{10} Surprise

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C'est ma mère qui m'appelle. J'aurais préféré que se soit Téo. Je décroche.

Moi : - Allo maman ?

Ma mère : - Bonjour ma chérie, je voulais savoir quand est ce qu'il faudrait venir te chercher car papa est parti aider un copain à lui du coup c'est moi qui viendrais te chercher.

Moi : - Euh.. Je ne sais pas trop vers 18h-18h30, je t'envoie un message toute façon.

Ma mère : - Ok ça marche, bisous ma puce.

Moi : - Bisous maman.

Elle raccroche. Je pose mon téléphone sur le banc. Je ne remet pas mes écouteurs. Je regarde les personnes qui m'entourent, j'écoute les oiseaux, le bruit des voitures. Il est 17h00.

Quelqu'un pose ses mains sur mes yeux. Je n'ai aucun doute sur le fait que ces mains, douces, les ongles coupés courts, appartiennent à Téo. Je suis contente.. Il est enfin là ! Mais je suis aussi fâchée, vexée.

Téo : - Ne dis rien. S'il te plait. Je suis désolé. La voiture de ma mère est tombée en panne, du coup elle n'a pas pu m'emmener. Elle en a profité pour me prendre mon téléphone avant même que je puisse te prévenir. Je voulais te prévenir. Mais bête comme je suis quand j'ai voulu récupérer ton numéro en cachette sur mon téléphone, j'ai oublié un chiffre, je n'ai pas pu y retourner car ma mère a du partir à vélo et elle l'a pris avec elle comme elle ne me fais pas trop confiance. Je t'assure je m'en veux. J'ai honte. C'est pour ça que je garde mes mains sur tes yeux. Je t'en supplie crois-moi. Je suis désolé, je m'excuse Amel'. Mais vraiment ce ne sont pas que des paroles en l'air. Tu dois tellement m'en vouloir, qu'est ce que tu veux que je fasse pour que tu me pardonnes ??

Je l'écoute très attentivement. Chaque mots paraissent sincères. Sa voix grave est douce, chaude. J'aime tant sa voix. Ses mains aussi sont chaudes. Il ne me laisse pas vraiment le temps de répondre. Puis reprend.

Téo : - Merci. Merci. Merci d'être là, de m'avoir attendu autant de temps.

Il le dit avec autant de sincérité qu'il l'a fait auparavant. Il retire délicatement ses mains de mes yeux. Je les réouvre lentement et me lève en même temps. Je n'ai pas eu besoin de me retourner Téo se trouvait maintenant devant moi.

Moi : - Je ne sais pas quoi dire, quoi répondre. Je ne peux même pas m'énerver, enfin je n'y arrive pas. Et pourtant je devrais l'être. Je ne sais même pas pourquoi je suis restée ici autant de temps.

Je marque une pause. Il me regarde dans les yeux. Je fais de même.

Moi : - Merci. Merci. Merci d'être enfin venue, de ne pas m'avoir fais attendre pour rien.
Téo s'approche de moi. Il me serre fort contre lui. Je me sens mieux. Tellement mieux, dans ses bras. J'ai l'impression que rien ne peut m'arriver. Il m'embrasse la joue. Puis me resserre contre lui. Il me murmure:

Téo : - Je suis tellement désolé.

Je souri timidement. Nous nous asseyons sur le banc, côte à côte. Nous avons assez perdu de temps. J'ai l'impression que l'ambiance est ''triste''. Alors j'engage la conversation.

Moi (souriant) : - Je crois que notre travail sera pour une prochaine fois !

Téo (riant) : - J'en suis même sûr moi !

Je rigole.

Téo (riant) : - La prochaine fois, que nous sommes censé travailler, tu viendras chez moi, il n'y aura pas de problème de voiture comme ça...

Moi (souriant) : - QUOI ? Tu veux déjà que je vienne chez toi ??? Mais on se connait à peine.

Téo : - Petite Amel', ne fait pas la difficile. Puis je sais bien que tu rêves de découvrir la chambre de ton super pote préféré. N'est ce pas ?

Moi : - Mais je l'ai déjà découverte la chambre de mon super pote préféré. J'y ai même dormis plusieurs fois.
(C'est ironique, bien sur, je n'ai pas de super pote.)

Téo (vexé) : - Oh.. Ok.

Je lui "saute" dessus. Je l'embrasse sur la joue. À ce moment, il tourne la tête pour me dire quelque chose sûrement. Ses lèvres légèrement sèches effleurent les miennes. Je suis gênée. Je me recule lentement. Je rougis. Ce n'étais pas un baiser, mais vraiment un effleurement.

Téo : - Pardon. Je ne voulais pas. Je voulais juste te regarder.

Moi : - Et moi je voulais juste te faire un bisou sur la joue.

Téo : - C'est mignon.

Moi : - De quoi ?

Téo : - Tu as rougis, tu es gênée.

Moi : - Oui. (je change de sujet) Bref, je rigolais.. Je n'ai pas de super pote préféré.

Téo : - Je le savais, c'est moi ton super pote préféré. Tu ne peux rien me cacher ma p'tite.

Moi : - Je sais c'est chiant.

Téo : - Bon alors tu viendras chez moi ?

Moi : - Quelle question, t'es bête, sans hésiter. Je veux absolument découvrir la chambre de mon super pote préféré.

Téo : - Mes parents ne sont pas là demain, ils vont chez de vieux amis à eux. Je sais ça fait peut être beaucoup, enfin tu vas trouver qu'on se voit beaucoup ce week-end.

Moi : - Non, j'adorerai, vraiment. C'est rare que les week-end je sois autant occupé.. Mais faut que je vois avec mes parents d'abord.

Téo : - Oui mais je le saurais comment ? Mais parents ne vont pas forcément me rendre mon téléphone.

Moi : - Attends. Deux secondes.

Je prend mon téléphone. J'appelle ma mère.

Numéro un.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant