Rapelle-toi...

Souvenirs: partie 1

Je me réveillai brusquement. Étrangement, j'étais debout et je marchais lentement dans un couloir, une dague ensanglantée dans les mains. Je m'arrêtai sur le coin d'un mur et fis signe à une personne que je ne voyais pas de se faire silencieuse. Des bruits de pas se rapprochèrent de nous. À peine son auteure était entrée dans mon champs de vision que je l'agrippais par le collet et la plaquais durement sur la paroi de pierre. Je lui tranchai sans ménagement la gorge afin de la contraindre au silence. Savourant ma victoire, je relevai mon arme pour l'abattre une seconde fois, mais mon allié m'en empêcha. Je me retournai vers lui, bouillonnant de rage.
-Reprends le contrôle, Dean! m'ordonna-t-il fermement. Tu vas nous faire repérer.
Je clignai plusieurs fois des paupières et laissai tomber l'arme.
-Pardon, Cas, murmurai-je alors qu'il me relâchait.
-Je passe devant.
Je me penchai pour ramasser ma lame, mais un reflet dans cette dernière attira mon regard.
-Cas! m'écriai-je en sautant sur lui et l'entraînant au sol avec moi.
Au même moment, une volée de balles siffla au-dessus de nos tètes. Nous nous repliâmes dans un couloir adjacent. Je me tournai vers mon ami. Il respirait difficilement, une main repliée sur l'abdomen. Je me rapprochai de lui et retirai sa main de la blessure. Une des balles l'avait touché au flanc droit. La plaie saignait abondamment.
-Tu peux la refermer?
Il secoua la tête.
-Viens, je vais t'aider à...
Il m'interrompit en me repoussant.
-Tu ne t'y rendra jamais si je viens, affirma-t-il en se relevant et en se tournant vers l'entrée du couloir.
-Non, tu n'es pas plus en état...
-Dean, vas-y. Oublie-moi et concentre-toi sur ton objectif!
Il sortit une longue épée de son manteau. Au même moment, une dizaine de personnes envahirent notre cachette. Je fis un pas en direction de mon ami pour l'aider, mais Cas le remarqua. Il se retourna, malgré la marée qui fonçait sur lui. Il toucha mon front de ses doigts et je fus téléporté dans un autre couloir, libre de toute âme. Je regardai autour de moi, paniqué de ne plus le voir. Je criai son nom, mais je n'obtint aucune réponse. Je n'avais plus d'arme, plus personne pour me couvrir et je me retrouvais je ne sais où dans des cachots remplis de mes pires cauchemars... Génial!