Chapitre 19

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Précédemment :

-Il est peut-être temps de vous dire que ... nous allons être parents !

-Quoi ?! Oh mais c'est génial ! criais-je de joie en même temps que mes deux autres amies, toutes deux au bord des larmes.

-Les filles ! Moins de bruit, nous réprimanda Lucas, on est dans un cimetière !

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Aujourd'hui, c'est mon premier jour de rentrée. Rentrée ... Un bien joli mot sans aucun sens pour moi. On va plutôt dire que c'est ma reprise des cours après un petit congé.

Mes parents ne sont pas au courant que je suis revenue en ville. Je m'en veux un peu de les laisser dans l'ignorance mais je crois que c'est mieux pour le moment.

Je me dirigeais vers l'entrée de l'établissement que je n'avais pas vu depuis des lustres et poussais la porte avant d'aller vers mon troisième cours de la journée, accompagnée de mes fidèles amis, nouveaux dans l'école.

En parlant d'eux, je ne sais pas comment j'aurais tenu. Je leur dois tout. Si je ne suis pas retombée en dépression, c'est grâce à eux, si je n'ai pas pété les plombs, c'est aussi grâce à eux.

La colocation se passe tellement bien. On rigole tout le temps, on se tape des barres pour un rien et surtout, on ne parle jamais du passé. C'est la règle. Oui, il y a des règles chez nous; sinon ce serait invivable. Du coup, Nick a proposé l'idée et nous avons mis tout ça en place.

Notre devise est : «Ne regarde pas derrière toi, mais bien en avant, avec la perspective de belles choses face à toi, par peur de le regretter par la suite.»

Le plus compliqué à été de passer devant le cimetière chaque jours sans verser de larmes. Sans ressasser tous ces bons moments du passé.

Je poussais maintenant la porte de la salle de classe sans frapper. Les élèves arrêtèrent tous leurs occupations, tout comme le professeur arrêta ce qu'il était en train de faire.

-Où étiez-vous pendant tout ce temps mademoiselle ? demanda Mr. Mindred, le professeur d'histoire.

-En voyage d'affaire, réponds-je. Sinon, continuais-je sur ma lancée, voilà Nick, Scott et Kindsey. Ils vont se joindre à nous pour le restant de l'année.

-Bien, allez vous asseoir, nous quémanda le prof.

Je passais dans les rangs avant de m'installer à côté de Nick au fond de la classe. De ma place, je pouvais déjà entendre les questions que se posaient quelques personnes, tel que : «Elle ne s'assoit pas à côté de la fille ?» , «Elle était où durant tout ce temps ?» , «C'est qui ces gens ?» , «Et ses autres amis dans tout ça ?» ...

Ça me faisait bien rire car d'une, ce n'est pas leurs affaires alors je ne vois pas pourquoi ça les intéresse tant et de deux, ils auraient bien vite les réponses à leurs questions.

Je suivis la fin du cours sans me préoccuper des bavardages incessants qui fusaient autour de moi et mes amis. Je préférais rigoler à n'en plus pouvoir avec Nick.

En parlant de lui, Nick est pour moi, comme un grand frère, mon meilleur ami. Oui, mon amour pour lui dépasse tout ce que j'éprouve pour Théo ou même Matthew. Désolé mes chéries mais Théo ne pouvais pas comprendre, ne comprend pas et ne comprendra jamais les raisons de mon départ si précipité il y a quelques mois et Matthew, il doit sûrement m'avoir oublié et remplacé par une autre, comme Jeanne ou Pauline ... Il m'avait tellement agacé la dernière fois ! Mais je ne suis pas non plus amoureuse de lui, hein !

La sonnerie retentit, me sortant de mes pensées. Je quittais la classe la dernière, sachant déjà que tout le monde allait m'assaillir de questions, alors je préférais respirer quelques secondes de plus avant de vivre l'enfer pendant trois cents ans.

Mon intuition se révéla juste. Un troupeau d'éléphants m'attendait bien sagement dans le couloir, que se soit à droite ou à gauche, avant de se déplcer en masse dans ma direction.

Ils me regardaient tous avec une de ces têtes. Ça me faisait bien rire. Je décidais tout de même de leur lancer :

-Je sais que vous voulez tous savoir pourquoi je suis partie pour après revenir mais je ne vous le dirais pas. C'est ma vie et elle ne vous concerne en aucun point. Maintenant si vous voulez bien me laisser passer, j'ai des choses à faire.

Je m'avançais, Nick à mes côtés, la tête haute, le regard droit, pour enfin, me diriger vers la sortie de l'établissement.

Tandis que m'apprêtais à passer le portail, je découvris mes parents, debout, face à moi, les yeux exorbités à la vue de ma personne et légèrement en colère aussi.

-Alors comme ça, mademoiselle revient en ville et n'en informe pas ses vieux parents ? Et comment tu es rentrée ? En voiture ? Eh oui ! La tienne ne se trouve plus à sa place et biensûr, tu as le permis alors que tu n'as même pas dix-huit ans ! C'est n'importe quoi ! Tu as vraiment cru que l'on ne ferait rien pour te retrouver ? Que l'on allait laisser tomber un de nos enfants ? Tu as fugué, encore une fois. Je suis au courant, ta mère l'est aussi. Je suis déçu par ton comportement. Tu sais pourquoi ? Car quand on a appris la mort de Léa, j'ai vraiment cru que tu grandirait un peu et que tu arrêterais de faire des bêtises à tout bout de champs. Il faut croire que je m'étais trompé. Tu recommences les même bêtises que par le passé, les même erreurs. C'en devient lassant. Je me demande même pourquoi ton ami à pris la peine de nous informer de ton retour. De nous dire que tu habitais en colocation avec des gens que ta mère et moi ne connaissons même pas. Que tu nous avais comme «oubliés», ta mère, Valentin, Léna et moi. Ça fait plaisir, m'asséna-t-il.

Je ne savais pas quoi lui répondre. Il n'avait pas tort, j'avais fugué, encore. J'avais choisi la fuite plutôt que de rester et me battre. Mais il n'avait pas raison non plus.

Je ne trouvais que ceci à lui répondre :

-Ces «inconnus» comme tu dis si bien, sont mes meilleurs amis. Et si je me suis installée avec eux, c'est pour pouvoir respirer, loin de vous !

Wow ... Pourquoi j'ai sorti ça ? Je n'aurais pas pu me taire pour une fois ? Les gens ont bien raison, je parle trop et je ne sais pas m'arrêter.

-Allez, cesse de dire des bêtises et rentre à la maison avec nous. Ou plutôt, devrais-je dire, rejoins-nous puisque tu sais si bien conduire ! s'exclama mon père, énervé.

Je jetais un oeil autour de moi, tous les élèves avaient arrêté leurs discussions pour écouter l'altercation entre mon père et moi. Je me tape vraiment la honte là ! Il faut que je fasse quelque chose !

-Non ! Je ne rentre pas chez toi. J'habite dans cette maison depuis trois mois déjà alors je ne vois pas l'utilité de changer de maison alors que j'ai tout ce qu'il me faut à la coloc !

-Comme tu voudras. Mais ne comptes plus sur moi pour financer quoi que ce soit en ce qui te concerne à l'avenir.

-Très bien, répondis-je sur un ton sec.

Il s'en alla ensuite sans ajouter un mot de plus. Je l'avais vexé par mes propos. J'en étais certaine. Mais qu'est-ce que je pouvais lui dire d'autres ? Car, après tout, dans ce que j'ai dit, il y avait une part de vérité ...

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Coucou mes lecteurs préférés !
Je suis vraiment vraiment vraiment désolée de ne pas avoir posté ce chapitre plus tôt mais, j'avais ma correspondante australienne qui était arrivée à la maison (et qui est encore là pour une semaine et demi) et je n'ai pas eu le temps d'écrire un seul mot !

Donc pour me faire pardonner, j'essaie de vous poster deux chapitres dans la semaine en plus de celui de dimanche (en comptant celui de mercredi). J'espère que vous comprenez mon charabia ^^

J'attends vos commentaires avec impatiences !

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Mx

Elle, Moi et notre Histoire [En correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant