Chapitre 35

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Pdv d'Alix

Je venais de rentrer à la maison toute heureuse de cette après-midi passée avec les gars et Pauline, malgré le fait que cette fille m'avait intriguée plus que jamais.

J'enlevai mes chaussures et les posais dans l'entrée avant d'aller m'avachir dans le canapé. Théo me rejoignit bientôt et s'assit à côté de moi. Je tournai la tête vers lui et lançai :

- C'est demain.

- Oui, mais on va rester heureux hein ?

- On l'a promis, alors je ne vois pas pourquoi on le ferait pas, lui souris-je.

- Tu parlais avec qui tout à l'heure ? Je t'ai vu quand on est sortis du manège.

- Je sais pas vraiment... Cette fille est venue et m'a tapé la discute. Mais le plus étrange est que j'ai eu l'impression de la connaître ...

- Ah oui ? dit-il étonné.

-Oui, bref je vais aller dormir je suis épuisée. Bonne nuit Théo.

Je quittai la salle pour ma chambre et m'allongeai dans mon lit sans prendre la peine de me changer.  Demain, exceptionnellement nous n'avions pas cours, enfin nous n'y allions pas. Comme c'était les deux ans de morts de Léa.

Je n'avais rien dit à Théo concernant mes doutes. Car cette fille, elle m'avait fait penser à Léa. Dans sa façon de parler, comme si elle avait un accent qu'elle tentait de cacher. Léa avait un léger accent, dû à sa mère d'origine italienne. Aussi, ce rouge à lèvres; l'habitude de Léa était d'en porter un Bordeaux. Je me rappelle encore qu'elle disait l'avoir acheté à Rome quand elle y avait été avec sa famille, le numéro 213 comme elle me le répétait si souvent. Et le fait qu'elle était restée à me détailler -tout comme moi je l'avoue- me rappelais sa façon d'analyser tout, y compris les détails les plus insignifiants.

-

- Debout là-dedans !

- Mh ... Nick laisses-moi dormir encore un peu !

- Haha non la marmotte ! On a un programme très chargé aujourd'hui.

- Qui consiste en ? demandais-je d'une voix ensommeillée, toujours la tête dans mon oreiller.

- Acheter des fleurs, aller au cimetière et sur une colline pour rappeler nos bons moments tous ensembles ! Et même tes amis peuvent venir avec nous !

- J'ai pas envi, grognai-je.

- Tu l'auras voulu !

Je l'entendis s'en aller et je soufflais de soulagement. Mais j'avais crié victoire trop vite ! Il était revenu à la charge avec des casseroles à la main, deux plus précisément. Il les fracassa l'une contre l'autre et mes oreilles pourrait témoigner du fait que le bruit n'était pas léger.

- Arrêtes ce supplice s'il te plaît ! hurlai-je.

- Alors debout !

À contrecoeur je sortis de mon lit et m'étirai comme un chat.


Une quarantaine de minutes plus tard, après un détour chez la fleuriste, nous étions tous devant la tombe de Léa pour ses deux ans de morts. Ça peut paraître bizarre pour certaines personnes, mais nous fêtions sa mort. Enfin fêter était un bien grand mot ... disons que l'on se réunissait en ce jour particulier. Il y avait tout le monde : ses parents, grands-parents, cousins-cousines, oncles et tantes, et nous, ses amis.

Je dois dire qu'il y a deux ans, j'avais été détruite en apprenant la mort de ma meilleure amie. Comme si on avait pris un verre et qu'on l'avait laissé tomber au sol, mon coeur avait subit quelque chose ressemblant à cela. J'avais mis du temps à réaliser qu'elle était partie, et encore plus à essayer de vivre avec. Mes amis avaient été d'un grand secours pour moi. J'avais été voir une psychologue, mais pas seulement pour ça ...

Elle, Moi et notre Histoire [En correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant