Elle se réveilla, attachée au milieu d'une salle vide. Les murs étaient fait de béton et ne se trouvait dans cette pièce qu'une seule fenêtre, placée tout en haut du mur, laissant assez de lumière à la jeune femme pour voir une personne devant elle. l'homme qui l'avait porté jusqu'en bas de son immeuble la regardait.

- Désolé pour l'accueil mais mon patron m'a dit que vous ne vous laisseriez pas faire.

- Mais qui êtes vous?

- Je travaille pour le famille Francesco.

- Connais pas. Alors, pourquoi m'avez vous kidnappée?

Elle devait montrer a cette personne qu'elle n'avait pas peur. Mais sa voix laissait paraître un tremblement. L'homme rigola.

- Bah comme monnaie d'échange! Tes parents nous doivent un sacré paquet de fric.

Son regard s'assombrit. "Je n'ai jamais voulu ça. Mais bon, c'était le prix à payer en ayant un nom de famille tel que Fiorella."

Flashback, Amalia, 10 ans:

- Écoute Amalia, déclara son père, il va falloir que tu aille vivre chez ta cousine quelques temps. Nous te donnerons de l'argent tous les mois pour que tu t'achètes tes affaires. Tu es grande maintenant.

Elle ne l'était en fait pas. Mais il le fallait. Elle acquiesça en pleurant. Ses parents lui firent un câlin et sa mère se cacha dans les bras de son mari pour dissimuler ses larmes.

Ils la laissèrent devant la porte de la maison de sa cousine. Son père s'occuperait d'elle jusqu'à ce qu'elle se trouve un appartement.

FIN DU FLASBACK.

Elle ne revoyait plus ses parents. Amalia a toujours détesté leurs façon d'agir et leurs activités. Mais au fond d'elle, elle les aimait et lui manquait. Sa cousine avait le même âge qu'elle, 22 ans. Elle avait été tout pour elle: sa mère, sa sœur, sa meilleure amie, mais également sa psychologue.

L'homme qui était devant elle se leva et se dirigea vers sa chaise. Il chuchota à son oreille:

- Je vais te laisser seule 5 minutes, le temps d'appeler mon chef. Si quand on revient tu as bougée, je te tuerais.

- Je suis attachée, du con, lui dit-elle méchamment.

Cela le mit sur les nerfs mais il inspira un bon coup et partit de la pièce par la porte qui lui faisait face. Ces quelques "minutes" se transformèrent en heures durant lesquelles elle refusa de s'endormir. Surement par instinct de survie. Au moment où son esprit allait sombrer dans le monde des rêves, un homme, plutôt jeune, cheveux châtains clairs, yeux marrons, très musclé et habillé de noir, entra. Il tourna autour de sa chaise quelques secondes puis s'arrêta en face d'elle.

- J'ai le droit à un autre toutou de garde?

- Enchanté. Je m'appelle Juan Francesco. Je suis le fils du parrain Francesco qui n'est autre que Guilian, mon père, lui dit-il en lui tendant la main.

Il la retira quand il vit que ses mains étaient attachées.

- Bon, je ne sais absolument pas qui vous êtes, mais si cela a un rapport avec mes parents, et c'est surement le cas, je peux vous dire qu'il ne feront rien pour moi.

Juan la regardait avec instance, comme pour la faire taire. Elle s'éxecuta.

 - Je sais que tes parents t'ont...comment dire...abandonnée. Mais je suis sur qu'ils feraient tout pour toi. Malheureusement,  je sais aussi qu'ils ne nous donneront même pas un euro. Alors, en attendant, j'ai un deal, si tu veux bien m'écouter.

- Je suis toute ouïe, dit-elle curieuse de l'offre.

- je te propose de travailler pour moi.

- En quoi consiste ce "travail" ?

- Tu vois, une si jolie fille comme toi ne devrait pas être gâchée. En plus, tu as de très bons atouts.

- Donc tu me traite comme un objet. Je vais devoir séduire tes clients pour les amadouer, c'est ça?

- Je te demande juste de rester avec moi lors de mes entretiens. Je suis sûr qu'une belle femme à mes côtés déstabiliseras les adversaires.

- Et si je refuse? répliqua-t-elle sur un ton narquois.

- Tu resteras sûrement là longtemps. À toi de voir!

- Bon ok d'accord. Je viens avec vous, je ne veux pas rester une seconde de plus dans cette salle!

Juan la détacha et prit sa main pour l'emmener dans une autre pièce. La lumière sortant des fenêtres l'aveuglait. La main de Juan était grande et chaude. Elle la serra un peu plus fort, par peur de se retrouver seule.

Lorsqu'elle retrouva complètement la vue, elle était dans un bureau. Il y avait beaucoup de tableaux accrochés aux murs de la pièce. La plupart représentaient des paysages d'été. Malgré ça, la pièce était sombre. Une table et deux chaises se trouvaient au milieu. L'homme tendit la main vers une de ces chaises. Elle s'assit. Juan s'installa en face de elle. Il croisa ses bras sur la table comme pour parler d'un sujet sérieux. Mais au lieu de ça, il regarda Amalia, ou plutôt sa tenue. 

- Pour commencer, allons t'acheter des vêtements. Tu ne devrais pas sortir vêtue comme tu es.

Elle restait sans voix. De part sa perfection mais aussi de l'évènement qui était en train de se passer. Elle trouvait la situation beaucoup trop bizarre. Une personne, qui semblait être un ennemi de son père, l'avait enlevée dans le but d'attirer l'attention de ses parents. Puis il l'employa. Elle prit le temps de respirer un bout coup avant de regarder le soit disant "inconnu". Celui pianotait les touches d'un téléphone posé sur le bureau et le mit à son oreille. 

- Grégorio, prépare la voiture. Nous allons faire une petite virée en ville...Qui nous? Bah Amalia et moi voyons! Je la veux dans 10 minutes devant.

Il raccrocha puis la regarda.

- Tu as déjà vu Grégorio j'imagine. Il t'a rendu visite ce matin.

- Ha lui, dit-elle blazée. Il était obligé de me porter et de m'étouffer dans ce gaz?

- ha oui pardon, je pensai que tu saurais te défendre. Bon on y va. Met mes habits, me dit-il en me montrant des vêtements posés sur une chaise dans un coin de la pièce.

Il avait l'air embarrassé et voulait changer de sujet. Finalement, il ne faisait pas si peur qu'elle ne le pensait. Il y avait une chemise noire et un jogging gris, tous les deux trop grand pour elle. Elle les enfila en vitesse et Juan reprit sa main pour cette fois ci, l'emmener dehors où une MERCEDES les attendait. Elle était rassurée de ne pas avoir la même voiture. Elle monta sur la banquette arrière et Juan s'installa à côté d'elle. La voiture démarra. Elle s'endormit en seulement 5 minutes.

Le jeu de l'interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant