C'était après un bon petit moment de dépassements de voitures et, tout en étant, bien évidemment, en dessous de la limite de vitesse légalement imposée, que je rejoins la grande maison que ma meilleure amie, Yuto, en plein milieu de la campagne, endroit bien spacieux, meilleure que le centre ville de par sa bonne atmosphère et cet oxygène encore frais généré par la nature aux alentours. Cependant, laissons les bonnes choses de côté, quelque chose s'était passé, et c'est en un rien de temps que je viens garer ma voiture devant la porte du bâtiment, grinçant un peu des pneus dans la route vide de bruit.
Je viens arracher les clefs du contact, et j'ouvre la portière comme si la route était au nom de ma famille. Dans tous les cas, est-ce que j'aurai pu assommer quelqu'un ou me faire arracher ma portière ? C'est très peu probable.
Les deux pieds en dehors, j'accours vers sa porte. Sans même avoir pris la peine de toquer, un contact avec la porte vint l'ouvrir directement, elle était déjà entrouverte. J'entre, je me mets sur mes gardes car tout peut arriver, surtout en campagne, là où le réseau joue à cache-cache la majeure partie de son temps. J'entre, doucement, et c'est au même moment qu'une chose bien trop humaine vient se faire détecter par ma vision périphérique.
« - Tu en as pris du temps ! » Dit une voix à ma gauche qui me fit sursauter. C'était bien Yuto, provenant de la cuisine.
Je l'observe, de haut en bas, pensant que c'était une sacrée blague. Elle était bien calme pour une personne m'ayant appelée paniquée. On ne pouvait pas manquer son air joyeux et son plateau qu'elle avait entre ses mains où six grands verres d'un liquide brun recouverts de chantilly attendaient patiemment d'être bus. « - Un frappuccino ? » me demande-t-elle avec sa jolie petite bouille que j'aimais énormément, mais il fallait bien s'y faire, Yuto s'est jouée de moi pour ce coup là.
« - Comment ça du café ?! Tu veux bien m'expliquer pourquoi tu m'as appelée, sale folle ?? » Je n'étais pas énervée, mais un peu confuse de la situation.
« - Alors déjà, ce café est fait de façon Starbucks, j'ai même suivi un tutoriel sur YouTube, ok ? C'est toi qui va manquer un truc là » Rétorque-t-elle, accompagnée d'une moue avant de venir me dépasser et poursuivre sa trajectoire vers le salon qui se positionnait juste en face de la cuisine. Je ne manque pas d'y jeter un coup d'œil, et ce que j'y vu ne me rendait pas si joie finalement.
« - Oui! Elle vient d'arriver. » Prononce-t-elle d'une voix bien mielleuse et douce avant de rajouter un « - VAS-Y VIENS OU JE T'ASSOME. » Bien macho et rauque. C'était bien la Yuto que je connaissais, une pure bipolaire inoffensive.
D'un pas décontenancé, j'ouvre le bal en rejoignant ma meilleure amie dans le salon, là où je pu constater qu'elle n'était pas la seule assise confortablement autour de la table brune bien vernie toujours aussi ravissante malgré le fait qu'elle ait bien une centaine d'années.
Les jeunes gens étaient au nombre de trois, d'une tranche d'âge allant de 40 à 75 et avaient chacun une personnalité qui leur était unique. Ces trois personnes nous les appellerons un, deux et trois. Un, est l'individu qui m'a mis au monde, étant donc ma génitrice biologique assurée par de nombreux tests médicaux, elle est d'un air passible mais au fond d'elle est très exigeante et extrapole le moindre de mes faits et gestes. Deux, ne sait pas faire la différence entre être un fantôme ou un père. Et trois, qui vient terminer la sérénade, qui est un père narcissique ayant toujours négligé sa fille au point de la changer pour ce qu'elle est aujourd'hui et qui vient lui faire la morale quand il est lui-même en tort. Cet homme est le père de l'exigeante demoiselle, ainsi donc mon grand-père biologique. Je ne peux évidemment pas en vouloir à Yuto de les avoir amené, ils se sont apparemment rendus compte de leurs erreurs il y a bien longtemps de cela. Je vois ce changement, mais je ne me ferai jamais a l'idée que ce soit réellement le cas, après une jeunesse à moitié volée, des bonnes heures d'étude et de remédiations à en perdre la tête, un père absent et un grand-père incompréhensif, je ne pouvais pas leur refaire confiance du jour au lendemain. Évidemment, Yuto n'a jamais connu ça d'eux, ils ont toujours été adorable avec elle et je ne lui en envie aucunement, c'est un sucre de fille et je prie pour qu'elle reste ainsi jusqu'à son dernier souffle. Peu importe, si nous passons outre les détails, ces trois personnes devant moi allaient me faire vivre une sacrée journée.
« - Ma belle petite fille ! Cela fait si longtemps que je ne t'ai pas vue ! » S'exclame moi soi-disant grand père, sirotant sa tasse de café dont il était tant amoureux, alors que c'était plutôt de l'addiction et non de l'amour à proprement parler.
Suite à un bref salut, je me précipite pour m'asseoir sur la largeur de la table dans le but de me mettre le plus loin de ma soit disant famille, sachant que mon dit grand-père se trouvait à l'autre bout, que Yuto était à ma droite et que mes deux parents étaient l'un à côté de l'autre sur le côté droit. Nous avions donc une bonne vue sur l'écran télé à ma gauche, qui venait être embelli par divers plantes dont Yuto adorait prendre soin. Même si cela aurait plus efficace qu'elle prenne soit d'elle avant tout.
On se fixe dans les yeux, on mange quelques entrées, et je n'avais pas dit un mot de plus que le salut du début, cependant je m'impatientais.
« [...] Alors venons-en au vif du sujet.. » Souligna mon grand-père, ce qui vint me faire tomber de mes nuages, ils allaient enfin aborder le sujet originaire de ma venue ici. « Il faut savoir que je vous ai tous fait venir ici pour vous annoncer une bonne nouvelle... ».
Nous venions tendre de plus en plus l'oreille, qu'elle était donc cette bonne nouvelle qui provient de la même bouche du papi pessimiste avec qui j'ai vécu toute ma vie ? Il prit un grand souffle pour s'aérer un petit peu, lui, ainsi que ses poumons qui peinent à fonctionner normalement à cause des tonnes de cigarettes qu'il a consommé entre mes 3 à mes 15 ans. Il a heureusement arrêté, mais c'était assez tard et ses poumons avaient bien vieillis, cela m'étonne encore qu'il soit toujours en vie.
« [...] Je viens léguer mon entreprise à Yuto et Tori ! » finit-il, riant avec une roque voix témoignant à des kilomètres de l'état de ses poumons.
J'avais oublié ce détail...
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Hello hello, j'ai pris un peu de retard sur la publication de ce chapitre, sorryyyy
En tout cas j'espère qu'il vous a plu, et ne manquez pas ce qui va suivre, ça va être encore plus compliqué au niveau de la famille de Tori surtout après cette révélation inattendue 😝 On vous racontera le background du papi qui n'est pas des moindres 🤭
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Usotsuki
Dla nastolatkówLa porte s'ouvrit brusquement, entrant alors une silhouette familière qui se rua vers moi lorsqu'elle m'aperçu. Bouger je ne pouvais plus, ni même détourner le regard, j'étais vraiment dans un sale état et elle l'avait remarqué. Elle vint alors s'ag...