rêve épileptique 2

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j'ai traversé les couloirs fluorescents où se mêlent dans une danse pitoyable,
les fleurs fanées de mon jardin
au coin d'un tabouret,
y'avait le cimetière des fées,
puis la circulation dérangée des chiens désespérés
je suis passée devant une porte,
une chambre aux murs blancs, et un lit au milieu avec deux petits vieux silencieux
et j'ai bien vu, là juste sous le lit,
la main blafarde et craquelée,
prête à planter sa seringue en argent dans les pieds presque morts des adolescents trop vieillis.
(on ferme les yeux sur le monstre)

plus loin, y'avait brahim et ses chaussures trouées,
un vieux coran à la main et ses lunettes un peu cassées
il avait l'air d'avoir  
120 ans, il pleurait un peu, j'ai encore fermer les yeux.

simon, une porte claque, et un animal gronde, on court dans les escaliers
puis


un miroir où mes roseraies refleuriront, le printemps sera joli et poisseux
les fées butineront, sous les roues des tracteurs démolis ;
paradis blanc, où les nuages cracheront des volutes noires et épaisses

(@Tristan_Howl pour constantinople et tous les rêves que tu m'offres)

journal amerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant