Dans nos différentes sociétés actuelles, la valeur d'un homme mieux sa personnalité se mesure aussi et surtout par sa gestion de temps. Ce jugement se traduit mieux dans le dicton:<< la ponctualité est le respect des grands>>. Pourtant, le constat qui laisse éberlué est que cette notion est mise aux oubliettes par la jeunesse congolaise, alors qu'elle vaut son pesant d'or pour le développement d'une société et la promotion des bonnes manières au sein de cette dernière. Ce constat se démarque par une ingestion à outrance de temps chez les jeunes congolais. Dès lors,la question serait de savoir, pourquoi ce rejet de la temporalité dans le mental de la jeunesse congolaise ?
Pour en extraire la souche,servons-nous de la phrase biblique de Qohélet qui dit :<<il y'a un moment pour tout et un temps pour toute chose sous le soleil>>(Qo. 3,1)
En effet, ce passage biblique exprime d'une manière d'une une caractéristique assez générale du temps, sa dynamicité ou sa mobilité. Autrement, ce passage suggère l'idée du changement. Plus loin, E. Klein dit:<< le changement est sans doute l'idée qui suggère mieux l'idée de temps>>(Le facteur temps ne sonne jamais deux fois, p.8)Cependant, chez les jeunes congolais, il n'existe pas cette notion, le changement leur préoccupe moins et ne suggère nullement la mobilité de temps. Ce qui revient à dire que, pour les jeunes congolais, le temps n'est pas mobile,et donc immobile. Cela se remarque par la procrastination qui est gravée dans leur mentalité et l'irrégularité dans diverses activités ou encore le manque de ponctualité qui est l'une de sales manières qui corrode à fond nos communautés actuelles.
De plus, avec l'actuel système entrepris par nombre de jeunes congolais qui se livrent à la délinquance;le système des "bases"mieux connu sous le slogan de "Kuluna", il s'inscrit un relativisme moral, jusqu'à l'oubli de la notion de temps, car ils ne savent plus programmer les activités d'autant plus qu'ils passent tout le temps sous les effets d'alcool, matin,midi et soir.
Tout ceci puisqu'ils ont une conception erronée du temps, celle de l'immobilité. Et du coup, nous pouvons nous demander comment remédier à ce problème ?Pour essayer d'y remédier, pour délivrer cette jeunesse de l'ignorance de la réalité-temps, les moyens sont en veux-tu en voilà. Cependant, ce qui paraît nécessaire c'est une saine éducation; en effet,celle-ci est un "antibiotique" contre toute sorte d'anti-valeurs. Celle-ci relève en premier lieu de la responsabilité des parents qui sont les premiers modèles de la jeunesse croissante. Et ensuite,de toutes les autres institutions chargées de l'éducation des jeunes.
De notre côté, le mieux serait de les former (les jeunes) à la notion de temps selon Klein, c'est-à-dire à aimer l'irréversible,les faire comprendre que le temps n'est pas immobile, que le changement même des jours et de saisons prouvent à suffisance que le temps n'est pas statique mais dynamique.
De ce fait, ils pourront se situer dans le temps et comprendre que "le facteur temps ne sonne jamais deux fois" (E. Klein, le facteur temps ne sonne jamais deux fois.p.13)Pour chuter, signalons que ce profit du temps, ne devrait pas s'inscrire dans la logique du "carpe diem" des épicuriens, mais,un appel à la conscience du caractère dynamique de temps.