Chapitre 2. Aurore

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Ava et moi avons finit par quitter le café suite à plusieurs plaintes des clients qui jugeaient nos rires et cris trop « dérangeants ».

On s'est promené aux alentours de la fac avant de juger qu'il était l'heure de rentrer.

Ça fait bien 5 minutes qu'aucune de nous n'a prononcé un mot depuis que j'ai maladroitement énoncé le sujet de la rentrée.

Sujet fâcheux je l'avoue.

C'est dans 2 jours à peine mais la fac ouvre ses portes demain.

— Demain on sera enfin le nom de notre colocataire tu sais ? Déclare finalement Ava pour réduire le malaise que j'ai causé.

Je sais pas si c'est vraiment une bonne nouvelle. Il y a environ 0.01% de chance pour que je me retrouve dans la même chambre que Ava mais comme dirait Paul Valéry :

« L'espoir fait vivre »

Tu penses qu'il y a une infime chance qu'on soit colloc' ou je peux arrêter d'espérer ? Je réponds.

Elle rigole a ma réplique avant de planter ses iris dans les miennes.

— Aucune chance Aura. Répond-t'elle tandis qu'un sourire en coin déforme ses lèvres.

J'avoue que je pensais ma meilleure amie un brin plus optimiste...

* * *

Maison familiale de Ava,
Los Angeles, 00h30

On a fini par rentrer chez Ava, tout en parlant de banalités et autres.

Mme Hopkins n'était pas là et j'avoue être un peu déçu de ne pas pouvoir revoir la mère de ma meilleure amie de si tôt.

On rentre dans la chambre d'Ava et je dépose mon sac et ma valise à côté de son lit sur le petit pouf prévu à cet effet.

Cette chambre n'a pas changé. Toujours la même peinture blanche cassée, le petit bureau d'angle en bois vernis avec des cadres photos de nous deux. Son grand miroir où nous nous amusions à prendre des tas de photos n'a pas bougé d'un seul centimètre et son lit recouvert de peluches comme une enfant de 5 ans est toujours orienté a l'opposé du miroir ce qui me fais sourire.

C'est moi qui l'avais obligé à le mettre à contre-sens du miroir car j'avais lu quelques part que les miroirs ouvrait les portes aux esprits et faisait entrer les mauvaises énergies.
Je m'assoie sur son lit tout en déplaçant ses peluches pour avoir un minimum de place.

On discute des aventures amoureuses de Ava, de l'université et on a même fait un rituel avec des "cailloux" comme dirait mon père pour être colloc'.

N'empêche il m'a quand même offert un collier de quartz rose ou de "cailloux" comme il préfère l'appeler, pour mes 9 ans.

Je ne l'ai jamais jeté, je ne le porte pas pour autant. J'arrive pas a m'en détacher, il est toujours dans ma poche où dans mon sac.

J'aurais peut-être du le jeter

Un petit blanc s'installe tandis que j'hésite à lancer un sujet peut-être contrariant..

Il y a 2 ans quand j'ai quitté cette ville, j'ai aussi quitté mes 2 meilleurs amis : Ava et Kyle

Je pensais sincèrement qu'ils conserveraient tous les deux leur amitié mais je ne dois me résoudre au fait que se ne soit apparemment pas le cas.

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