Chapitre 5

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Chapitre 5

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Je suis désolée, ce chapitre est beaucoup plus court que les autres mais j'avais l'intention de le faire de cette longueur.

PetiteDeline *w*

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Je traversai l'arche intrigante, je n'eus pas besoin de me baisser pour passer sous l'arche. J'étais comme possédée. En passant, je frôlai doucement les colonnes avec mes mains abîmées à cause de l'accident de tout à l'heure. Je ressentais une attirance, comme si l'arche m'appelait à la franchir. J'avançai pas par pas prudemment et captivée. Je sentais comme assaillie par le vide et j'avais l'impression que je ne maîtrisais plus mon corps comme un robot.

Je dépassai l'arche comme animée par une autre volonté. Quand je voulus déposer mon pied sur sol, je marchai dans le vide. Je me réveillai de mon état et repris le contrôle de mon corps. Allais-je m'écrabouiller lamentablement en bas du rocher et finir comme la pauvre carrosserie de l'engin ? Dans la peur, mes yeux se fermèrent brusquement : je n'avais pas envie de voir le temps qu'il me restait avec que je m'aplatisse sur la route déserte. J'hurlai comme une folle en espérant que quelqu'un se trouve juste derrière moi et me rattrape avant que j'arrive au terme de ma pitoyable vie même si je savais que j'étais très éloignée des habitations.

Je sentis mon corps touchaient le sol et mes cris redoublèrent avant les dernière seconde de ma mort imminente. Une douleur grimpa dans tout mon corps en commençant par le bas. C'était la fin...

Mais au lieu d'entendre des misérables craquements de mes os. Le bruit fut un "Boum" accompagné d'un "Floutch".

Certes mon derrière et mes jambes me faisaient horriblement souffrir mais à première vue j'étais en vie. Ouf ! Je touchai mon corps entier pour vérifier qu'il ne me manquait pas un membre. Ensuite ma main passa sur ma poitrine. Je sentais mon coeur battre encore plus vivement que jamais. La peur l'avait accélérait. J'ai cru qu'il allait exploser comme l'airbag de la voiture.

Après avoir vérifié que j'allais bien et que ce n'était pas l'adrénaline qui m'avait fait oublié une éventuelle blessure, je regardais inquiète autour de moi. J'avais les fesses au sol mais je ne me trouvai plus sur une route. J'étais assisse dans de la boue, j'en avais sur la totalité de mes jambes Comment ai-je pu arriver là ? Je tournai ma tête en pensant que je verrai l'imposant rocher mais il n'y avait que des arbres aux couleurs d'automne. Le rocher, la route et la voiture avaient disparu... Ce n'est pas possible...

Peut-être étais-je vraiment morte et je me trouvais au paradis ? Ou peut-être ai-je seulement rêvé depuis ce matin et que le miracle que j'ai pu parler normalement avec Yorick aurait été qu'un espoir et non une réalité ? Mais pourtant je suis sûr d'avoir ressenti la douleur. Tout se mélangeait dans ma petite tête.

Puisque ce n'est sûrement d'un rêve, autant visiter cet endroit mystérieux. Ici, c'était magique et surnaturel mais aussi effrayant. Quand je me suis relevé, je fus attaquée par des frissons pourtant de la boue et des arbres cela n'a rien d'horrible ?

Sur mon épaule se trouvait toujours mon sac à main, heureusement qu'il était fermé sinon il aurait été noyé par la boue ! J'étais dans un plus mauvais état que mon sac à main : mes habits et ma peau avaient été déchirés par les bout de la vitre de la voiture que j'avais précédemment enlevé de mon corps, des blessures arpentaient tout mon être, de la tête aux pieds, je saignai à plusieurs endroits ; le liquide rouge qui sortaient de mes plaies me brûlait et s'était bruni à cause de la boue. Mes cheveux n'étaient plus châtain et blonds mais s'étaient transformé en fils bruns dégoulinants. Une douche et quelques pansements ne me feraient pas de mal

Il y a eu comme un tilt dans ma tête : j'avais toujours deux ou trois sparadraps dans mon sac à main ! Je les sortis précipitamment et les collai sur mes blessures les plus profondes. Je bougeai tous mes membre pour contrôler que je n'avais rien de cassé. Cela avait l'air d'aller. Je reposai la boîte vide des pansements dans mon sac.

Je continuais à avancer dans l'épaisse forêt rouge, jaune et orange. Il n'y avait que les sapins qui étaient restés vert. J'étais comme bercée par ces magnifiques couleurs qui s'étaient déposées sur les arbres. L'intrique me forcait à avancer, je voulais savoir ce qui se cachait derrière cette nature colorée.

Je pensais à ce que je pourrais croiser entre ces arbres : Des animaux ? Des hommes ? Ou une autre forme de vie à cause que j'étais en plein rêve ?

Je dus m'arrêter plusieurs fois au pied d'arbre pour m'asseoir car j'étais lancée par mon corps douloureux qui me faisait grimacer. J'ai même dû m'endormir à moment car le ciel avait enlevé son voile étoilé et il avait pris place à un levé de soleil rougeâtre. Je fus parcourue de frisson car il m'avait semblé entendre des cris enragés durant mon soleil et normalement quand on s'endort durant un rêve, on est censé revenir à la réalité ... ?

Je ramassai mon sac à main appuyé contre moi et je me relevai sur sol crasseux. Je tremblais de froid, il manquait plus que ça ! Je frottai mes avant-bras et souffler dans mes mains pour me réchauffer.

Je repris mon chemin jusqu'à arriver un endroit où régnait moins d'arbres mais où un grand tas de feuilles colorées reposait au sol. Je courus vers le tas et me jetai dessus. Mon sac tomba en fracas sur le sol boueux.

Des feuilles s'envolèrent et retombait doucement. On aurait dit des étoiles. Je fus prise par l'envie de danser sous les fausses étoiles. Je me remis sur mes deux pieds et commençai à faire des pas qui étaient loin d'être gracieux. Des feuilles glissaient sur mon corps, je les sentais frôler chaque parcelle de mon être. J'avais l'impression d'être le défaut parmi cette beauté descendue du ciel : je crois que je dansais aussi maladroitement qu'un éléphant. Je voulais voler gracieusement comme ces feuilles de couleurs chaudes. Je me laissai entraîner dans leur chute fabuleuse. J'agitai mes mains pour que certaines remontent vers le ciel bleu nuageux. Certaines s'étaient coincées dans mes cheveux boueux. J'étais guidée par cette splendeur. J'affichai un grand sourire : je faillis en rire.

Je crois que j'arrivai de mieux en mieux à faire de jolies pirouettes parmi les feuilles majestueuses. J'étais transportée comme dans un rêve : ce lieu était définitivement magique ! Parmi cette tempête colorée, j'oubliai tous les malheurs qui me sont arrivés ces dernières vingt-quatre heures. Je fis quelques sauts silencieux. Avec mes mouvements, les feuilles m'accompagnaient dans mes premiers beaux pas. J'étais la maîtresse de ce cataclysme de feuilles !

J'avais l'impression d'être une élégante danseuse professionnelle même si je devais plutôt ressembler à une débutante empotée. Je ne pouvais plus m'arrêter. J'étais captivé par mes mouvements silencieux et par le rouge, l'orange et le jaune qui s'enroulaient autour de moi. Des feuilles vertes qui avait gardaient leur couleur originelle ont rejoint ce tourbillon de couleurs.

Tandis que je continuai à danser dans ce rêve, mon corps percuta quelque chose de vivant et chaud et j'entendis une voix imposante et masculine criait :

- Que faites-vous ici mademoiselle ?

 

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