Le lundi 18 septembre
Je suis contente de démarrer cette nouvelle semaine au travail. Non pas que j'aurais dit non à un jour de repos, seulement si je dois choisir entre l'école et la pâtisserie, le choix est vite fait. D'ailleurs, mon visage doit trahir mes pensées puisqu'en entrant dans le petit commerce, Mandy qui est déjà là, note que je suis étrangement joyeuse.
Bon, si je suis si contente, c'est aussi parce que les souvenirs de la veille me sont revenus tandis que j'étais dans le bus. Apprendre une chorégraphie à un neurochirurgien qui nous regarde avec ses beaux couleur méditerranée, ce n'est pas de tout repos. Pour le cœur, je parle bien sûr. Car non, après notre baiser renversant, j'ai tenu parole et je suis restée professionnelle. Ce qui veut dire que je ne lui ai pas sauté dessus et que lui non plus par conséquent.
Seulement je dois avouer que s'il était déjà parfois difficile de le regarder et de garder l'esprit clair, désormais que Terrence m'a dit ce qu'il m'a dit la veille, vous vous doutez bien que dans ma tête, c'est le bordel complet. Mais je suis fière de moi, parce que j'ai réussi à garder l'objectif de l'après-midi en tête. Et quel objectif d'ailleurs ! Car mine de rien, le temps passe et la date du concours approche dangereusement.
— Mariana est malade aujourd'hui, serait-il possible que tu t'occupes de la fermeture ?
La question de ma patronne me ramène définitivement à l'instant présent. Ma collègue préférée est malade ? Oh mince.
— Pas de problème Mandy.
Je n'ai pas de gosse, j'ai un chat indépendant et non pas un chien qui attend sa sortie pipi, je n'ai pas de mari qui m'attend pour dîner le soir, alors disons que je peux faire quelques heures supplémentaires. Il faudra juste que je prévienne Etta pour qu'elle n'attende pas que je prépare le repas.
Oh mon Dieu, je n'ose pas imaginer quel truc gras et salé elle va commander...
— Bien sûr, j'allégerai ta journée de samedi du coup.
Ça fait plaisir à entendre. Cela veut dire que si Terrence est disponible, on pourra peut-être répéter à la salle de danse. Non pas que je n'aime pas aller chez le docteur Miller, seulement ça fait de la route et c'est une sacré perte de temps. Enfin j'entends par là du temps que l'on pourrait passer à répéter.
— Merci.
Le hochement de tête de ma supérieure me fait comprendre qu'elle trouve cela normal.
— Allez, va te mettre en tenue, souffle-t-elle dans un sourire.
Je suis tellement heureuse de pouvoir faire mon apprentissage avec elle, dans ce commerce, avec ces collègues. J'ai conscience que j'ai beaucoup de chance. Et contrairement aux quelques autres alternants avec qui j'ai pu échanger jeudi et vendredi, je sais qu'après ma formation, j'ai un poste assuré.
Sans plus attendre, je file dans le couloir. Une longue journée de boulot m'attend.
🍨
Lorsque Mandy quitte la boutique, je me retrouve définitivement seule. Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive. D'ailleurs, je me souviens que j'avais été assez stressée lors de ma première fois. Mais je dois avouer que bosser sans la patronne ou sans collègue apporte une nouvelle saveur à son job. On sait que le commerce dépend complètement de soi et qu'il n'y a pas le droit à l'erreur. Et c'est pour cette raison que je m'applique encore plus durant les heures qui suivent.
La pâtisserie a toujours de la clientèle, même si nous ne causons pas des heures de file d'attente contrairement à d'autres lors de Noël notamment. Disons que nous avons notre carnet de clients bien remplis, sans être pour autant les stars de la ville. Mais quand on bosse seul, on est bien content de ne pas être débordé et obligé de courir dans tous les sens.
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Petit ami et compagnie 2 - Partie 2
ChickLitBecca est une jeune femme agréable et qui aime les gens, mais qui se trouve aussi assez souvent dans des situations assez cocasses. La dernière en date ? Participer à un concours de danse country pour couple alors que son partenaire de danse a la ja...