Chapitre 1

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Chapitre 1

Comme chaque matin, je suis réveillée par un cri plus précisément celui de ma mère.

- Angélique ! Debout !

Je me lève péniblement de ce nid douillet rempli de peluches de toutes sortes même si ces derniers temps je fais le même cauchemar chaque nuit : des silhouettes, certaines blanches d'autres noirs, me regardent d'un regard doux ou méchant. Je vois leurs lèvres bougés mais aucun mot n'arrive à mes oreilles seules d'effroyables cris. Ensuite ce qui se passe devant moi devient flou et se mélange et des hurlements de douleurs et des pleurs se font entendre. Après, tout ce rêve se transforme en une mare de sang et en cauchemar, J'avance mais rien ne change et là je commence à crier, puis soudainement je me réveille, dans ma chambre spacieuse aux murs blancs, transpirante et haletante sur le point de hurler de peur. Je n'ai pas encore parlé aux autres de mes frayeurs nocturnes. Je reste dix bonnes minutes pour me ressaisir, cachée dans ma couverture, en serrant de temps en temps contre moi une peluche même si cela fait un peu enfantin et bizarrement, ce cauchemar n'arrive jamais au milieu de la nuit mais toujours avant de me réveiller.

Ma mère s'énerve et s'impatiente de me voir arriver en bas.

- Angélique, il est déjà neuf heures et demie. On a beau être samedi, ce n'est pas une raison pour dormir jusqu'à je ne sais pas quelle heure ! Dépêches-toi un peu !

Je presse le pas et descends le plus vite possible les escaliers en bois encore en pyjama court ligné bleu et blanc. Mes cheveux mi-châtains mi-blonds soyeux, doux et qui brillent au soleil sont tout ébouriffés et je suis toute somnolente. Mes yeux noisettes aux long cils seulement à moitié ouverts, je vacille un peu de chaque côté et j'ai l'impression que mes pieds sont lourds. On peut entendre le frottement de mes pas dans tout le couloir aux murs blancs avec le sol lui aussi en bois. Quand j'arrive enfin au rez-de-chaussée le petit-déjeuner est prêt sur la table en métal à être manger. Je m'assois à ma place habituelle en attendant le reste de ma famille qui, comme vous avez pu le remarqué, est lève-tôt sauf moi bien sûr.

-Tu es enfin sortie du lit !

Quelle bonne observatrice est ma mère, de petite taille tout comme moi, qui adore faire des remarques dans ce genre-là, en me voyant à la salle à manger depuis la cuisine. Elle semble toute éveillée comparé à moi qui dors à moitié. Elle porte un tablier vert foncé qui est exactement de la même couleur de ses yeux profonds et ses cheveux noirs s'accordent parfaitement avec son pantalon et son pull-over.

- À table !

Elle a hurlé tellement fort pour que mon père et mon petit frère de quinze ans dont j'étais de un an son ainée qui regardaient, avachis sur le sofa, la télévision, à un volume qui me donne la migraine, puissent entendre. Mon frère possède les traits de mon père, mais qui a du muscle comparé au gros patapouf qu'est mon père, et les yeux et les cheveux de ma petite maman. Je suis plus âgée que lui mais question grandeur, il me dépasse haut la main ; je pense qu'il mesure une vingtaine de centimètre de plus que moi ! Mon père quant à lui, ses cheveux de couleur bruns, qu'il teint assez souvent, brillaient, il y a encore quelques temps, comme moi au soleil. Mes yeux je l'ai tient de lui.

Cette fois, mon père et mon frère se plaignent de l'heure de mon réveil comme chaque week-end. Ils prétendent qu'à cause de moi ils vont mourir de faim et que s'ils décèdent se serait entièrement ma faute car ils doivent m'attendre pour prendre le petit-déjeuner constitué de fromages, tartines, lait, jus d'orange, confitures et parfois des pains au chocolat ou des croissants si un membre de la famille va les achetés à la pâtisserie au bout de la rue.

Comme un animal sauvage et sa proie, ma famille regardaient, en bavant, le repas qui se présentait devant eux, dans quelques minutes il en resterait plus que des miettes. Quand ma mère lança :

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