he loves the floor

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Je compris que la lumière du couloir s'était éteinte, bien que moi je voyais très bien. Peut-être était-ce un deuxième pouvoir offert par la lune; voir dans le noir.

Je ne réfléchis pas plus à la situation et en profitai pour donner un coup de coude dans le ventre de l'homme et me dégager de lui.
Il ronchonna lorsqu'il se rendit compte qu'il ne me tenait plus. Je courais jusqu'à la porte fenêtre du salon et l'ouvris alors que j'entendais l'homme s'approcher de moi. La lumière était sûrement revenue.

Une fois la porte ouverte, je devais ouvrir le store.
Cependant, je n'eu pas le temps de le faire. L'homme m'avait rattrapée et m'avait lancé une fois de plus à terre. Il devait bien aimé pousser les gens sur le sol lui !

Je me relevai difficilement mais il me donna une patate qui me fit basculer à nouveau par terre. C'est bon mec j'ai compris quel goût avait le sol tu peux passer à autre chose maintenant !

Il s'approchait de moi alors que je me contentais de reculer, toujours assise par terre.
Mais ce qui devait arriver arriva: je me retrouvai contre un mur, coincée entre celui-ci et l'homme au regard effrayant. Pourquoi est-ce que j'avais accepté de faire cette mission ?! C'était du suicide !

Je pris le premier objet qui se trouvait à ma portée et le balança sur l'homme. Ce dernier se ramassa une claquette en pleine tête et laissa un gémissement sortir de sa bouche. Bah oui se prendre une claquette c'est pas pareille que de se prendre un coussin.

Je profitai de cette demi seconde d'absence de la part du garde pour ramper par terre à côté de lui et m'enfuir. Mais à peine je fus sur mes deux pieds qu'il m'attrapa à nouveau. Je me débattis comme je pouvais, lui mettant une bonne tarte dans la tête, qui malheureusement ne fit qu'aggraver les choses; il me poussa contre une table et attrapa un couteau.
Là, j'étais mal barrée..

Mon sang se glaça et mon cœur tambourina dans ma poitrine. J'étais déjà pas capable de me battre normalement alors avec un couteau !

Je m'apprêtai à voir ma vie défiler devant mes yeux lorsque soudainement, ce fut au tour de l'homme de bouffer le sol.
Je tournai la tête et vis bucky. Il se pencha vers l'homme afin de le remettre sur ses pieds. Puis il lui mit un bon coup de poing dans le nez. Le garde chavira et tomba à nouveau par terre.

L'homme une fois assommé, bucky se tourna vers moi. J'étais toujours contre la table.

- merci...je suppose, dis-je à voix basse.

- sortons d'ici avant qu'un de ses petits camarades nous voient, répondit-il en m'attrapant le bras et m'entrainant vers la porte d'entrée.

Il me lâcha afin d'ouvrir la porte. Nous rejoignâmes le quinjet où encore personne n'était arrivé.

- on a la clé USB, s'exclama bucky dans son mouchard posé par Stark.

Puis il se tourna vers moi.

- est-ce que ça va ?

- je crois que ça va, mentis-je un peu.

En réalité, mon poignet frappait de douleur.
Bucky fronça les sourcils comme si il avait lu dans mes pensées.
Son regard se baissa vers ma main que je m'empressai de cacher derrière mon dos. Il attrapa mon bras afin de pouvoir le voir.

- ton poignet est gonflé mais tu vas bien ?!

Je baissai la tête, ne sachant pas quoi dire.

- sur dix ça fait mal comment ? poursuivit Barnes.

- je dirais 6 ou 7, répondis-je le regard toujours baissé.

Il nous fit entrer dans le quinjet et me demanda de m'asseoir sur mon siège. Je ne bronchai pas et m'installai à ma place. Bucky revint vers moi avec une trousse de secours. Il en sortit de la crème et un bandage.
Il appliqua doucement la crème sur mon poignet. Je grimaçai à son contacte.

- je te fais mal ?

- non non ça va, m'efforçai-je de dire sans faire paraître la douleur sur mon visage, continue.

Il continua, toujours en faisant attention à ne pas trop me faire mal. Puis il prit le bandage qu'il enroula soigneusement autour de mon poignet.

‐ ça va aller ? me demanda le sergent Barnes, on a des antidouleurs si tu as trop mal.

- ça devrait aller merci

- sûre ?

J'hochai la tête, fixant son regard inquiet. Il était mignon comme ça. Je lui fis un petit sourire alors que j'entendais les autres arriver.
Mon père fut le premier à monter dans le quinjet. Je courus vers lui et il me prit dans ses bras.

- tout va bien ? me demanda-il, tu t'es fait mal au poignet ?

- ça va papa t'inquiète pas. Toi tu n'as rien ?

- tu devrais plutôt t'inquiéter du garde que j'ai sévèrement amoché, répondit-il avec un sourire.

Mon père lança un bref coup de tête à bucky, comme pour le remercier de m'avoir aidée. Puis son regard se tourna à nouveau vers moi.

- ça te fais mal ?

- un peu, dis-je en regardant ma main bandée.

- tu as pris quelque chose ?

Je secouai la tête négativement.
Il leva les yeux au ciel et alla chercher un cachet.

- c'est bon papa j'en ai pas besoin.

- ce n'est pas un choix, répliqua-il.

J'attrapai l'antidouleur et la bouteille d'eau. J'avalai le médicament et tirai la langue à mon père pour lui montrer que je l'avais avalé.
Une fois tout le monde dans le quinjet, nous nous installâmes avant de décoller.

- tu as réussi à prendre la clé USB du coup ? me demanda steve, assit sur la rangée de sièges en face de moi.

J'hochai la tête et sortis le petit objet de ma poche. Je le lançai à mon ami qui le rattrapa.

- bien joué, me félicita-il.

- un jeu d'enfant, dis-je ironiquement alors que la partie " sortir de la maison comme si de rien n'était " ne s'était pas passée comme prévu.

- tu veux dire " un jeu d'enfant d'avoir regardé bucky écrabouillé le garde qui essayait de me tuer "

Nous riâmes et je fus étonnée de voir bucky faire de l'humour devant tout le monde, lui qui est si réservé.

Élia StarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant