LA MAISON VIDE - Drarry (VF)

Partie 2

Dès que Drago est à terre, Harry attrape la baguette de Drago et le met dans une attache complète. Le sort est si fort qu'il peut entendre les os de la cheville de Drago claquer alors que ses membres s'emboîtent. Drago saigne de l'endroit où Harry l'a frappé, et il semble être inconscient. Harry vole hors de la pièce, haletant, et se déplace furtivement dans le couloir, écoutant les bruits de pas, la baguette de Drago levée devant lui. Il lui vient à l'esprit qu'il devrait probablement essayer de s'enfuir sans sa propre baguette, qu'il n'a pas beaucoup de temps et que cette opportunité est plus que ce qu'il mérite après son échec dans la dernière bataille, mais sa baguette, de par sa spécificité même, l'a sauvé dans le passé, et il ne peut pas le quitter. Il se glisse dans une salle de bain et fouille le meuble sous l'évier aussi discrètement que possible, regarde sous le tapis de bain et vérifie même le réservoir des toilettes. Ensuite, il se faufile dans la chambre rose et retourne les coussins et les tapis, ouvrant les tiroirs aussi lentement que possible et attendant toujours que quelqu'un vienne cherche Drago et découvre ce qui s'est passé. Personne ne vient, et alors qu'il entre dans la troisième chambre, il commence à soupçonner que Drago a peut-être dit la vérité. Le chalet se sent vide et c'est tellement calme. Pourtant, il se faufile dans la troisième chambre aussi silencieusement que possible, et c'est là qu'il trouve enfin sa baguette, fourrée sous le matelas du lit. Laissez Drago être si terriblement peu créatif. 

Une fois qu'il a sa baguette en main, il fourre celle de Drago dans la poche arrière de son pantalon et se prépare à transplaner. Il commence à ressentir la sensation habituelle de tiraillement dans sa poitrine, mais à part ça, rien ne se passe. Il se tient toujours au milieu de la chambre, exactement au même endroit. Il essaie à nouveau, et rien. Quelque chose le bloque, ou peut-être est-il encore trop faible ? Ce qui n'aurait aucun sens, car il a pu transplaner dans le cottage alors qu'il était presque mort et qu'il n'avait pas un bol de bouillie dans le ventre. Frustré, il se dirige vers la fenêtre pour l'ouvrir d'un coup sec et s'en va à l'ancienne ; peut-être qu'une fois qu'il sera assez loin du cottage, transplaner fonctionnera. Mais le verrou de la fenêtre ne bouge pas, comme s'il était rouillé. Gémissant intérieurement et commençant à se sentir paniqué, craignant que celui qui reste ici avec Drago ne revienne sûrement bientôt au cottage, Harry recule et jette un sort de déverrouillage sur la fenêtre aussi silencieusement que possible. Rien ne se passe, tout comme rien ne s'est passé avec la port quand il a essayé d'utiliser le même sort pour entrer dans le cottage. Harry essaie l'autre fenêtre de la pièce et l'effet est le même. Il ne veut pas risquer de sa faufiler jusqu'à la porte d'entrée, alors il récupère un tisonnier dans l'âtre près de la grande cheminée de la chambre, marche jusqu'à la fenêtre, ferme les yeux et le balance aussi fort qu'il le peut. Le tisonnier rebondit sur la fenêtre comme s'il était en caoutchouc, et Harry évita de justesse d'être frappé au visage alors qu'il revenait vers lui. 

Son coeur commence à s'emballer. Quelque chose ne va pas ici ; les mangemorts ont dû jeter un sort sur le cottage qui l'empêcher de s'échapper. Il commence à frapper contre la fenêtre avec ses poings, mais ils ne font que rebondir comme le faisait le tisonnier, la fenêtre ondulant contre eux, la vitre intacte. Gémissant de fureur, la poussée d'adrénaline qui l'avait soutenu alors qu'il tentait de faire sa grande évasion se transformant en panique totale, il se précipita dans la pièce principale de la maison, risquant l'apparition d'un repaire entier rempli de mangemorts. Mais il n'y a personne là-bas, et pourquoi devrait-il y en avoir ? La maison le contient assez bien sans l'aide des personnes qui lui ont lancé ces sorts de verrouillage : la porte ne répond à aucune quantité de griffes, de coups de poing ou de coups de pied. Vaincu, Harry s'effondre au sol dans le hall, haletant. Son mal de tête est revenu, et la blessure à son côté brûle comme si elle avait été rouverte par ses luttes. Il ferme les yeux et pose sa tête contre la porte.