Un feu ardent, une braise survivante, le crépitement indécis et les flammes qui s'élèvent avec grâce dans le ciel noir aux reflets des démons.
Il brûle, il brûle, toujours plus chaud. Parfois il pique la peau mais pourtant il aime, il désire. Lorsqu'on le touche, il frémit, effrayé. Au travers on ne voit que les âmes égarées de ceux qui le cherche. Il parle doucement, caché, il cherche sa fumée.
Une goutte tombe, soudain il rugit plus puissant que jamais, il ose, il se montre, sans peur, grand et fort.
Alors qu'il se sent retomber, une sauveuse inconnue avec un air de déesse le maintient. Il continue sa danse de lumière. Sans lendemain, il le sait, son éclat est de courte durée alors, dans ce court laps de temps, il domine le monde jusqu'au point culminant mais soudain...
Une autre goutte tombe et la chaleur retombe. Au revoir vicieux ballet, au revoir et à tout jamais. Seul vestige incandescent de cette valse: les braises plus rouges encore que les pommettes d'un amoureux éperdu. Les flammes laissent place à un froid glacial mordant et les esprits chantent. Autour, tous font l'expérience d'un espace sans chaleur qui leur montre l'avenir morne d'un monde de désillusion.[201W]