{2} Ses yeux bleus

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Je le vois. Je le dévisage. Je suis absorbée par ses yeux d'un bleu clair, profond. Ses cheveux brun sont épais. C'est Téo.

Téo : - Euh.. Tu peux me laisser passer s'il te plaît.

Sa voix, est grave, chaleureuse. J'aime beaucoup son timbre de voix.
Je reviens à la ''réalité'' je me répète chaque mots qu'il a sortis de sa bouche, et réalise enfin ce qu'il m'a dit. Merde! j'étais dans le passage, je bloquais tous ceux qui voulais sortir.
En le regardant droit dans les yeux avec un sourire, je lui dis.

Moi : - Ah mince, désolée..

Téo : - T'inquiète c'est pas grave..

...

Moi : - Beh.. Euh.. Vas y passe tu as la place maintenant..

Téo : - Oui.. Merci.. Euh.. Amél.....

Moi : - Amélia, et toi ?

Téo : - Ah oui voilà Amélia j'hésitais sur la fin (souriant)...

Moi : ...Tu n'as qu'à m'appeler Amél..

Téo : - Ouais, c'est cool aussi Amél, comme ça je ne me tromperais pas la prochaine fois..

Moi (toute souriante) : - Oui, du coup toi c'est quoi ton prénom ?

Téo : - C'est Téo, pas très compliqué.

Moi : - C'est sur !

Le temps de notre petite discussion, le couloir c'était vidé pour aller au self.

Moi : - Je te laisse, tes copains doivent t'attendre pour manger, alors vas y pour pas que tu manges tout seul.

Je lui adresse un sourire.

Téo : - Ouais, je te laisse.

Il partit en courant, me laissant seule, minuscule, au milieu de ce grand couloir.

J'atteignit enfin la cour. La file du self était longue. Alors je suis allée m'assoir sur un muret en attendant qu'elle diminue. A un moment, un garçon sort de la file. Je crois le reconnaitre. Je le vois partir vers la sortie du lycée. Puis change de direction au dernier moment.
Une ombre se rapproche de plus en plus de moi. Je n'ose pas lever la tête pour savoir à qui elle appartient. L'ombre s'arrête tout à coup et quelqu'un m'appelle.

..... : - Amélia ?

Je vis au loin une fille de ma classe, Anaïs je crois, me faisant signe de venir. J'hésite pour aller la rejoindre.
Je me décide enfin lorsque je me rend compte que l'ombre venait de disparaitre. Je leva les yeux dans sa direction et aperçue sa posture légèrement courbée, je reconnue ses cheveux bruns, épais. Il s'éloignait seul, vers la sortie du lycée.

Tout en avançant vers Anaïs, je réfléchis, me pose des questions, est-ce vraiment son ombre qui était si proche de moi ? Finalement, j'ai pu me tromper, ce n'était peut-être pas ces cheveux, oui c'est sûr j'ai du confondre, il est allé rejoindre ces copains au self, ça ne peut pas être lui.

J'arrive enfin au côté d'Anaïs. Cela m'a d'ailleurs paru une éternité.

Anaïs : - Tu veux manger avec nous (désignant ses copines) pour ne pas être toute seule ?

Moi : - Pourquoi pas ! C'est gentil. Merci.

Anaïs : - T'inquiète pas c'est normale. Alors tu viens d'aménager ici ?

Moi : - Oh non, pas du tout. Je suis dans cette ville depuis ma naissance.

Anaïs : - Ah bon mais pourquoi tu vas au lycée que maintenant.

J'espère que l'on va pas me poser la question autant de fois que le nombre de personnes que comprend ce lycée-collège. Je répond calmement même si ça m'énerve.

Moi : - C'est un peu compliquer, mais bon en gros ; je n'étais pas prête à faire ma rentrée de seconde.

Anaïs (ne sachant pas trop quoi dire) : - Oh.. D'accord, d'accord.

Le temps que nous avons parlé nous nous sommes faites doublées.. Mais nous avons tout de même avancées.
Je me retourne pour voir le nombre de personnes derrière nous, c'est à dire une dizaine, à peine. Je l'aperçois. Téo, au bout de la file. Tout seul. Ça devait donc être lui. Il comptait venir me parler. Et Anaïs, a interrompu ses projets..

Je rougis. Nos regards se sont une nouvelle fois rencontrer, je me suis plongée dans le sien, sans parvenir à en sortir. C'est comme lorsque l'on plonge dans une piscine et que l'on n'arrive pas à en sortir, alors on se noie. Je me suis noyée dans ses yeux d'un bleu clair si pur. Puis c'est encore lui qui a détourné le regard, il m'a en quelques sortes sauvé de ma noyade. Mais j'ai gagné à deux reprises cette "bataille" de qui est ce qui va tenir le regard le plus longtemps.

Je m'excuse auprès d'Anaïs, pris mon courage à deux mains, et me décida d'aller le voir.

Mon coeur s'accélère. Je le sens raisonner de plus en plus fort, de plus en plus vite dans ma poitrine, puis dans tout mon corps. Je ne rougis pas. Je me sens forte, jusqu'à qu'il me voit m'approcher de lui. Je crois perdre tous mes moyens...

Numéro un.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant