Chapitre 10. Noah

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Je maintiens mes propos, baiser en revenant des cours et la meilleure façon de finir la journée.
La jolie fille que j'ai ramené de la fac à maintenant les cheveux tout ébouriffés et son rouge à lèvres est à moitié effacé et déborde sur son menton. Elle fait peine à voir.

— On se revoit bientôt mon cœur ? Demande t-elle de sa voix mielleuse en saisissant sa robe froissée au bord du lit pour se rhabillant rapidement.

N'ai-je pas été assez clair avec elle sur mes attentions ? Il me semble bien lui avoir précisé avant même de l'avoir touché que je ne cherchais aucune relation que se soit avec elle ou les autres...

— Non.

Son visage se fige et ses sourcils se foncent de mécontentement.

— Non ? Comment ça non ? Répète t-elle d'une voix presque suppliante même si je perçois bien la veine de son cou palpiter signifiant qu'elle risque de m'en mettre une.

— Écoute Clémence, il me semble avoir été assez clair, je ne baise pas dans un but relationnel et tu semblais jusqu'à présent d'accord avec ça.

— C'est Constance. Me corrige t-elle blessée dans son égo avec un ton glacial en nouant les lacets de ses chaussures.

Je tourne la tête et aspire mes joues pour dissimuler le sourire qui menace d'étirer mes lèvres.

J'y étais presque.

Je n'ai jamais été très fort quand il s'agit de retenir les prénoms alors elle peut déjà s'estimer heureuse, j'ai retenue la première lettre.

En réponse à mon silence pesant, elle saisit son sac à main et part en furie de ma chambre sans manquer de claquer la porte et d'y faire tomber le pull qui était accroché à la poignée de celle-ci depuis déjà quelques semaines.

Ce n'était même pas mon style, ses cheveux était brûlés pour ne pas dire cramés par le lisseur et son fond de teint beaucoup trop foncé pour sa carnation à du laisser des traces sur l'oreiller.

Je me lève malgré moi du lit pour ramasser le vêtement qu'elle a fait malencontreusement tombé.

C'est celui que j'avais "prêté" à Aura.

Un petit objet tinte sur le sol alors que je saisis mon sweat. J'attrape le bijou et réalise qu'il s'agit d'un collier en or avec des ornements de pierres roses.

Je n'ai aucun doute sur l'identité du propriétaire de ce pendentif, il ne peut appartenir qu'à elle.

Comment a t-il pu se décrocher de son cou ?

Je franchi la porte de ma chambre, claquée violemment quelques secondes plus tôt pour rejoindre le séjour.

— Ding dong, Ali Baba est arrivé ! M'exclamé-je en remuant le précieux bijou dans les airs à la vue des garçons derrière les fourneaux.

Ava est aussi présente. Depuis qu'elle côtoie Nath, il ne se lâche plus. Comme deux aimants attirés l'un par l'autre sans pour autant donner un nom à leur relation. Je ne sais pas vraiment  qu'est ce qu'ils font tous les deux mais j'ai l'impression qu'ils ne jouent pas au même jeu.

Nath sort d'une relation compliqué et s'est juré de ne plus jamais rien vouloir avec une fille hormis des rapports sexuelles, comme nous tous. Quant à Ava, cette fille est un vrai rayon de soleil. Elle est tellement pétillante qu'elle vous redonnera le sourire rien que de part sa présence.

C'est évident que c'est la lumière qui empêche ses amis de sombrer mais qui la sienne ? Qui l'empêche de perdre son chemin quand elle va mal ?

Aura ? Sûrement.

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