Chapitre 5

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Arrivés à l'appartement de la demoiselle, ils se posèrent directement dans le canapé au milieu du petit salon et commencèrent à parler de leurs préoccupations personnelles.

- Donc si j'ai bien compris, tu vas retourner ta veste juste pour Kisaki ? T'as pas de vie ou t'es juste con ?

- Arrête de m'insulter bouffonne, t'es pas mieux. Je te rappelle que t'es amie avec le mec qui a tué ton pote le vampire.

- Qui ça, Baji ?

- Ouais.

- Attend quoi ? Mon pote a tué Baji ? Quel pote ?

- T'es pas au courant ? C'est Kazutora. Il est retourné en prison pour mineurs d'ailleurs. Même si pour moi, ça sonnait plus comme un suicide de la part de ton pote.

Itoyo, bouleversée, ne répondit rien. Elle ne comprenait pas. Non, elle ne voulait pas comprendre.

- Itoyo ?

- Tu vas m'expliquer tout de suite ce qu'il s'est passé ce jour-là et comment ça se fait que tu sois au courant. Et t'as pas intérêt à mentir, ordonna-t-elle d'un ton sans appel. Shuji comprit que cette fois, il aurait peut-être dû fermer sa bouche. Il ne s'attendait pas à ce que ses « amis » les gars du Toman lui ait caché la vérité.

Malgré tout, il lui raconta tout ce qu'il c'était passé ce jour-là. Dans les moindres détails. Sans mentir. À la fin de son récit, il attendit une quelconque réaction de la part de la brune, mais rien. Elle ne dit rien, ne bougea pas. Elle le regardait fixement dans les yeux avec une lueur de haine grandissante. Il l'observa en retour quand soudainement, elle se leva et le frappa à la joue.

- EH ! Tu joues à quoi là ? dit-il en se frottant la joue.

- Toi tu joues à quoi ? T'es complètement con c'est pas possible. Mec t'as participé au meurtre de mon pote et tu me demandes ce que moi j'ai fait ?? Mais t'es un putain d'enculé, en plus tu savais très bien qu'il comptait pour moi, répondit-elle d'un ton cassant. Je sais même pas ce qu'il y a de pire au final, que tu sois le second d'un gang de pute ou que mon pote ai tué Baji. J'avais raison au début, t'es juste un putain d'égoïste. Va-

Une sonnerie de téléphone lui coupa la parole. Tout en jetant un regard noir au bicolore, Itoyo pris son portable et décrocha à la personne qui l'appelait, qui d'ailleurs n'était autre que son frère.

- Itoyo ? demanda celui-ci, visiblement essoufflé.

- Ouais. Ça va ? T'as pas l'air bien, répondit-elle, un peu plus détendue.

- Tu peux parler, on dirait que t'es constipée. Elle pouvait l'entendre sourire légèrement à travers le combiné.

- Super Masato. Très classe, vraiment.

- Je sais merci. Mais c'est pas le moment de rigoler, se reprit-il brusquement. Faut que tu reviennes à la maison, Papa est à l'hôpital. Dans un état critique.

Itoyo se crispa brusquement devant la bombe que venait de lâcher son frère. Son père, à l'hôpital ? Pourquoi ? Comment ?

- J'arrive dès que possible, se reprit-elle.

- Je t'ai déjà réservé un billet d'avion pour demain, quinze heures trente.

- Merci. Elle raccrocha et reporta son regard sur Hanma.

- Casse-toi. Je veux plus te voir. Voyant qu'il ne bougeait pas, elle s'avança vers lui et le tira jusqu'à la porte. Maintenant dégage avant que je t'en foute une.

- Je m'en vais. Mais sache un truc. Je vais pas m'excuser pour ça. Je le regrette pas, peu importe ce que ça te fais.

Sur ce, il quitta le palier et partit sans un regard en arrière. Itoyo, surprise, reprit ses esprits et claqua violemment la porte avant de se laisser glisser contre celle-ci, ses mains cachant son visage. Elle resta assise durant quelques minutes avant de soupirer longuement, lasse de ces imprévus. ̏ Fallait que ça me tombe dessus maintenant... En plus avec l'autre et sa connerie, je vais vraiment péter un câble un de ces jours ̋ . Sur ces pensées négatives, elle se releva, les jambes engourdies, et se dirigea vers sa chambre dans le but de préparer ses affaires. Elle pensait rester, en fonction de l'état de son père, entre deux et trois mois à la maison familiale. Ensuite, elle reviendrait et peut-être pourra-t-elle pardonner à cet abruti de bicolore son acte. Ainsi qu'aux gars du Toman.

Une fois ses bagages terminés avec un peu de ménage en prime, Itoyo partit directement se coucher, la faim l'ayant quittée pour ce soir. Installée dans ses draps, elle prit son téléphone et entreprit d'écrire un message à Mitsuya pour ne pas qu'il s'inquiète. Et pour le réprimander.

Itoyo, 02 : 18

Mon père a des soucis de santé donc je vais repartir chez moi pendant quelques mois. Tu le diras aux autres.

Et aussi, je suis au courant de votre mensonge pour Baji et Kazutora. J'apprécie que vous vouliez le protéger mais c'est pas une raison pour me mentir ainsi. J'ose espérer que vous me cachez rien d'autre.

Bonne nuit.

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Sur ce, elle posa son téléphone et tenta de s'endormir, les pensées brouillées. Elle en voulait vraiment à Hanma d'avoir participé à la mort de Baji, et en même temps elle en voulait aux gars du Toman pour lui avoir menti. Mais avec tout ça, elle avait oublié le véritable coupable. Kazutora. Ainsi il était retourné en prison pour mineurs. Bien. Son vol de demain était à quinze heures trente, elle avait largement le temps de faire un saut à la prison pour mettre les choses au clair avec son ami. Enfin, si elle pouvait appeler ça un ami. ̏ Pathétique ̋ pensa-t-elle en sentant les larmes qui perlaient ses yeux. Baji lui manquait. Un peu. Elle avait peur pour son père. Elle venait de se disputer avec le pilier de sa vie durant ces derniers mois. Elle risquait de perdre ses seuls amis. Décidément, la vie de notre chère Itoyo semblait être de plus en plus compliquée. Malheureusement pour elle, ce n'était que le début.

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Prochain chapitre mardi 13/09

Merci-Hanma.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant