Chapitre 14

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Shuji venait de recevoir un message de l'hôpital. Il courrait maintenant dans la rue en direction de celui-ci. Après qu'Itoyo se soit fait embarquée dans l'ambulance, on l'avait conduit au poste de police. Il dû raconter tout ce qui leur était arrivé et il fut relâché quelques heures après, leurs actes étant considérés comme de la légitime défense. Il était donc rentré chez lui pour dormir durant quelques heures. Au milieu de l'après-midi, il s'était occupé de Haku et s'était habillé quand il avait reçu ce fameux message. Il avait sprinté jusqu'à l'hôpital avant d'entrer et de chercher une infirmière. Celle-ci lui indiqua que la brune était tirée d'affaire et qu'elle se réveillerai d'ici quelques heures. Elle resterai en observation trois jours et pourrait sortir après cela. Le bicolore, emplit de soulagement, s'effondra littéralement sur une des chaises du couloir. Il remercia l'infirmière qui retourna vaquer à ses occupations et le jeune homme se retrouva seul dans le couloir. Il souffla un long moment avant de se relever les jambes tremblantes et de sortir de l'hôpital. Avant d'aller la voir, il devait passer faire quelques petites choses. Il partit donc en direction de l'appartement de la brune et prit quelques affaires avant de sortir à nouveau et de passer chez le fleuriste. Il acheta un bouquet de rose et repartit à l'hôpital. Arrivé là-bas, il se dirigea vers la chambre de la brune et entra doucement.

Itoyo était allongée sur un lit et dormait tranquillement. Shuji s'avança et posa les fleurs sur le rebord de la fenêtre. Il posa le sac à terre et laissa sortir le petit être qui était dedans. Il prit une chaise à côté du lit et s'assit avant de prendre la main de la brune dans les siennes et de la serrer légèrement. Il posa sa tête sur le matelas et souffla un bon coup. Quelques heures plus tard alors que le bicolore somnolait, il sentit quelque chose se resserrer sur sa main. Il releva la tête et croisa un regard émeraude. Il sourit niaisement et observa à son tour de ses yeux jaunes la jeune femme devant lui. Elle sourit également et se pencha un peu pour poser ses lèvres sur ses jumelles. Le jeune homme sourit à travers le baiser avant de se laisser aller contre la bouche de la brune. Ils s'embrassèrent ainsi quelques instants avant de se détacher et de coller leur front l'un contre l'autre.

- Bon anniversaire beauté... Ils allaient s'embrasser à nouveau quand ils entendirent un bruit sourd indiquant que quelque chose venait de tomber. Shuji se décolla et rit devant la vision qui s'offrait à lui. Il voulait absolument venir, dit-il en déposant la chose sur le lit.

- Haku ! s'écria la jeune femme, aux anges. Elle le prit dans ses bras et lui fit des papouilles.

- Eh ! Me vole pas ma copine sale chat, rigola le bicolore.

- Ah parce ce qu'on est ensemble maintenant ? Et mon avis là-dedans ?

- Arrête de mentir je sais très bien ce que tu veux beauté, dit-il en lui faisant un clin d'œil. La jeune femme soupira et l'embrassa en guise de réponse.

Ainsi après quelques jours, Itoyo put sortir de l'hôpital. Shuji était reparti peu de temps après sa visite et n'avait pas pu revenir voir la brune qui passait de nombreux examens. Il l'attendait maintenant à l'entrée du bâtiment, accompagné de sa fidèle moto. La jeune femme sortit après quelques dizaines de minutes et se retourna avant de faire un doigt d'honneur au personnel de l'établissement. Le bicolore, voyant cela, ricana dans son coin.

- T'es vulgaire aujourd'hui, se moqua-t-il en s'approchant d'elle.

- Ils m'ont soûlée avec leurs dix milles papiers là. Puis la meuf de l'accueil c'est une pute.

- Si tu le dis. Tu permets ? demanda-t-il en empoignant le sac de la jeune femme.

- Mais c'est qu'il est galant en plus, ricana-t-elle. Le bicolore ne répondit pas et se retourna simplement avant d'approcher son visage et de mordiller la lèvre inférieure de la brune. Il la fixa dans les yeux durant quelques secondes et se retourna à nouveau pour poser le sac sur sa moto.

- T'es sérieux ?! s'écria Itoyo, perplexe.

- Tu t'es moquée de moi, je te rends la pareille. Maintenant monte avant que je parte sans toi. Il ricana en entendant la jeune femme grommeler des insultes à son égard. Elle monta néanmoins derrière lui et ils partirent dans un nuage de fumée.

Arrivés à l'appartement, ils firent toutes sortes de corvées et terminèrent quand le soleil se couchait. Tandis qu'ils mangeaient, Itoyo eut une idée.

- Shuji ? Viens on va en boîte ? Celle qui était à mon père ?

- Meuf t'es sortie de l'hôpital aujourd'hui tu veux déjà aller te bourrer la gueule, se moqua-t-il. Mais après tout, pourquoi pas. Je sens que ça va être amusant, dit-il en souriant de manière mesquine. Un claquement de doigts devant ses yeux le fit revenir à la réalité.

- Juste une chose. Si jamais j'te vois flirter avec une fille j'te castre. T'as compris ?

- Je peux en dire de même de ton côté, dit-il, un sourire mesquin aux lèvres. Ils se serrèrent la main et partirent se préparer. Les deux jeunes gens se retrouvèrent quelques minutes plus tard dans le salon, prêts à partir.

Ils fermèrent la porte et marchèrent en direction de la boîte de nuit qui se trouvait à quelques centaines de mètres d'ici. Arrivée devant celle-ci, Itoyo et Shuji passèrent devant les gens qui faisaient la queue pour entrer et enjambèrent la corde qui permettait d'entrer. Ils saluèrent un videur et échangèrent quelques mots avec lui avant de remonter le couloir qui s'ouvrait devant eux. Ils arrivèrent bientôt dans une salle bondée de monde avec de la musique qui sortait à plein volume des enceintes fixées au plafond. Les deux jeunes gens se dirigèrent immédiatement vers le bar et saluèrent une fois de plus le barman. Celui-ci leur servit plusieurs shots de vodka qui furent vite vidés par les deux jeunes. Il partirent ensuite vers la piste et commencèrent à danser. Ils se perdirent de vue au bout de quelques instants tant il y avait de monde mais aucun des deux ne s'inquiétaient. Ils avaient confiance en l'autre et ils profitèrent de la soirée séparément. Itoyo retrouva deux habituées des soirées et sauta au rythme de la musique avec elles. Ce soir-là, elle but beaucoup d'alcool et ne fuma pas que du tabac. Elle était complètement soule et ne marchait plus droit quand elle monta sur le toit de l'immeuble. Elle avait une légère envie de vomir mais finit tout de même son verre de bière. Elle en avait besoin ; ces derniers mois avaient été plus que stressants pour elle et elle voulait décompresser. Mais malgré le fort taux d'alcool et de drogue présent dans son organisme, elle ne se sentait toujours pas bien mentalement. Elle s'assit sur le rebord du toit et laissa pendre ses jambes dans le vide. Elle était plongée dans ses pensées quand quelqu'un s'assit à côté d'elle. Elle n'eut pas besoin de vérifier l'identité de la personne et posa directement sa tête sur son épaule.

- Ça va pas ? demanda le bicolore car c'était bien lui qui était venu s'assoir.

- Pas vraiment... J'ai essayé d'oublier mes problèmes pendant quelques minutes mais même torchée et complètement défoncée, j'y arrive pas. Je me dis que maintenant je suis toute seule...J'ai plus de famille et- Elle fut coupée par la sensation de lèvres qui se posaient sur les siennes. Celles-ci se retirèrent aussi vite qu'elles étaient arrivés et le jeune homme prit la parole.

- Tais-toi un peu, tu parles trop. T'es pas toute seule tu m'as moi et les gars du Toman. Certes on est pas ta famille mais on peut le devenir. Je vois bien qu'ils sont prêts à te soutenir et moi aussi. Il tourna le regard vers la jeune femme. Maintenant tu viens avec moi et on va se bourrer encore plus qu'on ne l'est déjà, dit-il en se levant.

- Attends, l'interrompit Itoyo. Il se retourna. Elle prit son visage entre ses mains et colla leurs lèvres avec force. Shuji y répondit immédiatement et le baiser devint vite langoureux. Le jeune homme demanda l'accès à l'intérieur de la bouche de sa copine qui l'autorisa aussitôt. Il y introduit alors sa langue et la fit s'enrouler autour de sa jumelle. Itoyo fondit devant le baiser et s'y donna à cœur joie. Ils restèrent ainsi encore quelques instants avant de se séparer à bout de souffle.

- Quand on rentrera, fais-moi penser à mettre une capote, souffla le bicolore. Il prit ensuite la main de la jeune femme dans la sienne et la tira dans le bâtiment. Elle se laissa guider, heureuse et comblée.

Merci-Hanma.SOù les histoires vivent. Découvrez maintenant