurs mal placées.
- Mais m'dam, intervint Georges du fond de la classe, c'est le dernier jour d'école.
- Dans ce cas je me chargerai d'informer le nouveau collège de Joyce que cette dernière a la bouche un peu trop ouverte, répondit méchamment la maîtresse en jaugeant la personne concernée d'un regard mauvais.
- Parfait, répondit Joyce nonchalamment. Cela ne m'importe pas plus que le fait que vous êtes une merveilleuse professeure.
- Vous ferez moins la maligne, l'année prochaine, se contenta de répondre Mrs Benoit en reportant son attention sur le tableau noir.
Silence prolongé et crissement du côté de la professeure. Inexplicablement, un paquet de craies jaillit brusquement d'un tiroir. Puis un deuxième. Puis un autre. Mrs Benoit recula devant la porte, serrant contre sa maigre poitrine ses dossiers comme s'ils allaient pouvoir la protéger d'une quelconque attaque de fournitures. Les craies sortaient par dizaines et la professeur fut saisit d'une incroyable danse des pieds qu'elle avait l'air de ne pas contrôler. Elle se trémoussait en levant les poings en l'air, abandonnant à cet effet ses cahiers qu'elle jeta à travers la classe.
- TURN ON THE MUSIC!, chanta-t-elle hystériquement tout en imitant un guitariste déchaîné.
Toute la classe éclata de rire, David et son hoquet de phoque y compris. Joyce sourit d'un air satisfait et fourra ses livres scolaires dans son sac, traversant tranquillement la salle en ouvrant la porte.
- Bonnes vacances professeur, dit-elle d'un ton faussement enjoué à Mrs Benoit qui enchaînait à présent un couplet de rock américain.
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memoris | 1 ; erlenmeyer
Fantasy[fiction à venir-en cours de modification.] Ce fut un désespoir absolu lorsqu'Owen avait été transporté dans le néant de l'inconnu. Une armoire innocente qui cachait bien des choses. Mais si c'était au tour de Joyce de sauter à pieds joints dans le...