"You can stay" [Izana x oc]

IV

𝐷𝑖𝑠𝑐𝑙𝑎𝑖𝑚𝑒𝑟 ⚠︎︎

Masaki revint avec le thé et s'installa confortablement sur le fauteuil pour commencer son récit.

Ça a commencé il y a un peu moins de deux ans, expliqua Masaki a Hiruna. Tu sais les parents de Haruka son décédés dans un accident de voiture quand elle avait tout juste quatre ans ?

Hiruna hocha la tête, Haruka lui en avait vaguement parlé mais elle s'en souvenait.

Il se trouve que Haruka a été placé chez nous, on était la seule famille qui était prête à la recevoir. C'était un peu compliqué au début avec l'âge et notre petite Haruka qui était légèrement turbulente, dit Masaki un léger sourire au lèvre. Mais on avait réussi a l'élever un peu correctement jusqu'à ce que à ses 14 ans ça dérape. Avec mon mari nous n'avions rien vu, elle avait eu son portable quelques mois auparavant et tout allait bien jusqu'à ce que je remarque qu'elle mangeait de moins en moins, trouvant toujours un prétexte pour éviter le repas ou alors en éparpillant sa nourriture dans son assiette pour donner une impression de vide, Masaki fit une pose, l'émotion prenant le dessus.

Vous n'êtes pas obligé de vous forcer à me raconter, la rassura Hiruna.

Si si, s'entêtait Masaki, ça me fera du bien d'en parler.

Elle reprit son récit :

Comme je me faisais du soucis pour elle je cuisinait toujours des plats qu'elle aimait en grande quantité et je lui disais toujours d'en reprendre ou de finir son assiette, un sanglot étrangla sa voix, sauf que je ne savais pas que cela empirait son état. J'ai fini par appeler son collège et j'ai demandé si ça se passait bien pour Haruka là bas, ils m'ont dit qu'ils n'avaient pas noté un comportement particulier mais qu'ils essaieraient de la surveiller. Comme j'étais rassuré qu'on s'occupe d'elle au collège j'ai arrêté d'essayer de la forcer à manger. Je pensais que tout allait bien jusqu'à ce qu'elle fasse un malaise quand nous étions en train de faire notre séance de sport hebdomadaire. J'ai immédiatement appelé les pompiers qui sont venus la chercher et elle a fini aux urgences.

Elle reprit une gorgée de thé pour donner une pose à son récit.

La bas ils l'ont diagnostiqué anorexique. A l'époque, et encore maintenant, j'étais dévastée. J'avais la charge de ma petite fille et elle avait fini anorexique par ma faute car je n'avais pas su voir quand ça n'allait pas.

Hiruna etait silencieuse et ne voulait pas briser l'intimité de Masaki.

Après elle est allée en hôpital psychiatrique et voilà...j'appris plus tard qu'elle avait été harcelée sur les réseaux sociaux par son collège et je voulu porter plainte contre le collège. Elle n'a pas été retenue car c'était une affaire qui s'était passée hors établissement.

Hiruna attendit pour voir si Masaki avait autre chose à rajouter et quand le silence continuait elle se leva et posa son bras sur celui de Masaki.

Vous devriez arrêtez de vous torturer, c'était pas de votre faute ce sont des choses qui arrivent. De plus, j'ai pris quelques repas avec elle et elle mangeait plutôt correctement, ajouta-t-elle accompagné d'un lège sourire.

Masaki hocha lentement la tête puis repris une gorgée tandis que Hiruna alla s'asseoir là où elle était auparavant.

Merci de m'avoir écouter, remercia sincèrement Masaki, j'avais besoin de parler. Surtout depuis la mort de mon mari.

Hiruna lui souria gentiment.

Les deux femmes continuèrent de parler de la pluie et du beau temps durant l'heure qui suivie, puis Hiruna lui dit qu'il était tard et qu'elle devait partir. Masaki la prit dans ses bras, contente d'avoir trouvé une oreille à son écoute, qui plus est, une connaissance la rapprochant un peu de sa petite fille qui lui manquait tant.

Merci beaucoup d'être venue, repasse quand tu veux.

Évidemment ! Tenez, elle lui tendis son téléphone pour que Masaki rentre son numéro dedans. Comme ça je pourrai vous appeler ou vous pourrez le faire si ça va pas.

Masaki chercha dans sa tête, parmis les nombreux numéros qu'elle avait retenu au fil des années, et fini par retrouver le sien qu'elle enregistra.

Les deux femmes se dirent à nouveau au revoir et Hiruna partie de l'appartement.

A présent dehors, Hiruna devait trouver un endroit où passer la nuit.

Le nom de Kakucho lui revenue comme une évidence mais cela l'embêtait de le déranger une nouvel fois dans la journée.

Tandis qu'elle marchait dans les rues sans réellement savoir où aller, une voix au loin sembla répéter son prénom.

Hiruna... HIRUNA.

La jeune femme se retourna en faisait un sursaut, son cœur manqua un battement lorsqu'elle reconnue la personne.

Elie ?