Chapitre 3

125 12 14
                                    


1 semaine et demie plus tard.


J'ouvrais difficilement mes yeux. Mes oreilles sifflèrent. Je crispais ma mâchoire et posais mes mains sur mes oreilles vainement pour faire taire un bruit qui se passait pourtant à l'intérieur de moi. Je tournais ma tête à droite et m'aperçus que j'étais dans une chambre d'hôpital. J'arrivais pas du tout à me souvenir ce qu'il s'était passé et pourquoi j'étais là. Quelques flashs m'apparaissaient de moi prenant des coups mais je n'arrivais pas à mettre un visage. Lorsque j'essayais de faire fonctionner ma mémoire, ma tête devenait lourde et j'eus l'impression que j'allais perdre conscience. Depuis combien de temps étais-je ici ? M'avait-on trouvé complètement tabassé ? Sûrement. Ça n'allait pas être mon agresseur qui m'amènerait ici. Je relevais mon torse et posai une main sur ma poitrine. Je soufflais lentement. Je tentais de me souvenir de ce qu'il s'était passé. J'étais étudiant en art, dans un appartement seul. Je ne voyais plus mes parents et je travaillais pour quelqu'un. Mais quel travail ? Et qui ça ? J'avais du mal à me souvenir de ma date d'anniversaire. Le 28 juillet ? Août ? Puis quelque chose me vint à l'esprit. Les frais d'hospitalisation. Ça allait me coûter trop cher. Je cherchais mon téléphone dans la panique et bien sûr il n'était pas là. J'essayais de calculer combien ça allait me coûter. On a des indemnités de à peu 250 euros et... On va dire que ça fait une semaine que je suis ici ça fait déjà presque 1400 euros et je n'avais clairement pas les moyens de me payer tout ça. Une boule au ventre naissait et je me baissais pour essayer de la faire taire. Je n'avais vraiment aucune idée de comment j'allais payer. Je ne savais même plus le boulot que je faisais mais en tout cas, ça n'allait clairement pas être assez pour payer l'hôpital. J'essayais tant bien que mal de calmer. Les bruits de ma chambre commençaient à résonner dans ma tête et je me recroquevillais sur moi-même. J'avais de plus en plus mal à ma machoire et à mes côtes. Je relevais ma tête et regardé à la porte. Une infirmière arriva et sembla surprise mais contente de me voir réveiller. Elle s'approcha vers moi avec un grand sourire.

"Monsieur je suis content de vous voir réveiller. Vous allez bien ?"

J'essayais de prononcer un mot mais ça me faisait beaucoup trop mal à la gorge. Je hochais juste la tête.

"Ne vous en faites pas. Je vais vous mettre un peu plus de morphine et revenir avec vos affaires dans quelques instants."

Elle commença à faire quelques trucs dont je ne comprenais rien avec ma perfusion. Elle se pencha vers moi et sortit de la chambre. Une fois qu'elle était sortie, j'essayais de m'entraîner à articuler et à prononcer quelques mots et lorsque j'arrivais enfin à dire quelque chose même si ma voix était cassée et encore faible. L'infirmière revint et posa mes affaires sur mon lit. Elle s'assit à côté de moi. Elle avait une feuille et un crayon dans ses mains.

"Monsieur Kakyoin c'est ça ?

- Oui.

- Ah vous arrivez à parler c'est une bonne nouvelle. Je vais vous poser quelques questions pour savoir votre état physique et mental. Cela ne vous dérange pas ?"

Je secouais la tête.

"Bien. N'hésitez pas à dire quand cela vous dérange ou si vous ne vous sentez pas bien d'accord ?

- D'accord.

- Très bien. Donc votre nom c'est Kakyoin Noriaki ?

- Oui.

- Votre âge ?

- 25 ans.

- Vous êtes étudiant ?

- Oui. En art.

Jotakak AU Yakuza/ProstituéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant