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   Avec animosité, je fixe le saoudien se faire fouiller par la sécurité du portail arrière. Bien sûre, je n'allais pas le faire rentrer par l'entrée principale où encore pleins de touristes, journalistes et autres sont présents. Je n'aperçois pas son visage en détails puisqu'il fait nuit, et qu'il porte que des vêtements sombres. Mais ce que je peux apercevoir, c'est mon bas du ventre qui se serre de le revoir là face à moi, après je ne sais combien de temps sans l'avoir vu. Cependant une chose est sûre, il est autant énervé que moi.

Une fois qu'il est fouillé, il a l'autorisation de me rejoindre à l'arrière de la maison, à l'abri des regards et moins entouré de sécurité. À présent qu'il me fait face, et que son visage est partiellement éclairé par une petite lampe extérieure, je perds légèrement la face, devant son regard colérique.




—   Et bien, tu avais des choses à me dire, je t'écoute monsieur je dérange les gens en pleine nuit à vingt trois heures.


—   Te rends tu compte des propos que tu as eu hier par messages ?


—   J'étais bourrée. Ça répond à ta question ?


—   Bourré il y'a tout de même une part de vérité dedans Adana. Tu m'accuses d'avoir enclenché ta tentative de viol, comme si je me sentais déjà pas assez mal d'avoir été impulsif sur le coup.



—   Je suis désolée pour ça, j'étais bourrée.


—   Puis tout le monde ne réagit pas de la même façon face à ce genre de situations. Si toi tu dois communiquer avec tout le monde, ce n'est pas le cas pour moi. Je suis censé prendre de tes nouvelles chaque minutes maintenant ? On a vécus la même chose Adana, laisse moi guérir et prendre du temps pour moi, et ensuite j'en aurai pour toi.


—   Je ne te demande pas la lune Naël, je te demande juste de m'envoyer un message de temps en temps, pour ne pas que je me retrouve à être celle qui te courre après pour savoir comment tu vas. Mais ça apparemment c'est trop dur pour monsieur je suis trop occupé dans ma vie. Lorsque c'était pour prendre des nouvelles de ta brune aux yeux verts à Riyad, étrangement tu le faisais tous les soirs !


Et voilà, la jalousie a parlé. Il fronce d'ailleurs les sourcils, alors que je croise mes bras sous ma poitrine.


—   Quel est le rapport entre une fille que je connais depuis de longues années, et le contexte actuel ? Puis pourquoi prendre de tes nouvelles, tu m'as l'air de bien aller sinon tu ne m'aurais pas envoyé toutes ces photos de ton copain et toi !


—   C'est un ami, ce n'est pas mon copain.


—   Excuse moi, toi et moi on a pas la même définition d'un ami Adana.

—   Quel culot ! Parce que la relation que tu entretiens avec ta bimbo c'est une amitié cela ?


—   Oui Adana c'est de l'amitié. Contrairement à toi, je n'embrasse pas mes amies sur la bouche.


—   Oh oui désolée, j'avais oublié que tes amies tu les invite chez toi et tu laisses poireauter les autres pendant des semaines ensuite. Tu n'es pas mieux que moi Naël.


Qu'elle avait été ma surprise, d'appendre qu'il avait annulé notre possible entrevue, puisque madame yeux verts était chez lui pendant plus d'une semaine, alors que monsieur était normalement surchargé de travail. Il se fout clairement de moi.




—   Il t'arrive quoi hein ? Il demande énervé.

—   Toi il t'arrive quoi ? Tu fais Boston-Washington pour me crier dessus, alors que tu aurais pu faire ça par téléphone ? Pourquoi t'être déplacé pour moi hein ? Je croyais que j'étais juste la fille avec qui tu as vécue une situation traumatisante ! Retourne à Boston t'occuper de ta surcharge de travail, et de ta bimbo aux yeux verts pendant que moi je continuerai à sillonner toutes les boites de la ville toujours en étant MINEURE, et en ayant rien à faire de tes préjugés culturels Naël.



𝐀𝐃𝐀𝐍𝐀 ; 𝘸𝘢𝘴𝘩𝘪𝘯𝘨𝘵𝘰𝘯 𝘥𝘤 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant