8. Cadeau Hélène !

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...

Hélène

2017

Je suis restée chez Florent, toute la nuit.

Je me suis endormie rapidement.

J'ai mangé avec Florent, il est resté à mes côtés, il semblait soucieux.

Je n'ai pas posé de questions, je n'avais rien à dire.

Je suis partie me coucher, les yeux clos, j'ai pensé.

Beaucoup pensé, je ne me souvenais de rien. Enfin si, je me souviens de certaines choses mais je ne veux pas.

Je sais que quelque chose ne tourne pas rond dans ma tête, je le ressens. Mais mon cœur se bat en continue contre mon cerveau. L'un me répète que tout ira bien, qu'il faut juste laisser le temps faire. Mais l'autre m'intime de parler, de hurler au monde entier mon désespoir.

La nuit a commencé et je me suis laissée tomber dans les bras de Morphée.

...

- Hélène, il faut vraiment que tu en parles avec tes parents, ça devient urgent, nous devons prendre rendez-vous avec eux.

Assise dans ce bureau les bras croisés, je n'attends qu'une chose, pouvoir partir avec Marie, nous devions aller au magasin m'acheter des vêtements, maman ne voulait pas sortir.

Avant d'aller à l'école elle m'avait crié dessus, parce que je n'avais pas passé l'aspirateur dans la cuisine, il restait des miettes de mon petit déjeuner.

Alors je suis partie sans veste, maman me l'a arraché, si je n'avais pas passé l'aspirateur alors elle ne me l'a redonné pas.

Je suis partie en pleurant et en retard.

- Hélène ? Que fais-tu ? L'école a commencé il y a plus d'une demi-heure ? On n'était toutes inquiètes, ta mère ne répondait pas au téléphone. Et pourquoi es tu si peu couverte ? On est en hiver là !

Je n'ai pas su répondre mais je ne devais pas les inquiéter, maman ne serait pas contente.

J'ai rassemblé ma force, je devais le faire. Je ne dois pas la décevoir encore une fois, elle doit être fière de moi.

Ma voix ne doit pas ciller, elle ne doivent pas voir que je mens, je ne dois pas. Je ne dois surtout pas.

- J'ai oublié ma veste en partant, maman et moi nous sommes réveillées en retard, je n'ai pas pris le temps de vérifier toutes mes affaires. Je suis désolée d'être en retard, ça ne se reproduira plus.

Je ne sais pas comment j'ai fait, j'avais envie de pleurer. Tellement envie.

D'habitude c'est Marie que me dépose avec Esteban devant l'école mais ce matin maman avait insisté pour le faire, mais elle a changé d'avis prétextant que j'étais assez grande pour y aller toute seule.

Pas vraiment, et je l'ai déçue.

Les maîtresses me regardent puis se lancent un regard interrogateur.

Prouesses d'AntanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant