OS Wolfstar

Remus's diary

Cher journal, c'est avec joie que j'écris enfin ces mots : c'est la rentrée. Pour certains, la rentrée est un jour angoissant, remplit de doutes. Mais pour moi, Remus John Lupin, c'est le plus beau jour qui soit. Enfin, par Merlin, je vais enfin revoir Sirius ! Cet été, aucun de nous ne s'est vu. On a décidé que pour cette année, on restait chacun de notre coté, pour profiter de nos familles. Comme nous attaquons notre dernière année, nous n'aurons plus jamais ces deux mois. Bien sûr, nous aurons encore des vacances, mais pas celles là, ces deux long mois qui précédent la rentrée. Je dois dire que ça m'a fait tout drôle de me dire que plus jamais j'aurai ces moments là avec mes parents. Mais malgré ma mélancolie, j'ai bien sûr plus que hâte de finir mes études à Poudlard. Je vois déjà notre avenir d'ici : plein d'aventures extraordinaires, de chocolats chauds et de bêtises. De toute façon, tant que nous restons tous ensemble, ça ne peut être que génial. Mais avant de profiter de la liberté qu'on a lorsqu'on est majeur, il y a les ASPICS. Et quelque chose me dit que comme pour les BUSES, mes trois compairs vont avoir besoin d'un coup de pouce. Mais heureusement pour eux, je n'ai pas prévu de les laisser tomber !

Être sur le quai en attendant le Poudlard Express me fait toujours le même effet. Lorsque tous ces sorciers remplient d'excitation courent dans tous les sens autour de moi, que la fumée du train emplit l'air, j'ai l'impression que tout est possible et que je peut être qui je veux. Et en l'occurrence, à cet instant précis je voulais être dans les bras de Sirius. Je regardais tout autour de moi, espérant croiser son regard. Puis je regardais l'heure: 10h40. Connaissant mes amis, ils n'arriveront pas avant 11 heure. J'avais donc le temps de m'assoir dans un coin, et de commencer mon livre. En quelques lignes, je me plongeais complétement dans l'histoire, oubliant où j'étais. Quelques minutes plus tard je frissonnais, mais ce n'était pas à cause de mon livre. Je relevais la tête, et enfin, je le vis. Il était magnifique, presque trop. Mon souffle se coupa, mon cœur accéléra, et mes mains devinrent moites. Cependant, quelque chose n'allait pas. C'était imperceptible, tellement discret que personne ne l'aurait remarqué. Sauf moi. Ses cernes étaient d'une teinte plus sombre qu'en général, sa posture légèrement voutée, ses lèvres formaient une lingue droite. Et dans ses yeux, une lueur obscure, un voile triste qui assombrissait son regard. En une fraction de secondes, tout son visage changea. Une lueur de joie pure et intense l'anima, et ses yeux se remplirent de tendresse. Je mis de longues minutes à comprendre la raison de son euphorie. Moi. C'était moi qu'il regardait. C'était moi qu'il regardait comme ÇA ! Mes joues s'empourprèrent, et mon cœur, si c'était possible, accéléra encore plus. James et Peter débarquèrent, le prenant dans leurs bras, le sourire aux lèvres. Le regard de Sirius avait encore changé. Il n'était plus triste, plus tendre, mais enjoué. Pourtant je remarquais qu'il se forçait un peu. Ils discutèrent quelques minutes. Les élèves commençaient à entrer dans le train, mais mes amis ne bougeaient pas. Ils m'attendaient. Régulièrement, Sirius me lançait des regards, mais ne disait rien. Comme si le fait qu'il soit le seul à me voir apaisait sa peine. Alors je ne dit rien, me contentant de l'observer. 10H59 sonna, m'obligeant à les rejoindre. Ils m'accueillirent comme les frères qu'ils étaient pour moi. Mais le temps semblait être au ralenti. James et Peter me bombardaient d'attention et d'affection, tout ce que je désirais. Mais il n'y avait que lui qui comptait...

Le trajet fut comme toujours, chaotique et remplit d'anecdotes. Je réussis à rester dans le présent, même si je ne perdais pas un seul instant Sirius des yeux. James avait passé de super vacances en Espagne, et Peter avait eu son premier baiser. Sirius resta évasif, ce qui m'inquiéta. Il raconta quelques anecdotes qui firent bien rire James et Peter. Mais je n'étais pas sur que ça soit vraiment arrivé. Quant à moi, je leur racontais mon calme été, passé avec mes parents à me prélasser. Sirius ne m'avait pas pris dans ses bras en me voyant, ce qui je dois dire me faisait un peu peur. Quand James et Peter partirent chercher Lily, j'y vi une occasion à ne pas rater.- Tu n'as pas beaucoup écrit cet été. Merde. Merde. J'aurais du tenir ma langue.- Wai, j'étais pas mal occupé, dit-il sans me regarder, le regard fixé sur le paysage, une cigarette à la bouche.- Tu sais, quand on habitera ensemble, tu auras interdiction de fumer dans la maison, le taquinais-je. Sirius sembla se figer.- Alors comme ça tu veut qu'on habite ensemble ? répondit-il en me regardant enfin.- Je...Euh....Oui bien sûr. A ce moment là, je devais être rouge comme le blason de ma maison. Je relevais les yeux, et ce que je vis me bouleversa. Il avait son regard séducteur, ce qui me désarçonna. Mais surtout, ses yeux brillaient d'espoir, comme si je lui offrais une lumière qui réchauffait son cœur.- Ca me plairait beaucoup, à moi aussi. On échangeait un regard pendant un long moment. Sans parler. À son tour, son regard me donna de l'espoir. Peut-être que... Et puis merde. Je me levais, mais avant d'avoir pu enfin le toucher, ce que je mourrais d'envie de faire, un bruit me fit sursauter. Pendant une seconde, je crus que j'allais pouvoir caresser sa peau délicate, mais ce ne fut qu'un frôlement. Peter, James et Lily débarquèrent. Je n'eus pas le temps de me remettre de mes émotions, qu'une tornade de gentillesse me prit dans ses bras. Je n'hésitais pas longtemps, reconnaissant l'odeur délicate de ma meilleure amie.- Tu m'as beaucoup, beaucoup manqué, me chuchota-t-elle dans l'oreille.- Toi aussi. En me séparant d'elle, j'interceptais un regard brulant. Le regard de Sirius, pendant une fraction de secondes, était en feu. Je me rassis, plus perturbé que jamais.