/!\ Contenu mature à caractère sexuel /!\
La soirée, pas si ennuyante au final, passe. Le boum-boum de la techno n'écartèle plus les oreilles de ces deux humains venant de se rencontrer; seulement leurs voix atteignent leurs tympans respectifs.
Ils parlent de leurs vie, enfin, surtout elle. Mais le plus intéressant est le sous-entendu de leurs propos insignifiants. Ils utilisent le langage du corps ou des hormone, quelque chose de ce genre là, intraductible. "Je te veux", peut-être?
Un peu plus tard, les gouttes de pluies obscurcissent les cheveux de Julia. Kamil avait proposé de la raccompagner, et elle ne s'était même pas fait désirer. Ils marchent en pouffant, comme deux enfants. Est-ce la pluie ou l'heure tardive? L'air est magique et leurs yeux scintillent. Ils pensent déjà à ce qu'ils veulent faire de l'autre.
Arrivés devant l'immeuble, tout devient sensation. Les doigts de la fine main de Julia tapotent sur le digicode, et le cliquetis caractéristique d'une porte qui s'ouvrent se fait entendre. L'odeur de la pluie d'un mois de mai taquine leur nez, tandis que la porte s'ouvre. Elle s'engage dans l'entrée quand :
"-Attends!"
La porte se referme, ils sont dehors sous la pluie. Elle est habillée d'une petite robe turquoise et couverte d'une veste en cuir. Il a un t-shirt Nirvana, et ses cheveux bouclent sous la pluie, encore plus qu'ils ne le sont déjà. Et, ils s'embrassent. Leurs lèvres s'emmêlent et elle soupir
"- Petit con va. T'aurais pas pu faire comme tout le monde, attendre d'être à l'intérieur ? "
Comme la question n'attendait pas de réponse, il n'en donna pas.
Une fois entrés dans le studio, ils s'affalent en synchronisation sur le canapé. Ca les fait rire. Ils rient aussi quand, plus tard, Kamil claque la porte de la chambre derrière eux, provoquant tout plein de bruit. Porte contre laquelle Julia se retrouve aplatie sous le poids enivrant de son partenaire qui lui embrasse le cou.
Pause.
C'était bon.
Puis tout s'enchaine très vite.
Le soupir du matelas, sous la lourdeur de leur corps à l'unisson.
Des vêtements qui se retirent, un emballage qui se déchire.
La surprise de ses yeux, quand c'est en elle.
Son cou indécent dans la semi obscurité.
Ses hanches et ses reins qui se mêlent pour n'être plus qu'un.
Ses cris et ses soupires qui ne s'épuisent, quand la pluie tapote sur la fenêtre.
Ses lèvres et sa poitrine qui tremblent sous l'euphorie.
La douceur de son dos, quand elle se recroqueville contre lui, avec le sentiment douillet du repos.
Et leurs paupières se ferment.
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Vis ma vie.
De TodoBoum-boum dans les oreilles. Le bruit de la techno résonne, encore et encore, jusqu'à rester dans la tête tel un filet de fumée, aussi appelée acouphène. Niveau odeur, on est sur un petit cocktail de pisse et de bière. L'alcool. Sans lui, la fête a...