La dernière maison du hameau fleuri

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Mardi 6 Août 2022, 17h11

Biarritz, Sud Ouest de la France

Le GPS indique maintenant :«Tournez à droite . Vous êtes à 100 mètres de votre destination »
Nous prenons le virage et tombons sur une allée ensevelie sous les fleurs .
La voiture s'enfonce peu à peu .  Je peux enfin apercevoir quelques maisons au style typique basque, recouvertes de lierre. Chacune d'elle possède un grand jardin clôturé, et un vieux portail portant les marques de l'usure.
Après être passé devant environ une dizaine de maisons, le GPS indique enfin : « Vous êtes arrivés à destination ».
Nous nous garons sur le bas côté d'un petit trottoir jonché d'herbes folles. Mon père retire les clés et le ronronnement incessant du moteur s'arrête.
Nous descendons tous, moi la première.
Nous nous situons à la toute fin de l'allée.
Nous sommes la dernière maisons du hameau fleuri.
Un vieux portail bleu clair se dresse devant moi.
Je l'ouvre–il n'est pas fermé à clé–et tombe directement sur un majestueux Saule pleureur, se situant à ma gauche. À ma droite, des fleurs bleues, violettes, roses, jaunes, montant à deux mètres de haut au moins. Au sol, de l'herbe verte, et un chemin en pierres anciennes menant jusqu'à la maison. Autour de moi, des haies démarquant les limites de notre terrain.
Je marche jusqu'à l'entrée, monte trois marches, et me retrouve sur le perron, mon père et ma mère sur mes pas.
-Tiens Lou, à toi l'honneur.
-Merci papa.
Je prends la clé et la glisse dans la serrure.
Trois tours vers la droite, et elle s'ouvre.
J'arrive immédiatement dans le salon ouvert sur la cuisine. Le parquet en bois grince sous mes pieds. Nos meubles sont éparpillés un peu partout dans la pièce. Les déménageurs ont été efficaces à ce que je vois !
De grandes baies vitrées donnant sur le jardin arrière éclairent le salon-cuisine de long en large.
«Wow !»on s'écrit.
Dans un petit enfoncement du salon à gauche se trouve une autre porte . Je me précipite vers elle, et en l'ouvrant, je découvre une pièce ensoleillée, de douze mètres carrés, donnant sur le jardin au Saul pleureur.
-S'il vous plaît, je vous en supplie, est-ce que je peux la prendre ?
-De toute façon on a déjà choisi notre chambre, elle est à toi.
-Merci,merci !
Je n'aurais pas rêvé mieux.
Je continue la visite. Vers le fond de la cuisine cette fois-ci se trouve un large couloir, dans lequel se trouve les toilettes en ce qui concerne la première porte, la salle de bain pour la deuxième, et la chambre de mes parents donnant sur le jardin arrière en bout de couloir, pour la troisième.
C'est une jolie maison de plein pied, avec un toit en vieilles tuiles rousses, quelques anciennes fenêtres peintes en bleu, et deux jardins reliés par d'étroits passages sur les côtés, que nous n'emprunterons probablement jamais.
Je fonce chercher mes cartons dans le salon, et les emmènes dans ma nouvelle chambre.
Mes meubles remontés, je dispose avec soin tous mes objets.
Mon poste et mes centaines de CD sont empilés sur un meuble bas en bois.
Mes livres préférés sont rangés soigneusement dans ma bibliothèque en vieux chêne. La couverture de mon lit a retrouvé sa parure blanche aux fleurs vertes et ses cousins blancs.
Mes posters et affiches recouvrent la totalité des murs, et quelques photos sont accrochées dernière ma porte. Mon ancien bureau est déjà disposé dans un angle, avec par dessus, mon ordinateur portable et quelques cahiers. Et pour finir, mes nombreuses plantes sont dispersées dans les quatre coins de la pièce.
Je crois que je m'y plais déjà.

Et il m'a vuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant