Linked destinies

Chapitre 8

Chapitre 8

-Angélique ?... murmura une voix.

- Angélique ?... dit plus fort la voix

La voix troubla mon sommeil. Les yeux encore fermés, je me questionnai à qui pouvait bien appartenir ce son. Dans ce monde mystérieux, je n'avais donné mon prénom à personne : j'avais raison, ce n'était qu'un rêve. J'en fus soulagée mais pourtant cette voix ne m'était pas familière et le confort du lit où je dormais n'égalait pas celui de ma chambre. Mon inquiétude revient aussitôt. Et si j'étais à l'hôpital à cause de mon accident ? Que de l'instant où j'étais sortie de ma voiture jusqu'au moment où j'étais atterrie chez Teresa et cet homme barbu n'avait été qu'un délire durant mon évanouissement ? 

J'étais tentée d'ouvrir les yeux mais la crainte serrait mon estomac. Si la réalité devenait encore plus terrible que ce rêve étrange ?

-...Angélique ! Cria la voix.

J'ouvris les yeux dans un sursaut. Je pus mettre une personne sur ce mystérieux son. Son visage n'était qu'à quelques centimètres du mien. Ses yeux bleu foncé vide me fascinaient toujours alors que des cheveux noirs lui tombaient sur le front. Mon réveil improvisé n'était qu'autre que ce fameux "prince des ténèbres".

Je sursautai une nouvelle fois, m'appuyant contre le mur comme si j'avais envie de le traverser comme par magie pour fuir ce regard imposant.

- C'est pas trop tôt ! S'exclama-t-il

Que ce soit dans mon monde ou de cet endroit étrange, il y aurait toujours des personnes pour me déranger dans mon sommeil sous prétexte que l'heure de mon réveil tardait trop.

Il posa ses mains sur mon lit, effleurant du bout des doigts mon corps pétrifié.

- Qu'il y a-t-il ? Demandai-je alors que j'insistai pour essayer de disparaître dans le mur, je pouvais parfois me montrer idiote, mais de là à vouloir traverser les murs !

- Rien ! Déclara-t-il en haussant les épaules.

Rien !? Se foutait-il me moi ? Alors pourquoi m'avait-il réveillé dans mon sommeil sacré ? Si on ne m'avait pas parlé de sa réputation, une gilfe aurait été la bienvenue sur son visage !

- Alors pourquoi m'avez-vous réveillé ? M'écriai-je.

Je n'eus le droit qu'à un nouveau haussement d'épaules, mais avec un sourire en supplément. Ce sourire qu'il affichait me mis la chair de poule, il n'y avait rien de vrai dans cette expression. Mais cette fois, peut importait sa réputation, je lui mis une gifle : le sommeil s'était sacré et on ne me réveillait pas pour rien !

Quand ma main arriva sur sa joue gauche, son faux sourire disparut, me laissant encore plus envahir par la crainte.  Aucun bruit de claquement n'arriver à mes oreilles, ma main droite devint même douloureuse. Je commençai déjà à regretter mon geste. Quand mon regard se fixa sur sa joue gauche, cela retint mon attention : il n'y avait strictement aucune marque ! En quoi était-il fait ?

- Tu as la même force qu'un gamin de quatre ans ! Déclara-t-il.

Je fus vexée par sa remarque ! Je n'étais, certes, pas la personne la plus forte mais tout de même, il ne fallait pas exagérer !

Il se laissa tomber bruyamment sur son lit et me fixa intensément. J'évitai son regard mais parfois nos yeux se croisaient, mes joues prenaient une teinte rouge.

Le silence pesant fut coupé par l'ouverture en fracas et brusque de la porte de la chambre. Je sursautai une nouvelle fois.

Dans l'encadré de la porte se tenait un des gardes royaux masculin dont je ne connaissais point son nom. Il s'avança jusqu'à arriver entre le "prince des ténèbres" et moi. Il me tourna le dos pour s'adresser à mon camarade de chambre.