Chapitre 6

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Ca fait des heures que je suis ici. Enfin, j'imagine. A pars un lit et une commode, vide, il n'y a rien dans cette pièce, pas même une horloge.

J'entends du bruit derrière la porte, et un homme qui semble être en uniforme entre.

Il ne dit rien et m'agrippe par le bras, alors automatiquement je me débats et essaye de me libérer, mais je me rends vite compte de l'évidence : cette homme doit bien faire 20 centimètres de plus que moi et semble entrainé, je n'ai aucune chance.

Il me fout une gifle qui me fait me calmer.

Ces abrutis n'ont donc aucune valeur à frapper une femme sans défense ?

Je me laisse guider à travers les longs couloirs, quand l'homme s'arrête devant une grande porte. Il toque deux fois.


- Entre, lance une voix grave.


Oh mon dieu, il y a l'autre bargeot de tout à l'heure. Je commence à trembler, mais je me remercie intérieurement d'avoir pensé à me changer en rentrant de soirée.


- Alors... susurre-t-il lentement. Nous n'avons pas eu le temps de nous présenter. Mais avant... assis toi.


L'homme qui jusque-là me tenait m'assois de force sur la chaise, et me maintient le temps qu'on vienne me menotter les poignets et les chevilles.


- Non, en fait tu sais quoi ? J'en n'ai rien à foutre des présentations. Maintenant tu vas me dire ou est ta salope de copine, je vous tuerais toutes les deux et tout le monde sera content.


Non, non, je n'ai pas surmonté tout ça pour finir tuée misérablement par ce criminel. Ce dernier se dirige vers un homme qui vient d'entrer dans la pièce, et malgré moi je prends le temps d'observer ses 3 complices, restés silencieux jusque-là.

Le premier, le seul qui n'a pas été trop agressif jusque-là avec moi, est magnifique : il est typé asiatique, il a l'air d'avoir pas mal de tatouages, il est musclé, et il a la peau bronzée. Il a le visage de ces joueurs de quarterback apprécié de tous à la fac. Si je me souviens bien, il s'appelle Dawson.

Le second a les cheveux noirs plutôt longs, attachés en une sorte de chignon. Son expression de visage est à glacer le sang, je ne saurais dire pourquoi. Lui n'a pour le coup aucun semblant d'air jovial. Je n'ai aucune idée de son prénom.

Le troisième, aux cheveux presque blancs, est un peu plus fin que les deux autres. Il a tout de même l'air sportif. Son prénom a été évoqué devant moi, mais je ne m'en souviens pas.

Les 4 hommes sont tous très grands. Je pense qu'ils dépassent tous le mètre 85. Enfin, c'est dur de se rendre compte en étant assise.

Le dernier des quatre revient, et je l'observe également.

Il est surement le plus intriguant des 4.

Ses yeux sont noirs tels que je n'en n'avais jamais vu, s'accordant à ses cheveux, noirs également. Il a une silhouette athlétique, et est le plus grand des 4. Je sens son regard sur moi, et il me rend nerveuse.

Il se rapproche de moi, et à l'aide de son genou écarte mes cuisses, jusqu'alors serrées entre elles le plus fort possible. Il prend appui sur son genou et place ses mains de part et d'autres de ma tête, les appuyant contre le dossier de la chaise.

Il se rapproche près, trop près, et ma respiration se bloque.

Il est aussi beau qu'effrayant.


- Je ne sais pas où elle est, dis-je en le regardant droit dans les yeux.


Il rigole, comme si je venais de faire une bonne blague.


- Ca, je l'avais compris. Mais tu vas m'aider à la retrouver.


- Jamais !


- Tu crois ?


Je le vois attraper quelque chose par-dessus mon épaule.


- Moi, je suis pas sûr.


Je découvre avec horreur ce qu'il vient de prendre : c'est un fer à bruler, comme on utilise sur les ânes pour les marquer au fer rouge, ou les faire avancer. Oh non, qu'est-ce qu'il compte faire bordel ? 

J'essaye de me débattre, ce qui provoque le rire de quelques personnes dans la pièce. Sur le fer brûlant, je distingue deux lettres : "S.A.". 


- Tu vas nous aider.


- Vous pensez m'effrayer ?


Je sais que j'ai l'air ridicule, mais soyons honnêtes, que je sois gentille ou pas ne changera probablement rien au fait qu'il se serve de ce truc ou pas. Et il est hors de question que je les aide à trouver Amélia.

Et puis techniquement, j'ai déjà vécu pire.


- Oui, en fait j'en suis sûr.


Il se rapproche de moi, et commence à poser très lentement le fer brûlant par-dessus mon jogging sur ma cuisse droite, qui ne va pas me protéger la peau longtemps.


- TU VAS NOUS AIDER A RETROUVER L'AUTRE SALOPE OU JE TE JURE QUE JE TE TORTURERAI JUSQU'A CE QUE TU LE FASSES !


Et il appuie plus fort, le fer brûlant entre immédiatement en contact avec ma peau. De suite, je hurle de douleur.


- Non ! je hurle, espérant que cela me fera oublier la douleur.


Des flashbacks essayent de faire leur apparition.

Il appuie mon épaule afin d'exercer une pression plus forte sur ma cuisse, avec un sourire de psychopathe. Je l'entends rire. Il adore ce qu'il fait.


- Ok, ok, ok ! Je vais le faire !


Je m'en veux d'être aussi faible. Mais putain, quelle horreur. Je repousse comme je le peux vivement sa main, et n'ose même pas regarder ma cuisse, les larmes dévalant mes joues. Bien évidemment je ne les aiderai pas, mais au moins il a enlevé son truc.


- Bien. Et si tu penses pouvoir te foutre de ma gueule, je te découperai les doigts en petits morceaux en m'assurant que tu restes consciente en t'injectant de l'adrénaline. Ramenez-la, finit-il par dire en se tournant vers ses hommes.


Bordel, mais c'est qui ce fou ?

SephtisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant