Pour éviter toutes les pensées intrusives qui lui passent par la tête dès qu'elle entend parler de la classe d'élite, Éris continue alors à réviser son programme déjà surchargé.
Ses amies, inquiètes de son étrange comportement, ont beau lui demander ce qu'il se passe, la petite brune reste muette, son nez dans ses manuels.
Le jour des résultats, cette dernière reste cloîtrée dans sa chambre. Mona et Ariane comprennent que quelque chose a dû se passer, quelque chose lui a définitivement fermé toutes les portes pour la classe avec les nouveaux.
Éris n'a même pas essayé de voir ses camarades étrangers depuis l'incident.
Des fois, elle sentait des regards et des murmures, ce qui lui faisait presser le pas.Au retour des filles, Éris comprend les résultats, elles ont toutes les deux été prises. Après une semaine d'abattement, la jeune fille est très contente pour elles, malgré le fait de ne pas avoir été qualifiée.
Pour fêter leurs inscriptions, les trois filles décident de sortir pour la soirée à un restaurant en ville.
Bien qu'elles soient en internat, le temps qu'elles respectent le couvre feu, elles peuvent aller presque partout en ville.
C'est un petit restaurant du style rétro, des lumières rougeâtre et une décoration variant du noir au blanc.
Elles s'installent à côté d'un mur, pour éviter le plus possible le brouhaha du restaurant, bien que ce soit elles qui font le plus de bruit parmi les personnes présentes. Elles y passent quelques heures.
Malheureusement, elles ne voient pas le temps passer, elles payent en vitesse et courent le plus rapidement possible.À une intersection, celles-ci foncent dans un groupe d'à peu près sept garçons.
Celui de devant, regarde attentivement les amies qui ne savent pas comment réagir. Puis il dit:
" Tiens, matez moi ça les reufs! Elle viennent de l'école de riches snobiards!
Heureusement elles sont pas mal, ça pourrait nous divertir!
- Exusez nous, mais nous sommes pressées, pouvez vous vous écarter?" demande Éris.
Le garçon qui semble être le leader du groupe prend une voix aiguë et répète ce que cette dernière a dit. Il met son bras sur une des épaules de l'étudiante.
"Eh, sois pas trop sur tes grades, on est cool! Venez on va boire un verre!"
Elle recule vivement pour se séparer du parasite et peu habituée à cette proximité.
Sentant qu'elles risquent d'être forcées d'aller dans un endroit inconnu alors qu'aucun passant n'est dans la rue, les filles montent d'un ton.
"On foit y aller maintenant! Au revoir!" Lance Mona.
"On a été sympa donc maintenant vous nous suivez les filles à papa." Réplique un inconnu de la bande en attrapant la main de Mona fermement.Du point de vue du nombre, physique et technique, les filles n'ont aucune chance de réussir à s'enfuir ou à les battre, elles réfléchissent à un plan pour se sortir du pétrin, sans succès.
C'est alors qu'une voix résonne dans la rue. C'est le patron d'un restaurant qui hurle contre les voyous, il leurs ordonne de les lâcher.
Le bruit attire les regards des rares passants des rues voisines.
Ces derniers les lâchent et détalent plus loin. Les filles, soulagées décident de rentrer sûr leurs gardes mais plus lentement, le poignet de Mona la lance méchamment. C'est alors qu'elles se croyaient sorties d'affaire que le groupe revient à la charge, prêts à en découdre et humiliés.
Cette fois ils sont plus d'une dizaine, ne laissant pas même une chance aux filles de s'enfuir.Le leader attrape Ariane par le col et lui donne une gifle violente. Mona est prise par un petit groupe de garçons.
Certains semblent s'inquiéter des futurs ennuis mais l'adrénaline leurs fait prendre confiance. Éris est frappée à l'arrière de la tête. Ses douleurs reviennent alors, encore plus fortes qu'elle n'avaient jamais eu. À deux doigts de perdre connaissance, son esprit s'embrouille et commence à voir noir. Elle entend des cris mais ne faut plus aucune distinction, elle voit le paysage se déformer puis le noir complet.À suivre...
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Les familles astrales
ParanormalÉris, jeune fille qui entre au lycée, vie une vie plus ou moins normale. Rien ne semble la démarquer des autres, sauf que plusieurs petites anomalies ont finis par la mener à la limite de l'humain...