dying swan

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embrasse les déchirures de mon âme
sous ma peau
là où battent en Chœur les forêt d'Amazonie
et les oasis de Mongolie

les doigts brisés par la roche à tes pieds,
grise, pleine d'argent,
et me reviennent les chants de Florence,
les rivières aux milles bras
et son eau claire dans la fontaine des Madones

toi tu souviens, hein
tu ne fais que ça
à travers le temps
l'écorce rugueuse de tes grandes mains
de tes longs bras

puis
ton odeur de mousse
qui a peut-être vu passer Rimbaud, ou Hugo un soir d'été
à tes pieds sacrés, boisés
tu restes là, dans l'attente du printemps et de l'été

alors le ciel se tord comme un cygne mort
pour caresser tes feuilles dorés ou tombées
le ciel danse pour toi et tes yeux de bois,
mais toi tu ne lèves pas la tête, non
tu ne regardes même pas la danse des étoiles et du brouillard blanc
parce que tu es trop
toi
et tes grands yeux dorés
qui brûlent d'amour pour les arbres
pour moi.

journal amerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant