FEARS OF EDEN

Chapitre 2

« Vous pouvez entrer en classe ». Madame Saldero est enthousiaste dès le début de la journée. Je gagne ma place et installe mes affaires sur la table. J'aperçois Elijah coller sa table à la mienne, je le regarde d'un air désapprobateur.

« Tout le monde se met par deux, on peut pas rester là à rien faire chacun de notre côté.

— On pourrait si.

— On ne le fera pas, c'est un travail de groupe.

— T'attends quoi alors ?

— Mais tu

— J'ai déjà fais quelque recherche sur le sujet, la plupart du temps, les écrivains se servent de leurs expériences personnelles pour décrire les sentiments durant les actes sexuelles.

— Les recherches auraient dû être faites à deux.

— Les écrivains arrivent à caractériser les

— Eden je te parle.

— Et moi je travaille. »

Elijah ne dit rien de toute l'heure, il approuve mes recherches et les complète.

A la fin de l'heure il me demande si à la fin des cours je voulais aller chez lui pour continuer notre travail, il nous reste trois jours et il faut faire près de cinq pages. Alors sa requête me parait raisonnable.

Je passe mes deux heures d'histoire et géographie suivantes à essayer de piger ce que le professeur raconte mais sans façon, je déteste ça. Le retentissement dans les enceintes au coin des murs annonce l'heure du déjeuner. Aujourd'hui Isabella et Aria ne sont pas là, je crois me souvenir qu'Aria a mentionné leur premier entraînement de cheerleader. Je m'assied donc à une table vide, je pose mon casque sur mes oreilles et mange. Les paroles de Lana Del Rey sonnent dans mes oreilles, une histoire d'amour désastreuse, pas étonnant. Une fois mon repas fini, je débarrasse et sors dehors pour respirer l'air. Malheur. J'aperçois Elijah et Victoria. Cette fois ils n'ont pas l'air de se câliner mais plutôt de s'embrouiller. Je baisse le son de ma triste musique et je crois entendre quelque chose comme « C'était juste pour rigoler elle a juste pas de second degré » de la part de Victoria. « Et alors Vic' c'est pas une raison pour être mauvaise ! Je déteste ton côté peste. » ajoute Elijah. Victoria passe sa main dans les cheveux bouclés d'Elijah et l'embrasse, elle ajoute un « Désolée ». Parlent–ils de moi ?

Après avoir entendu cette discussion, je décide finalement d'entrer à l'intérieur. La grande bibliothèque du lycée est ouverte, je décide d'y faire un tour, je trouverai sûrement des livres concernant le devoir avec Elijah. Des élèves de dernière année étudient sur les tables au centre, d'autres lisent sur les sofas. Les ordinateurs sont occupés par des techniciens, je crois qu'ils réparent les déficits de certains appareils. Je monte à l'étage, essaie de m'orienter dans cette gigantesque et spacieuse bibliothèque. Je trouve deux ou trois livres parlant du sexe et de la manière philosophique dont le sexe est décrit dans les livres. Soudain j'entends des rires, j'ôte l'une des parties de mon casque pour voir où s'oriente le bruit. Je suis définitivement trop curieuse. Je vois un groupe de personne dont deux personnes de ma classe : Ashanti et Terence. Je n'y prête pas plus attention et va à l'accueil pour enregistrer mes livres. La bibliothécaire m'a l'air aigrie, elle me dévisage sûrement pour le contenu des livres que j'ai pris. En sortant, je croise Aria. Isabella a cours de mathématiques avancés. Nous échangeons nos numéros car nous ne l'avions pas fait et je lui demande si poser mes livres dans son casier lui pose problème, elle accepte et nous discutons jusqu'à l'heure de nos prochains cours. J'attend devant la salle d'anglais, Victoria partage le même cours que moi. Je détourne le regard en la voyant arriver, elle ne manque pas de me bousculer. Je retiens mon agacement, passer pour la fille agressive n'allait pas arranger les choses. J'entre dans la classe et m'assied au fond. Le cours passe moyennement vite, ce n'était que peu intéressant. Une fois le cours fini, j'attend Aria devant son casier pour récupérer mes livres, Isabella nous raconte ce qu'il s'est passé pendant son cours de mathématiques avec Lucas qui était son voisin de table. Elijah s'avance vers moi, ce qui coupe la discussion :