scarification..un mot..tu as honte? moi aussi..

..Dead..

Ma douce preuve de vie, tu es là. Je te retrouve enfin après toutes ces heures passées loin de toi. Toutes ces heures où j'étais seule contre le monde, seule contre moi, contre ma famille, contre mes amis. Ces heures où je me faisais la guerre. Sans toi, la guerre n'a pas lieu d'être. J'étais entourée, tu sais. Entourée de gens qui passent leur temps à me haïr. À me détester sans vraiment de raison concrète. Juste parce que je suis là. Juste parce que j'existe. Au fond de moi, j'ai peur de ne même plus être là. J'ai peur de ne pas vivre. Et toi, tu me prouves bien que si. Parce que la souffrance est la seule chose qui me permet de rester en vie. J'ai accumulé tellement de tristesse, tellement de chagrin. Je ne sens plus la sueur perler sur mon corps lorsque je fais des efforts physiques. Et je ne sens plus les engrenages dans ma tête quand je dois faire un effort mental. Je suis juste.. Vide. Vidée de toute émotion, de tout espoir. Je suis vide de vie. Vide d'amour. Vide de joie, et voire même vide de peine. Parce que j'ai abandonné il y a beaucoup trop longtemps. Je suis seule.. Et finalement, ça ne me dérange plus. Parce qu'avec les autres, je me sens de toutes façons toujours aussi seule. Je me sens triste, parfois, de voir les autres avoir mal pour moi. Mais je me résigne à l'idée que c'est de l'incompréhension. Des deux sens, parce qu'ils ne comprennent rien de ce que j'ai, de ce que je 'vis' si je puis dire. Et moi, je ne comprends pas comment ils peuvent faire pour se sentir "mal" de me voir comme je suis. Parce qu'au final je ne sais même pas ce que je suis. Triste? Un peu. Mais ça s'arrête là, tout s'arrête là. Parce que le seul moment où je peux me défouler, refouler toutes ces envies néfastes, le seul foutu moment où je peux me sentir exister, c'est lorsque tu dessines de si belles lignes sur mon bras "mi-défunt". Lorsque tu te perds dans ce liquide rouge qui autrefois traversait chaque veine de mon corps. Veine que tu as certainement déjà tranchée. Et à ce moment, le feu de l'action, j'ai mal. Vraiment mal. Et je ressens tout ce que j'ai ou aurais du ressentir. Toute la tristesse, la rage, l'amour, la peine, la joie, l'envie d'crever. L'envie de tout. Le désir d'abandonner. Je ressens tout, absolument tout et n'importe quoi.. lorsque tu glisses et trace une future cicatrice sur mon pauvre membre entièrement recouvert de sang. Et puis, après ça, je m'allonge, je te pose sur le rebord de la baignoire, et me laisse couler dans cette eau transparente qui sera bientôt entièrement rouge. Rouge. Rouge. Toujours rouge. Et doucement, je m'endors. Attendant un jour meilleur, qui n'arrivera probablement jamais. C'est pour ça que je t'ai, c'est pour ça que tu es là, Cat. Merci

j'espère que ça vous plait je vous aime :*