Chap 3

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Là je viens d'appuyer sur la sonnette de la maison .......
J'ai appuyé deux fois sur la sonnette avant d'attendre la voix de Clara. Au fait je n'étais même pas sûr que c'était elle. Mais le simple fait de penser que ça pouvait être elle me comblait de joie.

Quand la porte s'ouvrît, j'ai ressenti quelque chose difficile à expliquer. Sur mon visage on pouvait lire la joie, le soulagement et la fierté. J'aimerais bien dire la même chose de Clara mais c'était pas le cas. Quand elle m'a vu, elle était choquée, plus que ça elle était très apeurée. C'est sûr que si on l'avait demandé de deviner qui frappe à la porte elle citerait Macky sall avant de me citer.
- Papa !
- Clara.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je suis vraiment obligé de répondre à cette question ?
- Mais pourquoi tu viens chez moi ?
- Clara , ça fait plus de 8h que je tourne dans les rues de Pikine. Alors s'il te plaît épargne moi tes questions et laisse moi entrer.

- Je suis désolée si tu t'attendais à une médaille . Mais j'ai pas envie de te voir encore moins te laisser enter chez moi.
Elle allait refermer la porte mais je l'ai bloquée avec ma main.
- Je n'ai pas passé 8h à  tourner dans cette ville  juste pour t'écouter me dire que tu n'as pas envie de me voir. Sois tu me laisses entrer sois tu sors mais dans tous les cas je vais te parler.
- D'accord je t'accorde 30mn et après tu dégages de chez-moi. Dixit Clara en cédant le passage.

Sur la cour de la maison, il y'avait une femme voilée sur un tapis de prière, concentrée sur les cliquetis de son chapelet. D'ailleurs Clara n'avait pas fait les présentations. Elle dit que sa mère était occupée. Dans la maison, il régnait vraiment un silence de cimetières. Il n'y avait que Clara et sa mère.
Elle m'avait accueilli dans le salon avant de me ramener de l'eau et du jus de fruit.
- Ça me fait vraiment plaisir de vous revoir Clara.

- Disons que ce n'est pas réciproque.
- Alors pourquoi tu me sers à boire ?
- En tout cas c'est pas par plaisir.
- Ça me fait mal , mais ça ne m'empêchera pas de boire.
- Je t'avais dit que je ne voulais plus te revoir. Alors pourquoi tu viens ici.
- Clara j'ai tout fait pour ne pas venir ici, mais tu me manquais tellement que je ne pouvais pas rester un jour de plus sans te revoir. J'ai essayé de convaincre ma personne que toi et moi c'était juste une histoire sans lendemain. Mais c'était sans succès.
Je sais que tu m'en veux pour ce qui s'est passé entre nous.

- Arrête s'il te plaît. Ce qui s'est passé entre nous c'était juste un accident et ça appartient au passé maintenant.
- D'accord, mais il faut croire alors que cet accident a laissé des cicatrices parce que depuis ce jour j'arrive pas à te sortir de ma tête. Je t'aime Clara. L'autre jour tu m'as dit que tous les hommes étaient pareils. Et nombreux sont ceux qui pensent comme toi, mais la vérité n'est pas toujours conforme à l'opinion de la majorité. Quand On a couché ensemble, contrairement à ce qu'on voit d'habitude, mon amour pour toi s'est intensifié. Et je ne me donnerai pas toute cette peine pour te retrouver si je n'étais pas sincère.

La colère commençait à disparaître sur le visage de Clara cédant la place à la tristesse. Apres ma confession, Clara ne supportait plus mon regard. C'est peut-être parce qu'elle ne voulait pas que je lise sur ses yeux.
- Tu sais Papa, je te mentirais si je te dis que.......( Mais avant de terminer sa phrase, sa mère est intervenue).
- Salut Monsieur. Dixit la dame.
Clara avait fait les présentations, faisant de moi son ami depuis l'université. Sa mère était très calme et respectueuse. Elle a fait preuve d'un grand respect et d'une humilité inédite. Elle avait pris une quinzaine de minutes à me parler avant de s'éclipser.
- Elle est gentille ma belle-mère.
- Oui elle est gentille, mais c'est pas ta belle mère
- Sinon tu allais dire quoi avant que ta mère entre ?
- Bah rien.
- Si, tu disais que tu mentirais si........ je ne sais pas quoi.
- Alors j'ai oublié.
- Sinon tu dis quoi pour nous deux.
- Je ne sais pas encore mais je vais y réfléchir .
- D'accord, de toute façon l'essentiel a été fait , alors je rentre. Vas y donne moi ton numéro. (Je lui avais donné mon téléphone après quoi j'ai appuyé sur l'appel. Et son téléphone avait sonné)
- Tu penses que je t'ai donné un faux numéro ?
- Si c'était le cas j'allais encore débarquer chez toi.
- En parlant de débarquer, que ça soit la dernière fois.

La fille que j'ai rencontrée dans le busOù les histoires vivent. Découvrez maintenant