Chapitre 2

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Je hurlais dans mon sommeil.

On entra en trombe dans ma chambre.

- Qu'est-ce qu'il y a Alix ? me demanda ma mère.

- Elle ... elle ... Léa ... tout est ma faute ...

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Rien n'est de ta faute. Personne de sait comment c'est arrivé. Aller ma chérie, viens là.

Elle me prit dans ses bras avec affection et me berça comme elle le faisait quand j'étais petite. Tout ceci me réconfortait. Du moins pour quelques instants.

Quelques minutes plus tard, ma mère me dit :

- Allez rendors-toi. Ça te fera le plus grand bien.

Elle me fit un bisous sur le front et sortit de la chambre.

***

J'entendis toquer à ma porte :

- Debout ma chérie. Tu as école aujourd'hui, m'annonça gaiement mon père.

Je restai silencieuse.

- Allez allez ! Il est déjà sept heures trente-cinq. Tu vas finir par être en retard.

- Il est déjà aussi tard ? dis-je affolée.

Je me précipitai hors de mon lit et me dirigeai vers la salle de bain. Je pris rapidement ma douche, m'habillai et me maquillai légèrement. Une fois prête, je retournai à ma chambre, pris mon sac et descendis. Je regardai l'heure à la pendule : sept heure cinquante. J'avais fait vite. Je pris un croissant et me mis en route vers le lycée.

J'étais en Première 4 avec Théo. Donc en cours je m'asseyais à côté de lui.
Pauline était avec Arthur en Première 1 et Matthew avec Hanna et Jeanne en Première 2.

En cours je préférais ne pas me faire trop remarquer. J'avais plutôt de bonnes notes, mais ça ne m'empêchais pas de faire n'importe quoi avec Théo dès que l'occasion se présentait, du moment que je ne me faisais pas prendre.

J'arrivai devant le lycée juste à temps. À peine étais-je arrivée que la sonnerie retentit. Je fis la bise aux autres et me dirigeai avec Théo vers ma classe. En première heure, nous avions histoire.

Bref en entrant, on salua le prof comme à notre habitude et allâmes nous asseoir au fond de la classe.

- Théo ? Viens t'asseoir devant s'il te plait, lui demanda le prof.

Théo me regarda en soupirant. On détestait quand on était pas à côté, c'était pas drôle. Mais bon j'allais faire avec pour ce cours là.

Le cours était commencé depuis déjà vingt bonnes minutes quand quelqu'un toqua à la porte de la classe.

- Entrez, dit le prof.

Un gars entra en disant "désolé j'ai pas vu l'heure."

- Tu es ? demanda le prof.

- Jake Miller monsieur.

- Je ne t'ai jamais vu dans cette classe auparavant, dit le prof, suspicieux.

- Je suis nouveau, et vous êtes le premier prof que je rencontre.

- Bien. Entre et va t'asseoir.

Jake scruta la classe des yeux. Il restait trois places libres. Son regard s'arrêta finalement sur moi. Il s'approcha et me dis "je peux ?". Je lui fis signe que oui.

Théo me regarda en mode "ça va aller ?". Je hochai la tête de guise de réponse. Jake avait l'air d'être un mauvais garçon. J'aimais pas ces mecs là.

- Psss, fit Jake.

- Quoi ?

- Tu t'appelles comment ?

- Ça te regarde pas, fis-je sur un ton sec.

Je n'étais pas d'humeur voilà tout.

- Oh, tu me parles pas comme ça.

- Je te parle comme je veux.

Il commençait à me taper sur le système lui à vouloir faire sa loi dans mon bahut.

***

C'était la fin des cours il était quinze heures et avec les autres comme tous les lundis on allait au parc à côté de chez moi.

Une fois là-bas, on parlait de notre journée :

- Y a un gars dans notre classe, il est juste trop beau, fit Hanna.

Ça ne m'étonne pas d'elle !

- Bah moi en histoire j'étais à côté d'un bouffon qui a fait que de me mettre de mauvaise humeur pendant toute l'heure. Ça m'a soulée, dis-je.

- Ouais j'ai vu ça. T'en avais marre de lui au bout de cinq minutes, même pas. Son prénom c'est Jake non ? me demanda Théo, en riant.

- Oui c'est ça. Et j'espère que pour les autres cours de l'année en histoire, on aura le droit d'être à côté...

- Je ferais en sorte que oui, lança chaleureusement Théo.

Les minutes passèrent ainsi et au bout d'une heure, on se dit au lendemain et on retourna chez nous, chacun de notre côté. Moi je fis un bout de chemin avec Jeanne et Matthew. On se mit en route quand une dizaine de minutes plus tard, Jeanne tourna à droite alors que Matthew et moi allions à gauche. On lui dit au revoir d'un signe de la main.

Matthew habitait deux maisons à côté de la mienne. C'était sympa de pouvoir faire le chemin le matin et le soir avec lui, quand nous finissions en même temps, bien sûr.

- Mattheeeew ? fis-je.

- Oui Alix ?

- Je peux te demander un truc ?

- Tout ce que tu veux !

- Bah en fait ... je ... euh ... est-ce qu'elle te manque Léa ?


Point de vue de Matthew

Sa question me prit au dépourvu. Bien sûr qu'elle me manquait Léa. Mais je ne savais pas si je pouvais lui dire pourquoi ...

- Oui, lui dis-je.

- Souvent ?

- Tous les jours. Mais pourquoi tu me demandes ça ? dis-je, confus.

- Euh ... Parce que je pleure tous les soirs en pensant à elle ... Je sais c'est débile mais ça me fait bizarre de ne plus la voir dans la maison d'en face, de ne plus lui faire la bise, nos câlins me manquent aussi ..., me dit Alix.

- Mais il ne faut pas pleurer ! Elle ne voudrait pas que tu pleures. Elle souhaiterait que tu rigoles en pensant à elle.

- Je m'étais dit que la douleur allait passer après tout ce temps, mais non. C'est la même qu'au début.

Je la pris dans mes bras. Elle mit sa tête sur mon épaule gauche et pleura de plus belle. Si elle continuait, j'allais finir par me mettre à pleurer moi aussi.

- Je peux te dire un truc qui restera entre nous ? me risquai-je.

- Mais oui vas-y, me dit-elle avec ses yeux tous rouges et gonflés.

- C'est assez gênant en fait ... je suis, enfin "étais" amoureux de Léa ...

- Je sais. Ça se voyait dans ta façon de la regarder et de lui parler. C'était mignon. Mais pourquoi tu dis "étais" ?

- Tu sais très bien que je ne peux plus parler d'elle au présent, vu qu'elle est ... morte.

Elle, Moi et notre Histoire [En correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant