Prouesses d'Antan

3. Amertume des coups

Et pourtant je t'ai vu ce jour là.

Pleurer à mon chevet.

Pendant que je priais pour ne pas rester en vie.

Quelle indignité.

La force de tes coups m'ont mise à terre.

Mais on ne remarque pas tant que nous ne sommes pas réellement au sol.

...

Hélène

La première réaction du cerveau après un choc visuel c'est de se mettre en pause.

Comme un vulgaire objet.

Je n'étais plus mettre de rien.

J'ai appelé les pompiers.

Je ne me souviens même pas de ce que j'ai dit.

Et j'ai voulu te joindre.

J'ai voulu te joindre mais tu étais déjà là dans l'encadrement de la porte. Essoufflé.

Tu ne m'as pas parlé.

Mais tu m'as assise sur son lit et tu as déposé un baiser sur le front.

Et puis tu as pris son pouls.

Je n'ai pas demandé si il y en avait un car je crois avoir souhaité à cet instant qu'il n'y en est plus.

Ma tête s'est remise en direction de la porte et j'ai pensé à la machine à laver et aux tâches ménagère que je n'ai pas fini.

Alors je me suis levée sous ton regard interrogateur.

Et je suis descendue.

La tournée de linge était finie, depuis plusieurs minutes.

je dois continuer mes tâches quotidiennes, je ne dois pas avoir de retard, sinon...

Je ne préfère même pas y penser.

Alors j'étends le linge, je secoue les pantalons pour éviter les plis et cherche les pairs de chaussettes correspondantes.

Je mets de côté le linge à repasser pour gagner du temps. je ne dois pas être en retard.

mes pas sont calculés, je sais ce que je dois faire, ça ne sera pas long. J'ai l'habitude de toute façon. Il m'a montré comment faire.

Je sors de la buanderie et pars en direction de la cuisine récupérer l'aspirateur. Il faut que ce soit propre. Sinon elle va crier.

Et je ne veux pas la voir crier.

Je branche l'aspirateur, il faut que ce soit niquel.

"Hélène range moi tout ce bordel, espèce de merde!"

Je passe l'aspirateur d'abord dans la cuisine, je déplace la boîte à pain pour être sur qu'il ne reste rien. Mais je dois la remettre à sa place, exactement la même.