L'air était irrespirable, bien trop brûlant pour leurs pauvres poumons. Il rendait leur fuite encore plus difficile, presqu'impossible. Les larmes aux yeux, faible écho de leur fatigue, de leur douleur, de leur tristesse, iels continuaient pourtant à courir. Iels trébuchaient, leurs corps endoloris ne pouvant plus supporter cet enfer. Certain.es tombaient : et en essayant de les sauver d'autres perdaient la vie. Leurs ennemi.es étaient bien plus rapides, et il n'était qu'une question de secondes avant qu'iels ne les rattrapent. Les flammes s'approchaient de plus en plus, brûlant tout autour d'elleux, les coinçant dans un piège mortel et brûlant. Les soldats se faisaient de plus en plus menaçants et les fugitif.ves ne cessaient de tomber, coincé.es par les flammes et achevé.es par les soldats.
Mais lui essayait de continuer. Le bébé serré dans ses bras, il continuait de courir, et tant pis si la fumée lui brûlait les poumons. Ses cris désespérés étaient étouffés par ceux agonisants de son peuple et les pleurs du bébé.
Il y était presque... Le portail était là, sous ses yeux. Certain.es l'avaient même déjà franchi ! Bientôt lui et Aasha aussi... Ils sauraient faire le deuil de leur univers, de leur monde, de leurs ami.es...
Soudain, sans comprendre, il s'écroulait à terre, touché à l'épaule. Les courts instants de sa chute étaient étonnamment empreints de clarté, alors que ceux suivant son contact brutal avec le sol étaient plus que confus. Il serrait désespérément le bébé dans ses bras, tentant en vain de le protéger. Il roula rapidement sur le dos et ce qu'il vit l'immobilisa d'effroi. Celle qu'il avait voulu fuir par tous les moyens était là. Le sourire sur ses lèvres abîmées fut la chose la plus terrifiante qu'il aurait pu imaginer. Il tenta de reculer, s'arracher à son emprise. Un dernier cri empreint du plus grand désespoir qu'un être pouvait subir lui échappa. Elle lui avait pris le bébé et il n'avait même pas réussi à opposer la moindre résistance.
Ensuite, ce fut le chaos le plus total. Des mains plus puissantes que ses suppliques l'entraînèrent loin, lui faisant franchir le portail malgré ses pleurs. Sa vue brouillée par les larmes et aveuglée par le feu l'empêchait de voir ce qu'il se passait autour de lui et il ne comprit que c'était fini que quand il se retrouva de l'autre côté du portail.
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𝚂𝙾𝙽𝚉𝙰𝙸𝚂𝙷𝙸𝙽𝙰𝙸 - Étincelle
Khoa học viễn tưởngCela fait des années qu'un empire asservit l'Univers. Il n'essuie jamais de défaites et laisse derrière lui douleur et désolation. Rares sont celleux qui osent se dresser contre lui, rares sont celleux qui lui résistent. Ékat n'est qu'un minuscule...