𝘊𝘢𝘱𝘪𝘵𝘶𝘭𝘰 8

307 10 0
                                    





Coucou !!
j'espère que vous allez bien ?

Je suis désolé de ne pas avoir posté la suite depuis deux semaines, ça a été un peu difficile.

Je vous laisse avec la suite

(Je ne parle pas de Diego et c'est normal son Pdv ne va pas tarder. 🤭🙃)




𝘉𝘰𝘯𝘯𝘦 𝘭𝘦𝘤𝘵𝘶𝘳𝘦



C'est comme si les souvenirs avaient un cœur qui ne bat que la nuit.




Avec les politiciens que nous avons en Colombie, être un bandit est un honneur. (Pablo Escobar)







PDV Elyana

Elyana
10 ans

La porte du bureau s'ouvre dans un grand bruit assourdissant. Ma tante entre, l'expression effrayée. Le directeur se lève pour la saluer, mais elle ne daigne pas lui répondre ; elle s'abaisse à ma hauteur.

— Ça va, ma chérie ?

Captivé par la photo du directeur derrière lui, je ne me donne même pas la peine de lui répondre.

«Tu devrais arrêter de rêver : tu es ma plus grande erreur...» me disait-il un soir d'hiver, en me montrant du doigt.

« Quel est l'intérêt d'aller à l'école, ma chérie? Après tout, tu vas finir comme ta mère et dépendre entièrement d'un homme. »

— Elyana, ma chérie, je te parle. Réponds-moi.

— Madame, elle ne répondra pas. J'essaie de la faire parler depuis plus d'une heure. Peut-être qu'Elyana a besoin d'un suivi particulier.

— Vous insinuez que ma nièce est folle ?

Celui-ci soupira longuement avant de parler.

— Je n'insinue rien du tout, mais il faut admettre qu'elle n'a pas vécu des choses faciles. Je vous rappelle qu'elle a perdu sa mère d'une manière tragique.

Un silence pesant s'installe dans le bureau. Après quelques secondes, le vieil homme reprend la parole.

— Elyana a besoin d'aide, madame.

Je l'entends s'asseoir à mes côtés, toujours captivé par cette photo de verdure derrière l'homme. Je me mets à sourire.


...


À mesure que les minutes s'écoulent, les souvenirs de la veille resurgissent. Chaque inspiration me ramène à un évènement précis. Chaque entrée ou sortie de cette pièce me replonge dans le son de ma détresse d'hier soir.

« Je veux ma tante, je ne veux pas rester ici, je veux rentrer chez moi. »

« Votre tante n'est pas là, mademoiselle. Calmez-vous, je vous prie. »

« Non ! Lâchez-moi, je ne veux pas rester ici, je vais mourir. Je n'arrive plus à respirer, putain ! »

« mademoiselle, vous ne pouvez pas mourir d'une crise d'angoisse. Calmez-vous. »

Le goût métallique du sang était toujours présent dans ma bouche, me rappelant ma blessure de la veille. Cette odeur m'a fait revivre ces moments. Ma gorge était trop nouée pour articuler un mot. Ma confusion et mon anxiété me donnaient une impression de lourdeur, comme si ma cage thoracique se comprimait tout entière. Les larmes coulaient sur mes joues, mes yeux étaient en feu.

ElyanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant